Soli Deo gloria

Soli Deo gloria est une expression latine, tirée de la version latine (Vulgate) du Nouveau Testament et signifiant à Dieu seul la gloire. C'est l'un des cinq solae.

Doctrine

Soli Deo Gloria, au bas d'un manuscrit autographe de Georg Friedrich Haendel : « Londres ce 14. de Janvier 1712 »

L'expression provient de la Bible (1 Tim. 1, 17 et Jude 1, 25) et a été adoptée par la théologie protestante des cinq solae[1]. Ce signifie qu'il n'y a que Dieu qui soit sacré, divin ou absolu[2].

Le culte ne doit pas être rendu à un être humain, mort ou vivant, ni à un objet, ni à un symbole, mais à Dieu seul[1].

Le pain et le vin, qui représentent le corps et le sang du Christ à la sainte cène, ne sont en eux-mêmes l'objet d'aucune adoration. Le croyant rappelle la mémoire du Christ et reconnaît sa présence, le pain et le vin étant eux-mêmes des dons de Dieu, comme n'importe quoi d'autre.

La Bible elle non plus n'est l'objet d'aucun culte, même si le croyant en écoute la lecture avec grande attention, considérant qu'il s'agit d'un moment spécial dans sa vie.

Ainsi, aucune entreprise humaine ne peut prétendre avoir un caractère absolu, intangible ou universel, y compris la théologie. Les hommes ne peuvent se prévaloir de leurs œuvres : le croyant ne vit que de la grâce de Dieu.

SDG était un sigle utilisé entre autres[réf. souhaitée] par Jean-Sébastien Bach pour signer ses œuvres. La phrase chantée Soli Deo gloria clôt le film d'Ingmar Bergman, Le Septième Sceau.

Notes et références

  1. Abigaïl Bassac, « "Soli Deo Gloria" », Évangile et liberté, (lire en ligne)
  2. Mark A. Lamport, Encyclopedia of Martin Luther and the Reformation, Volume 2, Rowman & Littlefield, USA, 2017, p. 722

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