Stèle d'Ezana
La stèle d'Ezana est un monument d'Aksoum, en Éthiopie, datée du IVe siècle.

Type | |
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Partie de | |
Fondation |
IVe siècle |
Commémore | |
Construction |
IVe siècle |
Commanditaire | |
Hauteur |
21 m |
Adresse |
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Coordonnées |
14° 07′ 56″ N, 38° 43′ 10″ E |
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Description

La stèle d'Ezana est érigée loin du Champ des stèles d'Aksoum, un site archéologique du nord, ville de la région du Tigré dans le nord de l'Éthiopie.
La stèle n° 3 anépigraphique (dépourvue d'inscriptions) ne peut être confondue ni avec la stèle dite d'Ezana, à 600 mètres au nord-est du "Champ des stèles", portant les inscriptions n° 185 bis (Drewes, 2019[1]) et 270 (Bernand, 2001) ni avec la stèle n° 185 dressée tardivement dans le "Jardin d'Ezana" au centre-ville.
La stèle n° 3 est un monument en pierre de 21 m de hauteur comportant neuf niveaux, terminé à son sommet par une forme semi-circulaire. Elle est décorée par une fausse porte à sa base et par des ouvertures ressemblant à des fenêtres sur ses côtés, détail architectural laissant apparaître une poutre à chaque angle connu sous l'appellation "tête de singe".
La stèle n°3 est la troisième plus grande stèle du site. La Grande stèle (n° 1) mesurant 33 m de haut, s'est effondrée et gît en morceaux. La stèle n° 2 est érigée au nord-ouest de la stèle n° 2 depuis son retour en Éthiopie en 2008[2]. Le site comporte plusieurs centaines de stèles plus petites et moins ornées.
Les inscriptions décrivent les victoires du roi Ezana sur les Nubiens dans la vallée du Nil. Elles sont rédigées en deux langues : le guèze (ou ge’ez) et le grec[3] mais en trois écritures: le grec, le guèze en sudarabique et le guèze en éthiopien archaïque.
Histoire
Le monument est érigé au IVe siècle par le royaume d'Aksoum, ancien État centré sur les plateaux d'Éthiopie et Érythrée (en) qui s'est développé entre le I° siècle av.J.-C. et le Xe siècle. Jusqu'au IVe siècle, Aksoum construit de nombreuses stèles, marqueurs pour des tombes souterraines; les plus grandes stèles, décorées de fausses portes et de fausses fenêtres sur plusieurs niveaux, étant réservées aux tombes royales.
La stèle n°2 est probablement la dernière à avoir été érigée. L'usage est abandonné lors de l'adoption du christianisme par le royaume sous le règne d'Ezana (v. 325-356). Il s'agit également de la plus grande à être parvenue intacte jusqu'à notre époque : Aksoum est une zone fortement sismique et si l'obélisque d'Aksoum est plus grande, elle gisait en morceaux avant d'être déplacée et reconstruite à Rome en 1937, puis rapatriée en Éthiopie en 2008. Quant à la Grande stèle (n° 1), elle s'est possiblement effondrée peu après son érection et n'a jamais été reconstruite.
En 2007-2008, à l'occasion du retour de l'obélisque d'Aksoum, la stèle n°2 est structurellement consolidée[4].
Notes et références
- Manferd Kropp et Harry Stroomer, Recueil des inscriptions de l'Ethiopie des périodes pré-axoumite et axoumite, tome III- Traductions et commentaires. B. Les inscriptions sémitiques., Wiesbaden, Harrassowitz, , 722 p. (ISBN 978-3-447-11316-8), p. 205-207
- Valérie Sasportas, « L'obélisque d'Axoum enfin réinstallé en Éthiopie », sur Lefigaro.com, (consulté le )
- Sandro Capo Chichi, « Ezana, un des rois les plus importants de l'histoire de l'Afrique », sur NOFI, (consulté le )
- (en) « Aksumite Stelae: true treasures of human craftsmanship », sur Simon Fraser University
Voir aussi
Liens internes
- Aksoum
- Obélisque d'Aksoum
- Grande stèle d'Aksoum
- Pierre d'Ezana (en)
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