Sortosville-en-Beaumont
Sortosville-en-Beaumont est une commune française, située sur la Côte des Isles dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 311 habitants[Note 1] (les Sortosvillais).
Ne doit pas être confondu avec Sortosville.
Sortosville-en-Beaumont | |
La maison du biscuit. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Cotentin |
Maire Mandat |
Jacques Marguerie 2020-2026 |
Code postal | 50270 |
Code commune | 50577 |
Démographie | |
Gentilé | Sortosvillais |
Population municipale |
311 hab. (2019 ) |
Densité | 30 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 25′ 30″ nord, 1° 42′ 53″ ouest |
Altitude | Min. 18 m Max. 144 m |
Superficie | 10,24 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton des Pieux |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune est à l'ouest de la péninsule du Cotentin. Son hameau principal, le Hameau Costard, est à 6,5 km au nord-est de Barneville-Carteret, à 9,5 km au sud-ouest de Bricquebec, à 16 km au sud-est des Pieux et à 18 km au nord-ouest de Saint-Sauveur-le-Vicomte[1].
Sortosville est situé sur l'axe Barneville-Carteret / Bricquebec.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Barneville Carteret », sur la commune de Barneville-Carteret, mise en service en 1986[10] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[11],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de précipitations de 603,9 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Cherbourg – Maupertus », sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin, mise en service en 1935 et à 25 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,7 °C pour 1981-2010[15], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Sortosville-en-Beaumont est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[17],[18],[19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (56,8 %), zones agricoles hétérogènes (32 %), terres arables (11,2 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Sorthoovilla vers 1150[24], Sorteovilla vers 1175, Sortouvilla vers 1280[25], Sortosville Beaumont en 1793, Sortoville-en-Beaumont en 1801[26].
Sortosville tirerait son nom de l'anthroponyme scandinave Svarthofdi (« tête noire »), suivi de l'appellatif toponymique fréquent -ville au sens ancien de « domaine rural »[27].
Beaumont, rappelle la « sergenterie de Beaumont » dans laquelle la paroisse de Sortosville était située[28].
Histoire
Sur les hauteurs de Sortosville, pendant la Seconde Guerre mondiale, une station de radio-guidage Knickebein de la Luftwaffe (armée de l'air allemande) était installée. On peut aujourd'hui encore visiter ce site historique qui a joué un rôle important dans le déroulement de la guerre. Il est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1990.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[32].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[35].
En 2019, la commune comptait 311 habitants[Note 8], en diminution de 2,51 % par rapport à 2013 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Sortosville-en-Beaumont a compté jusqu'à 611 habitants en 1821.
Économie
À Sortosville-en-Beaumont, un parc, composé de cinq éoliennes, fonctionne depuis le . La Centrale éolienne de production d'énergie du Cotentin en est la société d'exploitation.
Le parc est raccordé au réseau, à un poste situé à 12,5 km du site.
Une étude faunistique a été réalisée et a porté sur les insectes, les batraciens, les mammifères et l'avifaune du site, elle n'a rien révélé de particulier. Pour rendre à ce lieu son aspect antérieur, l'ensemble des parcelles sont reconditionnées afin que les agriculteurs locaux puissent les utiliser pour le pâturage des animaux, comme avant l'installation des machines. Par ailleurs, les communes de Sortosville-en Beaumont et Saint-Pierre-d'Arthéglise travaillent sur la mise en place d'un sentier de découverte, destiné à permettre l'observation des espèces floristiques propres à cette partie du bocage du Nord-Cotentin ; le parcours longera une partie de la ferme éolienne.
Fondée en 1903, La Maison du biscuit[37] est installée à Sortosville depuis 1990. Une crêperie située dans le bourg (juste à côté de La Maison du biscuit) permet une activité touristique de la commune.
Lieux et monuments
- Église Saint-Georges du XIVe siècle.
- Vestiges du radar allemand de la Seconde Guerre mondiale.
- Maison du biscuit.
- Parc éolien.
Culture et manifestations
Sortosville-en-Beaumont au cinéma
- 2007 : Deux jours à tuer de Jean Becker
Personnalités liées à la commune
Marin Surcouf (1611-1690), grand-père du corsaire Robert Surcouf de Maisonneuve, est originaire de Sortosville-en-Beaumont[38],[39].
Notes et références
Notes
- Population municipale 2019.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Barneville Carteret - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Sortosville-en-Beaumont et Barneville-Carteret », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Barneville Carteret - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Sortosville-en-Beaumont et Cherbourg-en-Cotentin », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Georges Bernage, « Noms de lieux scandinaves dans le canton de Barneville-Carteret », Vikland, la revue du Cotentin, no 1, avril-mai-juin 2012, p. 9 (ISSN 0224-7992).
- Ernest Nègre - 1996 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1025 - (ISBN 2600001336).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, A. et J. Picard, , p. 53 et 168.
- À 46 ans seulement, le maire de Sortosville-en-Beaumont décède brutalement
- Réélection 2014 : « Sortosville-en-Beaumont (50270) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Jacques Marguerie élu maire
- Réélection 2020 : « Municipales à Sortosville-en-Beaumont. Jacques Marguerie est reconduit dans sa fonction », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Maison du Biscuit, fabrication et vente de biscuits de tradition à Sortoville-En-Beaumont », sur Maison du Biscuit (consulté le ).
- Alain Roman, Robert Surcouf et ses frères, Cristel, , p. 31.
- Hrodej Philippe et Roman Alain, La saga des Surcouf : Mythes et réalités [compte-rendu], vol. 96, Outre-mers, , p. 297.
- Site de l'IGN.
- « Sortosville-en-Beaumont sur le site de l'Institut géographique national » (archive Wikiwix)
Liens externes
- Sortosville-en-Beaumont sur le site de la communauté de communes
- Sortosville-en-Beaumont sur le site de l'Insee
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