Solanum stoloniferum

Solanum stoloniferum est une espèce de plantes herbacées tubéreuses de la famille des Solanaceae. Cette espèce, vivace par ses tubercules, est originaire du Sud des États-Unis et du nord du Mexique. Elle est apparentée à la pomme de terre cultivée et est comme celle-ci tétraploïde (2n = 4x = 48).

Solanum stoloniferum
Solanum fendleri d'après Ernest Roze,
Histoire de la pomme de terre, 1898
Classification
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Asteridae
Ordre Solanales
Famille Solanaceae
Genre Solanum
Sous-genre Petatoe
Section Petota

Espèce

Solanum stoloniferum
Schltdl.. & Bouché, 1833

Toutes les parties de la plante sont toxiques car elles contiennent un taux élevé de glycoalcaloïdes, dont la solanine, en particulier les fruits mûrs. Les tubercules sont comestibles dans certaines conditions.

C'est avec Solanum jamesii l'une des deux seules espèces de pommes de terre sauvages des États-Unis.

Synonyme : Solanum fendleri Gray ex Torr.

Distribution

L'aire de distribution de cette espèce se situe dans le nord de la zone de diffusion des solanées tubéreuses de la section Petota du genre Solanum. Elle correspond au sud-ouest des États-Unis (Nouveau-Mexique, Texas et Arizona), ainsi qu'au centre et au nord du Mexique[1].

Utilisation

Comme les autres espèces de solanées tubéreuses, Solanum jamesii appartient au pool génique de la pomme de terre et peut être utilisée pour l'introgression dans des variétés cultivées de gènes intéressants. L'espèce peut s'hybrider avec Solanum tuberosum dans des conditions contrôlées en laboratoire[2]. Notamment un gène de résistance au virus Y provenant du chromosome XII de Solanum stoloniferum a été introgressé dans des cultivars polonais et allemands[3]. L'espèce présente aussi une résistance (antixénose) à diverses espèces de pucerons vecteurs de viroses, dont Myzus persicae et Macrosiphum euphorbiae[4].

Les tubercules sont comestibles malgré leur teneur en solanine qui leur donne amertume et astringence. Les Amérindiens les consomment cuits (bouillis) ou crus  ; dans ce cas, une bouchée d'argile blanche permet de contrecarrer l'effet astringent de la pomme de terre[5].

Notes, sources et références

  1. (en) « Taxon: Solanum stolonifera Schltdl. & Bouché », GRIN (consulté le )
  2. (fr) « La biologie du Solanum tuberosum L. (pomme de terre) », Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) (consulté le )
  3. (en) Bogdan Flis, Jacek Hennig, Danuta Strzelczyk-Zyta1, Christiane Gebhardt et Waldemar Marczewski1, « The Ry-fsto gene from Solanum stoloniferum for extreme resistant to Potato virus Y maps to potato chromosome XII and is diagnosed by PCR marker GP122718 in PVY resistant potato cultivars », sur Max-Planck-Institut für Züchtungsforschung, Molecular Breeding 15: 95–101, 2005. (consulté le )
  4. (fr) Vincent Le Roux, Laurence Brunissen, Charles Vincent, Philippe Giordanengo, « Amélioration génétique de la pomme de terre et résistance aux pucerons : du terrain à la réponse moléculaire de la plante », sur John Libbey Eurotext, Cahiers Agricultures. Volume 17, Numéro 4, 401-6, Juillet-Août 2008, Synthèse (consulté le )
  5. (en) « Solanum fendleri - A. Gray », PFAF (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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