Sophie Boissard

De 1996 à 2003, Sophie Boissard est auditrice puis maître des requêtes au Conseil d'État, rapporteure à la section du contentieux (1^re sous-section), puis commissaire du gouvernement auprès de la section du contentieux (1^re et 10^e sous-sections), parallèlement membre puis président de la mission juridique du Conseil d’Etat auprès du ministère du travail et des affaires sociales. Elle y rend ses conclusions en tant que commissaire du gouvernement sur l'affaire Papon (CE 12 avril 2002)[4].

De 2004 à 2005 elle occupe le poste de directrice adjointe puis directrice du cabinet de Gérard Larcher, ministre délégué à l'Emploi, au Travail et à l'Insertion professionnelle des jeunes[5]^,[6].

De novembre 2005 à mars 2006, elle est l'ultime commissaire au Plan et a notamment travaillé sur la politique publique dans le secteur de la santé[7].

De mars 2006 à juillet 2007, elle occupe le poste de directrice du Centre d'analyse stratégique (CAS), et est membre du Conseil national de l'information statistique (CNIS).

De mai à juillet 2007, elle occupe brièvement le poste de conseillère chargée des études et de la prospective au sein du cabinet du Premier ministre François Fillon[8] avant de devenir, de juillet 2007 à août 2008, directrice adjointe du cabinet de Christine Lagarde, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Emploi[9]^,[10]^,[11].

En septembre 2008, elle rejoint la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) comme directrice de la stratégie ferroviaire et de la régulation. Du 1^er mars 2009 au 6 juin 2012, elle a été la directrice générale de la nouvelle branche SNCF Gares & Connexions[12], qu'elle met en place et développe, avec notamment les grands chantiers de rénovation de la gare Saint-Lazare à Paris. Elle lance un think tank sur la ville et les transports urbains, avec les Ateliers de la Gare. Elle développe un partenariat avec les Rencontres de la photographie d'Arles et avec les Fonds régionaux d'art contemporain et favorise plusieurs opérations de mécénat destinées à accueillir en gare des œuvres significatives (la Ville Nuage de Thomas Saraceno en gare de Belfort-Montbéliard en décembre 2011, La Matrice, l'horloge monumentale de la gare de Besançon Franche-Comté TGV réalisée par Philippe Lebru, ainsi que la performance artistique Plastic Bags par Pascale Marthine Tayou en gare Saint-Lazare en mars 2012).

Le 7 juin 2012, elle est nommée directrice générale déléguée, chargée de la stratégie et du développement du groupe SNCF, en remplacement de David Azéma, où elle est notamment responsable des grands chantiers de transformation, dans le cadre du rapprochement avec Réseau ferré de France, et de la diversification et du développement international. À la suite de l'adoption de la réforme ferroviaire en août 2014, elle est nommée directrice générale chargée de la préfiguration de la nouvelle branche SNCF Immobilier en octobre 2014.

Le 26 janvier 2016, elle devient directrice générale du groupe Korian[13]. Elle perçoit en 2019 un salaire annuel brut de 1 million d'euros[14].

Le 5 décembre 2019, le conseil d’administration de Korian décide à l’unanimité de renouveler par anticipation le mandat de Sophie Boissard à compter du 1^er janvier 2020 pour une durée de cinq ans, saluant « la transformation du gestionnaire de maisons de retraite médicalisées engagée depuis 4 ans »[15]^,[16].

Son salaire fixe est de 450 000 euros[17]. Selon Korian, elle a touché 214 000 euros de rémunération fixe en 2020 et 278 000 euros de rémunération variable pour un total 492 000 euros brut. Sa rémunération fixe a subi une baisse de 25 % pour tenir compte des efforts lors de la pandémie de Covid-19[18].

En mars 2022[19], France 2 diffuse un reportage de l'équipe de journalistes de Cash investigation au sujet du groupe Korian, affirmant que le rendement du capital est prioritaire et qu'il se ferait au détriment du traitement des résidents[20]. Élise Lucet accepte au bout de neuf mois de négociations une interview en direct de Sophie Boissard contrairement au format habituel de l'émission. Cette dernière réfute pour l'essentiel des « allégations », fondées sur les dires de deux anciens salariés, dont l'un reste anonyme et l'autre ancien directeur d'établissement jusqu'en juin 2016, est en contentieux avec Korian[21]. Une plainte pour escroquerie est déposée par le groupe Korian contre une des journalistes de l'émission[22] déjà connue pour avoir exercé une infiltration dans un Ehpad en usurpant l'identité de la nièce d'un résident. Démasquée par la direction, un signalement judiciaire a été effectué. Cash Investigation répond au groupe Korian que la journaliste a répondu à des annonces de postes d'aide-soignante par Korian, DomusVi et Orpea. Orpea a répondu à la journaliste que le diplôme d'aide-soignant « est obligatoire dans ce poste » et que le groupe ne pouvait « réserver une suite favorable à sa demande ». DomusVi n’a pas répondu à ses candidatures. La journaliste sur la foi d'un faux CV arguant de 3 ans d'expérience a été embauchée comme auxiliaire de vie et non comme aide-soignante[23]^,[24]^,[25].