Stanislas-Marie Maillard
Stanislas-Marie Maillard dit « Tape-Dur », né à Gournay-en-Bray le et mort à Paris le est un révolutionnaire français.
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Croquis dessiné par Georges-François-Marie Gabriel, Paris, musée Carnavalet, fin du XVIIIe siècle.
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(à 30 ans) Paris |
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Biographie
Stanislas-Marie Maillard participa à la prise de la Bastille le et fut de ceux qui arrêtèrent le gouverneur de Launay[1]. Après cet exploit, se donnant le titre de « capitaine des volontaires de la Bastille », il prit une part active à toutes les journées révolutionnaires. Il fut également un des meneurs des journées des 5 et 6 octobre 1789 lors de la « Marche des femmes » sur Versailles[2]. S’improvisant le porte-parole de la foule venue de Paris, il monte à la tribune de l’Assemblée constituante pour lire la déclaration suivante : « Nous sommes à Versailles pour demander du pain et en même temps pour punir les gardes du corps qui ont insulté la cocarde patriotique[3]. » Les manifestants s'expriment plus violemment, notamment contre la reine sur laquelle les imprécations les plus épouvantables sont déversées. Nommé capitaine de la Garde nationale en 1790, il signe, le , la pétition du Champ-de-Mars qui réclame la création d’une République.
Chargé par la Commune de Paris en septembre 1792 de mettre un terme aux massacres des prisonniers, il va jouer un rôle controversé : accusé de leur avoir donné encore plus d’ampleur, tout en les couvrant d’un semblant de légalité par les uns, il est crédité par Jules Claretie d'« un rôle providentiel[4]. » La postérité le connaîtra comme le « grand juge de l’Abbaye », ou encore le « chef des massacreurs ». Président d'un tribunal improvisé à la Prison de l'Abbaye, il relâche le marquis Charles François de Virot de Sombreuil, sauvé par sa fille Marie-Maurille, à laquelle la légende a conféré le titre d’héroïne au verre de sang. Jules Claretie en rapporte de seconde main ce portrait d'un témoin oculaire : « Maillard était un jeune homme d'une trentaine d'années, brun, grand, l'œil superbe, les cheveux noués en catogan. Il portait ce jour-là[notes 1] un habit gris à larges poches et des bas chinés[5]. » Arrêté deux fois sous la Terreur comme lié aux Hébertistes, il meurt, dans la misère, à trente ans, de tuberculose.
Notes et références
Notes
- Le 2 septembre 1792
Références
- Sorel 1862, p. 10-11.
- Sorel 1862, p. 5 ; 11-14 ; 50.
- biographie de Louis XVI, de Viguerie, éditions du rocher, 2003, "la marche des femmes sur Versailles" p.262
- Jules Claretie, Ruines et fantômes, Paris, Librairie Bachelin-Deflorenne, , 341 p. (lire en ligne), p. 75.
- Jules Claretie, Ruines et fantômes, Paris, Librairie Bachelin-Deflorenne, , 341 p. (lire en ligne), p. 74-75.
Bibliographie
- Frédéric Bluche, Septembre 1792 : logiques d'un massacre, Paris, Robert Laffont, coll. « Les Hommes et l'histoire », , 286 p. (ISBN 2-221-04523-8).
- Alexandre Sorel, Stanislas Maillard, l'homme du 2 septembre 1792. Notice historique sur sa vie, où il est démontré, entre autres choses, qu'il n'a jamais été huissier au Châtelet ; publiée d'après des documents authentiques entièrement inédits, avec fac-simile de son écriture, Paris, A. Aubry, , 58 p. (lire en ligne).
Liens internes
- Charles François de Virot de Sombreuil
- Massacres de septembre 1792
- Prison de l'Abbaye
- La Femme au Perroquet (célébrité du Quartier latin), sa fille
Liens externes
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