Somatostatine
La somatostatine, aussi appelée GHIH (de l'anglais Growth Hormone-Inhibiting Hormone) ou SRIF (de l'anglais Somatotropin Release-Inhibiting Factor), est une hormone protéique inhibitrice de l'hormone de croissance. Elle existe sous deux formes actives, produites par un clivage alternatif d'une même pré-protéine : une de 14 acides aminés, une autre de 28 acides aminés.
Somatostatine | |
Identification | |
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Synonymes |
GHIH |
No CAS | |
No ECHA | 100.051.773 |
No CE | 256-969-7 |
Code ATC | H01 |
SMILES | |
InChI | |
Propriétés chimiques | |
Formule | C76H104N18O19S2 [Isomères] |
Masse molaire[1] | 1 637,878 ± 0,087 g/mol C 55,73 %, H 6,4 %, N 15,39 %, O 18,56 %, S 3,92 %, |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |
La somatostatine est sécrétée non seulement par les cellules de l'hypothalamus mais également par les cellules delta de l'estomac, de l'intestin et du pancréas. Elle se lie aux récepteurs de la somatostatine.
Principales actions de la somatostatine
Toutes les actions de cette hormone sont des inhibitions :
- inhibition du largage de l'hormone de croissance (GH) ;
- inhibition du largage de la TSH ;
- suppression du largage des hormones gastro-intestinales :
- gastrine,
- cholécystokinine (CCK),
- sécrétine,
- motiline,
- vasoactive intestinal peptide (VIP),
- gastric inhibitory polypeptide (GIP),
- entéroglucagon (GIP) ;
- inhibition de la vidange gastrique, de la contraction de la vésicule biliaire et de la mobilité intestinale ;
- suppression du largage d'hormones pancréatiques :
- inhibition de la sécrétion acide au niveau de l'estomac (voie paracrine) ;
- suppression de la sécrétion exocrine du pancréas.
Récepteurs de la somatostatine
Il existe 5 types de récepteurs à la somatostatine, nommés de SSTR1 à SSTR5. Ils font partie de la famille des récepteurs couplés aux protéines G (GPCR en anglais). On peut distinguer deux sous-groupes incluant respectivement SSTR1,4 et SSTR2,3 et 5. Seul SSTR5 montre une préférence de liaison pour le peptide de 28 acides aminés.
Analogues synthétiques
L'octréotide est un analogue synthétique de la somatostatine. Cet octopeptide possède des effets inhibiteurs plus puissants que la somatostatine sur la sécrétion de l'hormone de croissance (growth hormone, ou « GH »), du glucagon, ou de l'insuline. Il est utilisé en médecine dans le traitement de certaines affections hormonales : hypophysaires (comme l'acromégalie) ou pancréatiques (comme les tumeurs dites neuro-endocrines, par exemple l'insulinome). Il est également utilisé comme vasoconstricteur splanchnique dans le traitement de l'hémorragie d'une varice œsophagienne.
Le pasiréotide est un autre analogue synthétique.
Etymologie
Le mot somatostatine est composé des mots grecs, sôma (« le corps ») et statos (« l’arrêt »).
Lien externe
Voir aussi
Notes et références
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
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