Sophie Pantel

Sophie Gabrielle Pantel est née le 27 juillet 1971 à Mende[1].

Issue d'une famille nombreuse, elle étudie le droit à la faculté de droit d'Aix en Provence, et obtient une licence de droit communautaire, une maîtrise de droit public, un diplôme universitaire de criminologie, un DESS de droit public. En 2018, elle a par ailleurs suivi le cycle de formation des hautes études pour le développement économique à l'Institut de la gestion publique et du développement économique[2]^{[réf. nécessaire]}.

Elle commence sa carrière dans des services juridiques d'entreprises privées, puis elle travaille pour l'URSAFF détachée au tribunal des affaires de la Sécurité sociale de Marseille[3].

En 1998, elle rentre en Lozère comme assistante parlementaire du député Jean-Claude Chazal. Elle est ensuite agent des ministères sociaux, chargée d'une mission relative au droit des femmes et à l'égalité. Elle est ensuite nommée chef du service « inclusion, égalité et vie associative » à la direction départementale de la cohésion sociale et protection des populations. En 2018, elle intègre la mission d'ingénierie éducative et sociale[2]^{[réf. nécessaire]}.

Elle veut « porter la voix de la ruralité » en défendant ses valeurs : la ruralité mais aussi l'égalité, la solidarité et la justice sociale[1].Très engagée en faveur de la reconnaissance des aménités apportés par les territoires de montagne. Elle défend la vision selon laquelle ils sont des territoires d'avenir et d'excellence, qu'ils offrent ce que recherchent nos concitoyens : la sérénité, l'absence de pollution, le bien mangé, des emplois, et la résilience au changement climatique.

Ces territoires ont des projets et seront ceux qui accueilleront de la population. Elle lance donc un travail sur la préservation de la ressource en eau, la question de l'énergie et le foncier / logement.

En septembre 2021, elle décide « d’apporter son soutien et son expertise du monde de la ruralité à Anne Hidalgo, la maire de Paris, en vue de l'élection présidentielle de 2022 »[4].

Sophie Pantel est élue adjointe au maire de Fraissinet-de-Lozère en 2001 puis Maire du Pont-de-Montvert en 2008.

En 2004, elle est élue conseillère générale du canton du Pont-de-Montvert avec 63,54 % des voix au second tour contre le candidat divers gauche Bernard Vignes[5]. Elle est réélue en 2011 à plus de 83%[6].

En 2010, elle est en deuxième position sur la liste départementale menée par Alain Bertrand qui obtient le seul élu régional mis en jeu dans le département. En 2012, ce dernier est élu sénateur et démissionne de son mandat de conseiller régional pour cause de cumul de mandats. Elle le remplace alors dès 2012 avant de devenir, en décembre 2012, vice-présidente de la région chargée de l'élevage et de la ruralité[1]. Elle était également présente sur la liste de Georges Frêche depuis 2004 en position non éligible.

En 2012, après avoir soutenu la candidature de François Hollande à l’élection présidentielle[7], elle est candidate du Parti socialiste aux élections législatives de 2012 en Lozère face aux deux députés sortants de droite : Francis Saint-Léger et Pierre Morel-A-L'Huissier.

Son programme est une déclinaison départementale de celui de François Hollande[8], adapté à la Lozère.

Sélectionnée au second tour face à ce dernier, elle manque la victoire de seulement 412 voix, soit un écart de 0,5 %[9].

Aux élections départementales de 2015, elle est élue conseillère départementale du canton de Saint-Étienne-du-Valdonnez avec seulement 76 voix d'avance[10]. « Après pas mal d'incertitudes, de tergiversations, de manœuvres politiciennes et de lutte, Sophie Pantel est candidate à la présidence »[11]. Sophie Pantel est choisie par François Hollande contre l'avis d'Alain Bertrand, le sénateur PS « qui a l'oreille de Paris et qui pèse de tout son poids pour faire échouer l’ambition départementale de la vice-présidente de la région et placer un de ses pions »[12]. Elle est élue le 2 avril 2015[13] du seul département qui soit passé de la droite à la gauche[14].

Elle déclarera à l’occasion de son investiture qu’elle "adore crapahuter sur le terrain, son Mont Lozère si possible", que "son territoire elle l'a arpenté avec passion depuis quatorze ans, au contact de la population et des problématiques rurales[15].  Elle démontrera son énorme capacité de travail et sa capacité à être présente sur tout le territoire.

L'un des plus importants projets conduit sous la présidence de Sophie Pantel est le déploiement de la fibre optique à l'abonné (FTTH) pour toutes les habitations lozériennes. Lancé en 2015 ce projet qui a pu voir le jour grâce à un regroupement avec les départements du Lot et de l'Aveyron pour attirer un opérateur de niveau national devrait aboutir fin 2022[16].

Sous sa mandature, dans un contexte budgétaire toujours plus restreint, le lobbying réalisé à l'Assemblée des Départements de France au sein d'un groupe de Départements "très ruraux" a été payant. Ce travail a abouti à une refonte des critères de la péréquation horizontale (le mécanisme de solidarité des Départements entre eux) avec pour conséquence l'obtention d'une ressource de 5,7 M€ supplémentaire à partir de 2019[17].

Elle s'engagera également dans la mise en œuvre d'un plan pluriannuel d'investissement bâtiments en faveur des collèges du département.

Elle travaillera sur la valorisation des circuits courts avec notamment le lancement du plan territorial alimentaire[18].

Enfin, l'accueil de nouvelles populations et le développement de l'attractivité sera au cœur de son action pour redonner une dynamique démographique positive à la Lozère.

Alors que la crise du COVID-19 éclate durant l'année 2020, sous son impulsion l'assemblée départementale adoptera une série de mesure pour y faire face.

Parmi celles-ci on trouvera notamment la mise en place d'un fond de secours attribué pour les difficultés rencontrées de la période du 15 mars au 2 juin 2020, par les chefs d'entreprise des secteurs du commerce de l'artisanat et du tourisme et la participation au fonds régional L'OCCAL pour soutenir les secteurs du tourisme, du commerce et de l'artisanat de proximité, fortement touchés par une cessation d'activité[19].

Sa gestion de la crise et notamment dans la course aux masques aura largement contribué à favoriser un retour à une situation sanitaire normale[20]

Sophie Pantel est réélue conseillère départementale de la Lozère aux élections départementales de 2021 dans le canton de Saint-Etienne-du-Valdonnez avec 83,07 % des voix dans le duel qui l'oppose au candidat du Rassemblement national Jean-François Pardigon.

Elle est ensuite réélue a la présidence du Conseil départemental de la Lozère, le 1^er juillet 2021, avec 16 voix pour, 7 blancs et 3 nuls.

Le 9 décembre 2021, Sophie Pantel est élue Présidente de l'Agence nationale pour l'information sur le logement (Anil)[21]. Elle succède à Nathalie Sarrabezolles. Créée sous l'impulsion des pouvoirs publics, l'Anil a pour mission de « contribuer à l'accès de tous à l'information sur l'ensemble des thématiques liées au logement », détaille l'agence. Ainsi, l'Anil doit permettre et soutenir la création, ainsi que le fonctionnement des agences départementales pour l'information sur le logement. Les principaux acteurs publics et privés du logements sont fédérés au sein de l'Anil. L'un des enjeux de l'agence pour les prochaines années est de conforter notamment son rôle d'observatoire des loyers afin de produire des indicateurs.

Ainsi, elle poursuivra sa lutte en faveur du logement au niveau national et indiquera que : L'Anil a accompagné la mise en place du programme service d'accompagnement pour la rénovation énergétique ce qui a également généré de nombreuses questions d'organisation du service de l'information. »[22]

Un article de Midi-Libre du 13 avril 2021 révèle que deux plaintes successives ont été déposées contre Sophie Pantel, en septembre 2020 et février 2021 aux motifs « de discrimination à l’embauche, double activité et soupçon d’emploi fictif, déclaration erronée auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, recrutement de complaisance de Jean-Claude Chazal, ancien Député de la Lozère, revenu accessoire et subvention publique, conflit d’intérêts en tant que présidente d’association de l’Office de tourisme Cévennes Mont Lozère et versements de subventions »[27].

D’après le procureur de la République de Mende, Vincent Blériot, « il y a bien eu une plainte déposée en septembre dernier, une enquête est toujours en cours, et le tribunal a reçu un courrier en février, pour lequel une enquête est aussi en cours »[27].

Le conseil départemental indique que la présidente « n’est pas au courant des procédures lancées à son encontre, que la justice ne lui a jamais demandé d’explications à ce sujet »[27]. À la suite de cela, Sophie Pantel a déposé une plainte du chef de dénonciations calomnieuses.

En janvier 2021, Sophie Pantel démissionne de sa fonction de présidente de l’Office de Tourisme du Pont de Montvert et sera remplacée par Laurent Plantier le 13 février 2021[28].

Concernant l’emploi de collaborateur de groupe politique de Jean-Claude Chazal, ce dernier précisera dans un article publié le 29 avril 2021 dans la Lozère nouvelle que son « emploi en tant que collaborateur au Conseil départemental de la Lozère avait été validé et vérifié au titre du contrôle de la légalité ». Ces propos seront par la suite démentis par la préfecture qui indiquera, dans un courrier du 9 décembre 2021 adressé à Jean-François Pardigon, que « s’agissant de l’action du service public de contrôle de la légalité, le contrat relatif au recrutement de cette personne [Monsieur Chazal] n’a pas été transmis à la préfecture »[29].

Dans l'affaire l'opposant à David Escobar, le tribunal correctionnel de Mende a rendu son délibéré, le jeudi 2 juin et a donné gain de cause à Sophie Pantel. David Escobar a été reconnu coupable de diffamation envers la présidente du Département. Il a été condamné à une amende de 300 € et devra verser 1 € symbolique à Sophie Pantel. De plus, il devra assumer la publication de la décision de justice dans la presse locale et sur sa page Facebook, Dans l’œil de la Bête, sur laquelle il avait publié les propos en question, désormais jugés diffamatoires.[30]

En juin 2021, l’élection de Sophie Pantel dans le canton de Saint Étienne du Valdonnez a été contestée par son opposant, Jean-François Pardigon[31]. Les motifs évoqués sont l’inéligibilité de M^me Pantel au regard d’un conflit d’intérêt lié à son mandat de Présidente de département et à son poste de Déléguée des droits de la femme à la préfecture du Département et l’embauche illégale de M. Jean-Claude Chazal qui « était atteint par la limite d’âge ». Sophie Pantel déclarera que d’après elle, ce recours "est un épiphénomène. Je tiens à rassurer tout le monde sur la parfaite régularité de ma candidature ».

À la suite d'une audience du 7 septembre 2021 du Tribunal Administratif de Nîmes, l’élection au conseil départemental de Sophie Pantel et de ses co-listiers a été validée[32].

Dans un article du Midi Libre du 25 janvier 2022, Jean-François Pardigon indique qu’il a déposé un recours auprès du Conseil d’État[33].

• Liste de dirigeantes politiques françaises

• Ressource relative à la vie publique :
  • Haute Autorité pour la transparence de la vie publique
• Biographie de Sophie Pantel sur le site de la chaîne de télévision France 3, le 2 avril 2015
• (audio) Sophie Pantel, invitée de France Bleu, le 29 mars 2019