Solitaire (1758)

Le Solitaire est un vaisseau à deux ponts portant 64 canons, construit par Antoine Groignard pour la Marine royale française et lancé de Lorient en 1758. Il est mis en chantier pendant la vague de construction qui sépare la fin de guerre de Succession d'Autriche (1748) du début de la guerre de Sept Ans (1755)[2]. Il participe à la guerre de Sept Ans et est démoli en 1771.

Pour les autres navires du même nom, voir Solitaire (navire de la marine française).

Solitaire

Bataille des Cardinaux
Type Vaisseau de ligne
Histoire
A servi dans  Marine royale française
Chantier naval Lorient
Quille posée
Lancement
Équipage
Équipage 640 à 650 hommes[N 1]
Caractéristiques techniques
Longueur 53,6 m
Maître-bau 13,3 m
Tirant d'eau 6,7
Déplacement 1 250 t
Propulsion Voile
Caractéristiques militaires
Armement 64 canons

Caractéristiques principales

Le Solitaire un bâtiment moyennement artillé mis sur cale selon les normes définies dans les années 1730-1740 par les constructeurs français pour obtenir un bon rapport coût/manœuvrabilité/armement afin de pouvoir tenir tête à la marine anglaise qui dispose de beaucoup plus de navires[3].

Il est moins puissant que les vaisseaux de 74 canons car il emporte moins d'artillerie et de plus faible calibre. Il porte vingt-six canons de 24 livres sur sa première batterie percée à treize sabords, vingt-huit canons de 12 sur sa deuxième batterie percée à quatorze et dix canons de 6 sur ses gaillards[4],[5].

Historique

En 1759, le Solitaire fait partie de l'escadre de 21 vaisseaux du maréchal de France Hubert de Brienne de Conflans concentrée à Brest en vue d'un débarquement en Angleterre[6]. Il participe à la bataille des Cardinaux le . Il est alors sous les ordres du vicomte de Langle, dans l’escadre blanche  l’escadre qui forme le corps de bataille ainsi nommée, est commandée par le maréchal de Conflans depuis le vaisseau amiral, le Soleil Royal. Au lendemain de cette bataille perdue, il fait partie du groupe de huit vaisseaux qui s'enfuient vers l'île d'Aix puis Rochefort à la suite du Tonnant[7].

Notes et références

Notes

  1. Le ratio habituel, sur tous les types de vaisseau de guerre au XVIIIe siècle est d'en moyenne 10 hommes par canon, quelle que soit la fonction de chacun à bord. C'est ainsi qu'un 100 canons emporte 1 000 hommes d'équipage, un 80 canons 800 hommes, un 74 canons 740, un 64 canons 640, etc. L'état-major est en sus. Cet effectif réglementaire peut cependant varier considérablement en cas d'épidémie, de perte au combat ou de manque de matelots à l'embarquement[1].

Références

  1. Acerra et Zysberg 1997, p. 220.
  2. Villiers 2015, p. 126.
  3. Meyer et Acerra 1994, p. 90-91.
  4. Ronald Deschênes, « Vaisseaux de ligne français de 1682 à 1780 du troisième rang », sur le site de l'association de généalogie d’Haïti (consulté le ).
  5. « Le Solitaire », sur threedecks.org (consulté le ).
  6. Lacour-Gayet édition revue et augmentée en 1910, p. 352-367 et p.519-520.
  7. La Condamine 2000, p. 96.

Voir aussi

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Martine Acerra et André Zysberg, L'essor des marines de guerre européennes : vers 1680-1790, Paris, SEDES, coll. « Regards sur l'histoire » (no 119), , 298 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7181-9515-0, BNF 36697883)
  • Pierre de La Condamine, Le combat des Cardinaux : 20 novembre 1759, baie de Quiberon et rade du Croisic, La Turballe, Éd. Alizés, (1re éd. 1982), 143 p. (ISBN 2-911835-03-4, BNF 37624571)
  • Georges Lacour-Gayet, La Marine militaire de la France sous le règne de Louis XV, Paris, Honoré Champion éditeur, édition revue et augmentée en 1910 (1re éd. 1902), 581 p. (BNF 37450961, lire en ligne)
  • Jean Mascart, La vie et les travaux du chevalier Jean-Charles de Borda, 1733-1799 : épisodes de la vie scientifique au XVIIIe siècle, Paris, Presses de l'université de Paris-Sorbonne, coll. « Bibliothèque de la Revue d'histoire maritime », (1re éd. 1911), 817 p. (ISBN 2-84050-173-2, BNF 37219533, lire en ligne)
  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
  • Cécile Perrochon, « La bataille des Cardinaux et le blocus de la Vilaine », Les Cahiers du Pays de Guérande, Société des Amis de Guérande, (ISSN 0765-3565)
  • Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. 1, de 1671 à 1870, Toulon, J.-M. Roche, , 527 p. (ISBN 978-2-9525917-0-6, OCLC 165892922, BNF 40090770, lire en ligne)
  • Onésime Troude, Batailles navales de la France, Paris, Challamel aîné, 1867-1868, 453 p. (BNF 36474146, lire en ligne)
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0, BNF 38825325)
  • Patrick Villiers, La France sur mer : de Louis XIII à Napoléon Ier, Paris, Fayard, coll. « Pluriel », , 286 p. (ISBN 978-2-8185-0437-6, BNF 44313515)
  • Patrick Villiers, Jean-Pierre Duteil et Robert Muchembled (dir.), L'Europe, la mer et les colonies : XVIIe-XVIIIe siècle, Paris, Hachette supérieur, coll. « Carré Histoire » (no 37), , 255 p. (ISBN 2-01-145196-5, BNF 35864311)

Articles connexes

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