Sofia Falkovitch
Sofia Falkovitch, née le à Moscou[1], est une cantatrice mezzo-soprano et une hazzan qui vit à Paris. Elle est la première et seule femme hazzan en France.
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Formation | Rückert Gymnasium (Abibac L) Ernst Ludwig Ehrlich Studienwerk |
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Elle est membre de l'European Cantors Association, première femme cantor de synagogue en Europe[2],[3]. Son répertoire s'étend du baroque au classique, du romantisme aux compositions contemporaines.
Biographie
Jeunesse
Sofia Falkovitch est née à Moscou. Sa mère est artiste peintre[4]. Son père dirige le théâtre dramatique Maria Iermolova de Moscou[1]. Elle se passionne pour la chanson yiddish[5]. Elle apprend le piano, la guitare et le violoncelle[1].
Après la chute de l'URSS, elle vit en 1990 (à 10 ans) dans un camp de réfugiés juifs à Berlin. Ses problèmes de bronchites chroniques disparaissent à l’adolescence, dès qu'elle commence à chanter dans la chorale de sa synagogue avant d’être promu en tant que soliste[6],[1]
Formation
A 14 ans, elle travaille sa voix avec Nino Sandow à l'Académie de musique Hanns Eisler[4],[6]. Elle est encouragée par sa grand-mère, cantatrice soprano, étudiante de Nina Dorliak, l'épouse de Sviatoslav Richter[7].
A 17 ans [8], elle étudie d’abord à l’Université de Toronto, puis à partir de 2001 à l'Université Concordia de Montréal, se consacre pendant 10 ans à la musique[4],[7]. Parallèlement, elle fait des études de beaux-arts (peinture) et de journalisme[4].
Sofia Falkovitch suit les cours de chant de Reine Décarie à l'École de musique Vincent-d'Indy[6], Madeleine Thériault (musique jazz et improvisation à l'École de musique Schulich[4],[6]), Marina Levitt et Penina Schwartz à l'Académie de musique et de danse de Jérusalem[6], Verena Rein à l'Université des arts de Berlin[6],Theresa Brancaccio au Leigh et Henry Bienen School of Music de l’Université Northwestern[6].
Elle est polyglotte, elle parle couramment sept langues : le russe, l’allemand, le français, l’anglais , l’hébreu , l’espagnol et le yiddish[6]. Sa pratique religieuse et ses traditions familiales l’amènent à se présenter[9], en 2009, au premier programme germano-israélien d'études cantoriales ouvert aux femmes, d'une durée de cinq ans[7]. Elle reçoit une bourse d'études de la Fondation allemande Ernst-Ludwig-Ehrlich (de)[6] , elle passe un an à la Debbie Friedman School of Sacred Music du Hebrew Union College-Jewish Institute of Religion avec comme professeur Eliyahu Schleifer[6], à l’Institut Steinsaltz (en) à Jérusalem. Le shabbat, elle chante dans la synagogue de la Oranienburger Strasse à Berlin[8]. Elle est diplômée du Collège Abraham Geiger (de) de Berlin et de l'Université de Potsdam et rédige son mémoire de master sur Samuel Naumbourg et son influence sur la musique synagogale.
Carrière
Elle est ordonnée le 2 septembre 2014 à Wroclaw, en même temps que son époux, Jonas Jacquelin[10],[11] .
Sur « La voix de la femme est nudité - Kol beischa erva » (Talmud de Babylone, Traité Berakhot 24a), Sofia Falkovitch soutient que « Dans le judaïsme cette interdiction n’existe pas. Il ne s’agit que d’une convention culturelle. Ses tenants s’appuient sur une citation talmudique qui n’est au départ qu’une opinion parmi d’autres et qui considère que la voix de la femme représente sa nudité et qui serait impudique de l’écouter chanter » « Il est futile et triste que l’on fasse cette séparation entre hommes et femmes au lieu de laisser chacun donner le meilleur de lui-même. On se prive d’une richesse. »[7].
Elle officie en tant que hazzan pour les fêtes de Tishri, à partir de 2010, dans des synagogues du mouvement réformé à Jérusalem[6], à Paris[6], au Luxembourg[12], Singapour[6], à Hambourg[6].
Elle effectue une tournée avec son programme "Rituels du désert". Elle participe à la production théâtrale en langue russe Franzuskie Strasti (2006), et collabore avec le théâtre "O !" à Montréal[2]. Elle présente l'émission de télévision culturelle "Russian Hour" (2004) [13]et travaille comme journaliste pour RTVi Overseas Media à New York (2005)[13]. Elle participe à des cérémonies en Israël (Massada)[6], à Paris (Oratoire du Louvre, Église de la Madeleine, Union libérale Israélite de France, Journée internationale dédiée à la Mémoire des victimes de l’Holocauste du 27 janvier 2022 à l’UNESCO, Cathédrale d’Aix-la-Chapelle)[6], à la Grande Mosquée de Strasbourg[14], à Berlin, aux États-Unis, au Canada et en Asie[15]. Elle participe à la Journée européenne de la culture et du patrimoine juif à Fribourg, au Festival des musiques juives à Bruxelles, au Festival des Cultures juives à Paris[6].
Vie privée
Sofia Falkovitch rencontre à Jérusalem Jonas Jacquelin. Parisien, il veut devenir rabbin et s'apprête à intégrer le Léo Beack Collège de Londres mais poursuit ses études à Berlin, pour être proche de Sofia. Cinq ans plus tard, ils se marient et s'installent à Paris[1]. Jonas Jacquelin est rabbin de la synagogue de la rue Copernic à Paris, membre du Judaïsme en mouvement.
Récital et Théâtre
- 2007: Tournée de cabaret avec son programme “Le Sacre du Désert”, un récital de chant yiddish[16],[13]
- 2008 : Participation au festival Klez Canada[13]
- 2008 : Finaliste du concours international de chant juif à Berlin[13]
- 2016 : Concert avec Alberto Mizrahi de chant traditionnel et hazanout à l’ Union libérale israélite de France à Paris[17]
- 2016 : Première du Dibbouk ou Entre-deux mondes au Théâtre national populaire à Villeurbanne[18].
- 2016: Récital de Sofia Falkovitch accompagnée d’un orchestre de chambre organisé par l’Organisation internationale des femmes sionistes au Musée d’Art et d’Histoire du judaïsme de Paris[15]
- 2019:Réparer le verre brisé , Concert commémoratif de la Kristallnacht, Commémoration et d’espoir, dans la Loop Synagogue à Chicago[19]
- 2019: l’Empreinte d’un geste. Pilpoul à trois temps au Musée d’Art et d’Histoire du judaïsme à Paris[20]
- 2020 : Récital de Sofia Falkovitch avec le grand Chœur juif de Moscou à l’Union libérale israélite de France à Paris[21]
- 2020 : Réparer le verre brisé , Concert commémoratif de la Kristallnacht, Commémoration et d’espoir. au Théâtre Déjazet à Paris [22]:
- 2020: Tournée du 31 mai au 7 juin aux États-Unis[6]
- 2020: Récital au Théâtre du Complexe Culturel Sidi Belyiout à Casablanca au Maroc[6].
- 2021: Guilgoul « Métamorphose d’un nom » au Théâtre du Gymnase[6].
- 2021 : Sœurs d'âme : Quand les mélodies liturgiques ashkénazes et séfarades s'entremêlent... avec Françoise Atlan à l’Espace culturel et universitaire juif d'Europe[23]
- 2021:Un recital autour de Pauline Viardot au Festival d’art lyrique de Jérusalem[24]
- 2021: Tournée de Sofia Falkovitch avec l’ensemble Klezmer Shoshana dans les synagogues et églises en Allemagne notamment à Hambourg et Erfurt[25],[26].
Filmographie
- Pendant deux ans, Sofia Falkovitch est suivie par la caméra et il en résulte en 2014, le film documentaire "Di Shtim iz di Feder fun Hartsen" ("La voix est la plume du cœur") de Julia Poliak, Puppok Productions, en coproduction avec la Hochschule für Fernsehen und Film de Munich.
- 2017 : Le géographe manuel II - Socrate pour prendre congé film de Michel Sumpf[27].
Discographie
Un CD intitulé Chants Hébraïques et chants d'amour est sorti en 2017 chez Calliope Records avec des œuvres de Bizet, Fauré, Rimski-Korsakov et Ravel, enregistré avec l'orchestre de chambre Les Illuminations sous la direction de Gabriel Bourgoin. Primé 5 étoiles chez Classica, Diapason, Pizzicato[28],[29].
Un CD intitulé La Voix de l’Héritage Sacré est sorti en 2019 chez Calliope Records. Il présente des chants, des prières et des psaumes des grands compositeurs de musique synagogale originaires de l'Europe d'avant-guerre et des États Unis (Lewandowski, Naumbourg, Alter, Jules Franck)[30],[31].
Notes et références
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Sofia Falkovitch » (voir la liste des auteurs).
- « Sofia Falkovitch, première femme cantor », sur Reforme.net, (consulté le )
- « Sofia Falkovitch », sur akadem.org (consulté le )
- (en) Keith Crim, The Perennial Dictionnary of World Religions (originellement Abingdon Dictionnary of Living Religions), p. 157
- (en) Natasha Arora, « Mezzo-soprano, cantor and Concordia alumna Sofia Falkovitch enjoys her international reach » , sur www.concordia.ca, (consulté le )
- Tribune Juive, « Hannah Steinkopf-Frank. Les Femmes Rabbins En France Tracent Leur Propre Chemin », sur Tribune Juive, (consulté le )
- « Sofia Falkovitch - Official Website », sur Sofia Falkovitch - Official Website (consulté le )
- « Sofia Falkovitch, pionnière de l’art cantorial au féminin », sur Regards protestants, (consulté le )
- Heide Sobotka, « In Deutschland werden immer mehr Rabbinerinnen und Kantorinnen ausgebildet », Jüdische Allgemeine, (lire en ligne, consulté le )
- Monic Feld Journaliste, « Sofia Falkovitch : « On a tous le droit d'étudier et d'enseigner » », sur Actualités Juives (consulté le )
- Leslie Bergman, « Ordination au Abraham Geiger Collège », Lettre EUPJ, août, septembre 2014 (lire en ligne)
- (pl) Redakcja, « Wrocław: Nowi rabini w Synagodze Pod Białym Bocianem (ZDJĘCIA, FILMY) », sur Gazeta Wrocławska, (consulté le )
- (de) « Roch Hachana mit Sofia Falkovitch », sur Luxemburger Wort - Deutsche Ausgabe, (consulté le )
- (de) Bea Ehrlich, « Nachrichten der Jüdischen Kultusgemeinde Bielefeld K.d.ö.R. BEIT TIKWA », Nachrichten der Jüdischen Kultusgemeinde Bielefeld K.d.ö.R. BEIT TIKWA, janvier, février 2013
- « CONCERT À LA GRANDE MOSQUÉE DE STRASBOURG », sur Coze - Agenda Culturel Alsacien (consulté le )
- Michaël Bar-Zvi, « Kippour à Singapour », Hamevasser, , p. 28
- Véronique Chemla, « La musique liturgique juive » (consulté le )
- « Alberto Mizrahi », sur akadem.org (consulté le )
- « Théâtre National Populaire de Villeurbanne - Lyon », sur Théâtre National Populaire (consulté le )
- « Remembering the Broken Glass (Featuring Mincha) - Event - Chicago Loop Synagogue », sur www.chiloopsyn.org (consulté le )
- « L’empreinte d’un geste. Pilpoul à trois temps », sur Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme, (consulté le )
- « Sofia Falkovitch », sur www.bs-artist.com (consulté le )
- « Réparer le verre brisé, avec Sofia Falkovitch et Pavel Roytman », sur akadem.org (consulté le )
- (en) « Soeurs d'âme : quand les mélodies ashkénazes et séfarades s'entremêlent by ECUJE - Issuu », sur issuu.com (consulté le )
- « Chema 4 », sur calameo.com (consulté le )
- (de) « Ensemble Shoshana & Sofia Falkovitch: Ensemble Shoshana & Sofia Falkovitch. Neue Synagoge Gelsenkirchen 26.08.2021 », sur Lokalkompass (consulté le )
- « Di Gantze Megila », sur www.lwl.org (consulté le )
- « Le Géographe Manuel II Socrate pour prendre congé », sur FIDMarseille (consulté le )
- « Chants Hébraïques et chants d’amour – Indesens Records » (consulté le )
- (de) Uwe Krusch, « Ausdrucksstarker Gesang », sur Pizzicato, (consulté le )
- « Sofia Falkovitch », sur Institut Européen des Musiques Juives, (consulté le )
- « La voix de l’héritage sacré – Indesens Records » (consulté le )
Articles connexes
Liens externes
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