Sous-marin d'attaque conventionnel
Un sous-marin d'attaque conventionnel est un sous-marin militaire utilisant une propulsion conventionnelle (la plupart du temps, un moteur Diesel combiné à des batteries électriques), contrairement à un sous-marin nucléaire d'attaque qui dispose d'un réacteur nucléaire. Du début du XXe siècle jusqu'aux années 1960, c'était le seul type de sous-marin existant.
Description
Un sous-marin d'attaque ou un sous-marin destiné à la chasse aux autres sous-marins. Il est spécialement conçu pour attaquer et couler d'autres sous-marins, des bâtiments de surface militaire et des navires marchands. Dans les marines soviétique et russe, ils étaient et sont appelés « sous-marins polyvalents »[1]. Ils sont également utilisés pour protéger les unités de surface amis et les sous-marins lance-missiles[2]. Certains sous-marins d'attaque sont également armés de missiles de croisière montés dans des tubes de lancement verticaux, augmentant la portée de leurs missions potentielles pour inclure des cibles terrestres.
Les sous-marins d'attaque peuvent être à propulsion nucléaire ou diesel-électrique (« conventionnellement »[pas clair]). Dans le système de dénomination de la marine américaine et dans le système équivalent de l'OTAN (STANAG 1166), les sous-marins d'attaque à propulsion nucléaire sont connus sous le nom de SSN [Sub-Surface Nuclear] et leurs prédécesseurs diesel-électriques sous celui de SSK (code OTAN : SS [Sub-Surface] ou SSK - K pour kérosène, propulsion thermique - abréviation retirée de la nomenclature officielle depuis 2007). Dans l'US Navy, les SSN sont officieusement appelés « attaques rapides ».
La propulsion nucléaire, totalement indépendante de l'atmosphère, apporte un avantage déterminant en mobilité tactique et stratégique et en discrétion car les sous-marins classiques sont contraints de remonter en surface (ou à l'immersion périscopique en utilisant un schnorchel) pour alimenter les moteurs diesel en air (oxygène) et, ainsi recharger leurs batteries électriques, après quelques dizaines d'heures de plongée aux moteurs électriques (quelques jours pour ceux dotés de propulsion AIP), les rendant ainsi détectables et vulnérables, les sous-marins à propulsion nucléaire peuvent rester plusieurs mois en plongée, préservant ainsi leur discrétion.
Le développement de la propulsion anaérobie depuis le début du XXIe siècle et ses performances constituent un avantage certain pour des pays qui n'ont pas accès à la propulsion nucléaire, très chère. Ces systèmes ne sont pas totalement indépendants de l'atmosphère, comme peut l'être la propulsion nucléaire permettant de rester plusieurs mois en plongée et de maintenir dans la durée des vitesses importantes. Ces bâtiments nucléaires se font malgré tout maintenant concurrencer sur certains plans de la furtivité. En effet, ces cœurs nucléaires ne peuvent être mis en veilleuse, leur signature acoustique et thermique les trahit beaucoup. Les nouveautés propulsives bousculent donc la pertinence des sous-marins nucléaires d'attaque.
Classes de sous marin d'attaques conventionnels
Australie
Espagne
Sources
- Norman Friedman, U.S. Submarines Since 1945 : An Illustrated Design History, Annapolis, Maryland, United States Naval Institute, , 280 p. (ISBN 1-55750-260-9)
- Sergei Georgievich Gorshkov, The Sea Power of the State, Naval Institute Press, , 2e éd., 290 p. (ISBN 0-87021-961-8)
- Robert Gardiner et Stephen Chumbley, Conway's All the World's Fighting Ships 1947–1995, Conway Maritime Press, (ISBN 1-55750-132-7)
- (en) Cet article contient du texte publié par le Dictionary of American Naval Fighting Ships dont le contenu se trouve dans le domaine public.
Notes et références
- Gorshkov (1979), p. 55.
- « Attack Submarine Info », US Navy (consulté le )