Stade Montbauron
Le stade Montbauron est une enceinte sportive située dans le quartier Montreuil de Versailles. Inauguré en 1961, c'est un stade multifonction essentiellement utilisé pour le football et l'athlétisme.
Nom complet |
Stade Montbauron |
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Adresse |
24 Allée Pierre de Coubertin 78000 Versailles |
Ouverture |
(parc des sports) (stade actuel) |
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Architecte |
Jean-Michel Legrand et Jacques Rabinel (1961) |
Clubs résidents | |
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Propriétaire |
Surface |
Pelouse naturelle |
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Capacité |
7 545 places[1] |
Affluence record | |
Dimensions |
110 m x 73 m |
Coordonnées |
48° 48′ 07″ N, 2° 08′ 25″ E |
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Depuis l'ouverture du stade, son club résident est le Football Club de Versailles 78, successeur du Racing Club de Versailles en 1989. Ayant une capacité initiale de 20 000 places, le stade Montbauron possède actuellement 7 545 places, ce qui en fait le plus grand stade du département des Yvelines.
Histoire
Création du Parc Montbauron
Dès 1935, la municipalité de Versailles souhaite créer un complexe sportif, en plein centre-ville, situé dans un parc de plus de huit hectares : six hectares devant servir à l'édification des installations sportives et deux hectares pour la réalisation d'un programme scolaire pour le quartier Montreuil. La propriété sur laquelle la municipalité a jeté son dévolu appartient à une famille riche qui refuse alors de céder le terrain. Or, de nombreux clubs sportifs versaillais sont obligés de trouver des stades, qu'ils doivent louer à de forts loyers, dans des communes voisines pour pallier le manque d'infrastructures sportives à Versailles.
En 1941, en pleine Seconde Guerre mondiale, la législation des années de guerre offre l’opportunité à la municipalité d’exproprier les espaces nécessaires à la pratique du sport. Le conseil municipal de Versailles acte donc la décision de construire un grand complexe sportif, comprenant un stade, des terrains de sport et des bassins de natation, sur le plateau Montbauron[2]. Les architectes Pierre Bailly (en) et Pierre Montenot (en) conçoivent alors un projet de grande envergure de plusieurs millions de francs largement subventionné par l'État[3],[4]. Quant à la ville de Versailles, elle doit assurer les frais de gardiennage et d'entretien du terrain, et doit prendre à sa charge la partie non subventionnée des dépenses d'aménagement, soit plus de 4 800 000 francs[4].
Les premières installations sportives du parc des sports de Montbauron sont inaugurées le au cours d'une manifestation sportive donnée au bénéfice des prisonniers de guerre de Versailles[5]. Un match de football entre l'ES Versailles et l'AS Police d'État de Seine-et-Oise est notamment disputé lors de cette journée[6].
Le grand stade
À la fin des années 1950, un grand projet de Jacques Meissonnier, adjoint au maire chargé des sports, qui doit faire de Versailles une capitale sportive, voit le jour. Dans une optique de créer un grand club de football versaillais qui doit monter à terme dans les championnats professionnels, la municipalité versaillaise décide de construire un nouveau stade Montbauron de 20 000 places dans le parc des sports déjà existant[7]. Ce stade doit alors comprendre un terrain de football, transformable en un terrain de rugby, et une piste d'athlétisme de 400 mètres comportant sept couloirs. Parallèlement, en 1960, la municipalité crée le RC Versailles, le nouveau club phare de football versaillais qui occupera le stade. Dans le contexte d'aménagement du parc des sports, la ville de Versailles est sollicitée pour que le nom de Pierre de Coubertin soit attribué au stade mais la municipalité décide de garder le nom historique du site sportif.
Ce nouveau stade Montbauron est officiellement inauguré le en présence du maire de Versailles André Mignot, du préfet de Seine-et-Oise Paul Demange, du président de la Fédération française de football association Pierre Pochonet et du président de la Ligue de football professionnel Antoine Chiarisoli. Devant plus de 17 000 spectateurs, cette journée voit se succéder une rencontre du RC Versailles contre une sélection parisienne, une réunion d’athlétisme et un grand match de football professionnel entre le Racing Club de Paris et le Stade de Reims[8].
L'enceinte devient alors le lieu de nombreuses compétitions de football et d'athlétisme. Des rencontres de rugby à XV et de cyclisme (dont le Tour de France 1967[9]) y sont disputées occasionnellement. Devant 8 000 spectateurs, un match de football américain est également joué entre les Newton Nite Hawks (en) et les Lions de Chicago dans le cadre de l'Intercontinental Football League en 1977[10],[11].
En 2003, après les trois matchs du Championnat du monde junior de rugby à XV disputés dans l'enceinte versaillaise, la partie supérieure de la tribune Bleue (latérale) est rasée à la suite de la rénovation de la piscine située derrière ces gradins. La capacité du stade est ainsi fortement réduite, passant de 14 000 places assises à 7 545 places.
Structure et équipements
Le stade Montbauron, dessiné par les architectes Jean-Michel Legrand et Jacques Rabinel, a été réalisé par l'entreprise Labalette tandis que la société Oma a été chargée de l'installation des infrastructures sportives. Cette enceinte comprend un terrain d'honneur, une piste d’athlétisme en tartan et quatre tribunes. Le terrain comporte une aire de jeu de 110 mètres de long sur 73 mètres de large dont la surface de 8 030 m2 est en gazon naturel. La pelouse est entourée d'un anneau synthétique de huit couloirs avec un neuvième couloir en ligne droite[12]. L’équipement d’athlétisme possède une piste de 400 mètres avec une rivière de steeple, onze aires de saut dont deux de saut en hauteur, trois de saut en longueur, deux de saut en longueur et triple-saut, et quatre de saut à la perche. Le stade dispose également de trois aires de lancer dont un de lancer de disque et deux de lancer de javelot.
Événements
Match inaugural
Le , la ville de Versailles inaugure son stade à l'occasion d'un match entre le RC Paris et le Stade de Reims, deux équipes de Division 1. Jean Guillot, joueur du RC Paris, est le premier joueur à marquer un but dans cette nouvelle enceinte. Malgré cet avantage, le Racing n'arrive pas à conserver le score et voit Reims renverser la situation dans les vingt dernières minutes de la rencontre grâce aux buts de Léon Glovacki et François Bruant[13].
Date | Compétition | Équipe 1 | Résultat | Équipe 2 | Affluence |
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Match amical | RC Paris | 1 - 2 | Stade de Reims | 17 000 | |
Matchs internationaux
Date | Compétition | Équipe 1 | Résultat | Équipe 2 | Affluence |
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Match amical | France | 2 - 2[14] | Bataillon de Joinville | Huis clos | |
Match amical | Guinée | 0 - 1 | Comores | 1 200 | |
Matchs internationaux juniors
Date | Compétition | Équipe 1 | Résultat | Équipe 2 | Affluence |
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Euro U18 1963 (Éliminatoires) | France | 3 - 1ap | Portugal | 6 000 | |
Match amical U17 | France | 2 - 0 | Suisse | - | |
Coupe de France
Le tableau suivant indique les matchs de la Coupe de France disputés au stade Montbauron en phase finale (hors FC Versailles).
Date | Tour | Équipe 1 | Résultat | Équipe 2 | Affluence |
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32e de finale | AS Bagneaux-Nemours | 1 - 0 | US Boulogne | 891 | |
16e de finale (rejoué) | AS Brest | 3 - 2 | AS Strasbourg | 2 268 | |
32e de finale | Stade saint-germanois | 0 - 0ap | CA Mantes-la-Ville | 2 148 | |
16e de finale | AS Poissy | 1 - 0 | AAJ Blois | 4 937 | |
32e de finale | Red Star FC | 2 - 1ap | AS Poissy | 2 287 | |
32e de finale | AS Poissy | 2 - 0 | Toulouse FC | 2 631 | |
32e de finale | RC Paris | 1 - 0ap | ES Viry-Châtillon | 1 724 | |
32e de finale | AS Évry | 1 - 0 | SC Toulon-Var | 5 000 | |
32e de finale | Stade de Rennes FC | 4 - 3 | CA Mantes-la-Ville | 1 100 | |
Autres compétitions
Date | Tour | Équipe 1 | Résultat | Équipe 2 | Affluence |
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38e journée | Stade français FC | 2 - 1 | AS Troyes-Savinienne | 2 653 | |
Date | Tour | Équipe 1 | Résultat | Équipe 2 | Affluence |
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Finale | Gazélec FC Ajaccio | 6 - 1 | AS Brest | 9 358 | |
Championnat du monde junior 2003
Date | Tour | Équipe 1 | Résultat | Équipe 2 | Affluence |
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8e de finale, groupe A | Nouvelle-Zélande | 57 - 11 | Namibie | 2 000 | |
Quart de finale, groupe A | France | 43 - 26 | Pays de Galles | 7 000 | |
Finale 5e place, groupe B | Belgique | 3 - 33 | Espagne | 1 000 | |
Athlétisme
Le , sur la nouvelle piste du stade Montbauron, Michel Jazy s'offre le record de France du 2 000 mètres[15].
Le , devant 3 000 spectateurs et des millions de téléspectateurs, le quatuor d'athlètes Michel Jazy, Jean Clausse, Robert Bogey et Michel Bernard y bat le record du monde du relais quatre fois 1 500 mètres (15 minutes 4 secondes 2/10) que la RDA détenait depuis 1958[16].
Concerts
En mai 1967, à l'occasion de la Nuit du scoutisme, le chanteur français Hugues Aufray chante au stade Montbauron devant 10 000 spectateurs.
Le , lors du Body Wishes Tour, un concert du chanteur britannique Rod Stewart y est organisé dans le cadre de la promotion de son nouvel album Body Wishes.
Notes et références
- « Complexe sportif Montbauron », sur sportenfrance.fr
- Jean Courtenay, « Versailles rajeunit », Le Journal, no 17696, , p. 1 (lire en ligne).
- « Les Sports à Versailles », Les Nouvelles de Versailles, no 1023, , p. 1 (lire en ligne).
- « Enfin, Versailles va avoir son stade », Le Cri du peuple, no 152, , p. 4.
- Le Matin no 21646 du 22 novembre 1943, p. 2 sur gallica.bnf.fr.
- « Une belle manifestation sportive », Les Nouvelles de Versailles, no 1096, , p. 1 (lire en ligne).
- Robert Ichah, « Versailles a de grands projets dont un stade ultra-moderne », L'Aurore, no 4906, , p. 16.
- « Bonne propagande à Versailles », L'Aurore, no 5180, , p. 16.
- « 54ème Tour de France 1967 - 22ème étape », sur memoire-du-cyclisme.eu (consulté le ).
- (en-US) « Intercontinental Football League European Championship 1977 », sur Eirball, .
- (en) [vidéo] First Pro Football Game in Europe Versailles, France sur YouTube (consulté le ).
- « Le stade de Montbauron », sur athled.kip.free.fr.
- « Piantoni permet à Reims de battre le Racing : 2-1 », Le Parisien libéré, no 5181, , p. 17.
- Ce match n'est pas reconnu comme « officiel » par la Fédération française de football.
- « Bons départs pour Jazy, Bogey et Delecour », Le Monde.fr, (lire en ligne).
- « Un magnifique record du monde pour Clausse, Bogey, Jazy et Bernard (4 x 1 500 m en 15 min. 4 sec. 2/10) », Le Monde.fr, (lire en ligne).
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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