Statue de l'Unité
La statue de l'Unité (स्टैच्यू ऑफ यूनिटी) est une statue à l'effigie de l'homme d'État indien Sardar Vallabhbhai Patel située sur un îlot du Narmada près du barrage de Sardar Sarovar dans l'État du Gujarat en Inde.
Type | |
---|---|
Fondation | |
Dédicataire | |
Matériau |
Béton armé, construction à ossature croisée en acier, parement en bronze |
Construction |
- |
Inauguration | |
Site web |
Adresse | |
---|---|
Baigné par |
Coordonnées |
21° 50′ 17″ N, 73° 43′ 09″ E |
---|
Haute de 182 mètres, ou 240 mètres avec la base, elle est la plus haute statue au monde[1], avec, à titre de comparaison, approximativement deux fois et demie la taille de la statue de la Liberté[2],[N 1]. Sa construction a démarré le [1] et elle est inaugurée le .
Caractéristiques
La statue de 1 850 tonnes est construite à partir de béton et de métal issu de la fonte d'outils agricoles donnés par les paysans indiens, ce qui a une portée symbolique[1]. Le chantier a mobilisé plus de 3 000 personnes[3]. Le monument est équipé à son sommet d'une galerie qui peut accueillir 200 visiteurs à la fois. Son socle comporte un centre de recherche consacré à l’agriculture et aux populations tribales. Un hôtel, un auditorium et un musée consacré au personnage historique sont également aménagés à hauteur de ses cuisses[4].
La statue a coûté 29,9 milliards de roupies (358 millions d' €)[5].
Dans le mois suivant son inauguration, l'État d'Uttar Pradesh annonce son intention de battre le record de la statue de l'Unité en bâtissant une statue de 221 mètres de haut à l'effigie de Rāma dans la ville d'Ayodhya[6].
Polémique
Le projet a été voulu par Narendra Modi, alors gouverneur du Gujarat et devenu ensuite Premier ministre de l'Inde. Celui-ci — nationaliste indien notoire — inaugure en grande pompe la statue géante de Sardar Vallabhbhai Patel, héros du nationalisme indien or le revêtement en bronze de la statue a été réalisé par une société chinoise, dont la collaboration a été vivement critiquée par le parti d'opposition, le Congrès national indien[5].
Cette réalisation suscite une polémique en Inde, où de nombreuses personnes, notamment des responsables de communautés villageoises, estiment que la statue n'aurait pas été approuvée par celui qu'elle représente, qui était hostile à la glorification individuelle. De plus, les contestataires rappellent que le pays a bien plus besoin d'écoles, d'hôpitaux et d'infrastructures[7]. L'opposition politique y voit une œuvre de propagande, Patel ayant été un membre fondateur et une personnalité éminente du Congrès national indien[8]. Selon ses détracteurs, le Premier ministre Narendra Modi cherche à s'approprier l'histoire de l'indépendance de l'Inde, quitte à détourner et récupérer des figures emblématiques que sa famille politique a combattues en son temps.
Notes et références
Notes
- Cependant, si l’on s’en tient à la comparaison des tailles des sujets sculptés eux-mêmes, sans socle et de la tête aux pieds, la statue de l’Unité (182 m) fait presque cinq fois et demie la taille de la statue de la Liberté (34 m sans son bras droit levé et sa torche).
Références
- auteur=AFP, « En Inde, la plus haute statue du monde », sur Le Figaro, (consulté le ).
- Lucie Lhortolat, « Visiter la statue de l’Unité en Inde, la plus grande statue du monde », sur generationvoyage.fr, (consulté le ).
- Nicolas F., « Inauguration de la plus grande statue du monde, deux fois plus haute que la Statue de la Liberté », sur letribunaldunet.fr, (consulté le ).
- Mangoné Ka, « Où se trouve la plus haute statue du monde inaugurée, ce 31 octobre ? », sur senego.com, (consulté le ).
- AFP, « Inde : le gouvernement inaugure la plus haute statue du monde, un monument très politique », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
- Naomi Mackako, « Inde: Le pays au monument le plus haut du monde vise un nouveau record », sur 20minutes.fr, (consulté le )
- AFP, « Inde : la plus grande statue du monde déclenche une fronde », sur L'Express, (consulté le )
- Missions Etrangères de Paris, « Inde : Avec la Statue de l’Unité, le BJP se réapproprie l’histoire », sur la-croix.com, (consulté le )