Stefan Żywotko

Stefan Żywotko, né le à Lwów (ville polonaise qui devint ukrainienne sous l'URSS sous le nom de Lviv) et mort le [1], est un entraîneur de football polonais[2].

Stefan Żywotko
Biographie
Nationalité Polonais
Naissance
Lwów (Pologne)
Décès
Szczecin (Pologne)
Poste Milieu de terrain
Parcours senior1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1944 Spartak Lwów
1946-1950 MKS Gwardia Szczecin
Équipes entraînées
AnnéesÉquipe Stats
1956-1965 Arkonia Szczecin
1965-1970 Pogoń Szczecin
1970-1972 Arkonia Szczecin
1972-1975 Warta Poznań
1975-1977 Arka Gdynia
1977 Warta Poznań
1977-1991 JS Kabylie
1 Compétitions officielles nationales et internationales.
Dernière mise à jour : 10 février 2022

Il fut l'un des entraîneurs historiques du football algérien, avec la JS Kabylie, pendant 14 ans et 6 mois entre 1977 et . Il remporta avec le club en tant qu'entraîneur ou co-entraîneur pas moins de 11 titres[3].

Origines

Stefan Żywotko naquit à Lwów, Pologne, en 1920. Cependant, après la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'URSS en profita pour récupérer ce territoire et l'annexer, sous prétexte qu’il appartenait à l'Ukraine, donc de ce fait à l'Union soviétique.

Seconde Guerre mondiale

Stefan Żywotko devint militaire durant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945). La Pologne étant occupée par les Allemands à l’ouest et par les Soviétiques à l’est, il fut mobilisé et, plutôt que de s’exiler comme de nombreux Polonais, il préféra résister en prenant les armes et en rejoignant le front. Il fut très exposé puisqu’il était affecté près des lignes de l’occupant nazi, mais il n’a jamais été blessé.

En 1946, il a été démobilisé de l’armée et s’est mis au sport particulièrement au football et la natation.

Orientation professionnelle

Stefan Żywotko détient le plus haut diplôme d’entraîneur de football délivré en Pologne, le 1er degré. Il l’acquit en 1964. « Sitôt ma carrière de footballeur terminée en 1952, à 32 ans, j’ai passé le diplôme d’instructeur de football, le plus bas des diplômes. Il m’a fallu douze ans pour avoir le diplôme le plus élevé car, à l’époque, c’était du sérieux », dit Stefan lors d'une interview que lui accorda le quotidien sportif algérien « Le buteur ». Bien qu'ayant également fait de la natation, il fut également moniteur de natation durant sa jeunesse en tant que bénévole. Néanmoins, il s'orienta dans le football discipline pour laquelle il voua une passion.

Débuts d'entraîneur de football

Il commença par devenir entraîneur de Poznan, club de troisième division du championnat de Pologne dans les années 1970. Il réussit à faire accéder le club à la deuxième division. Une divergence d'opinion avec le président du club de l'époque le contraindra à quitter l'équipe. Stefan Żywotko claqua la porte et décida de tenter l'expérience à l'étranger.

Une offre d’emploi lui avait été faite par des émissaires du Panathinaïkos. Il fit une demande à la Fédération polonaise de football pour avoir l’autorisation de sortie (sous le régime communiste, il fallait des autorisations de sortie pour voyager à l’étranger). On la lui refusa sous prétexte que c’était « mal vu de travailler dans un pays qui n’était ni communiste ni socialiste ». Żywotko n’en démordait pas, il fallait qu’il travaillât en-dehors de la Pologne. Il fut convoqué au siège de sa fédération pour se voir proposer de travailler en Algérie dans le cadre d’un échange de compétences entre les deux pays. Il donna son accord sans savoir dans quel club il travaillerait.

Expérience au sein de la JSK (1977-1991)

À son arrivée, il trouva Mohamed Moussaoui, secrétaire général de la JSK, et un autre dirigeant du club, son nouvel employeur qui venait de remporter le doublé coupe-championnat. Durant un mois, il fut hébergé à l’hôtel du stade du 5-Juillet-1962 à Alger ; à l’époque, le stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou était en rénovation et la JSK se préparait et jouait à Alger.

Au début, il se contentait d’observer le travail, ne connaissant ni le kabyle, ni l’arabe, ni le français. Durant plusieurs semaines, il se présentait aux entraînements avec un dictionnaire polonais-français.

Ne se contentant pas seulement d'entraîner la JSK, il tenta de lui transmettre une culture de la victoire à l'image de celle entretenue par des clubs européens. Ceci aida la JSK à remporter ses premiers trophées internationaux et à faire ainsi, indirectement, progresser le football algérien. Avec la JSK, à l'époque de la Jumbo JET, il remporta sept titres de Champion d'Algérie, une Coupe d'Algérie, deux Ligues des champions de la CAF, et la Supercoupe de la CAF.

Il quittera le club surnommé le « Jumbo Jet » en .

Retraite et notoriété dans le cœur des Kabyles

Il vit à Szczecin, à 500 kilomètres de la capitale Varsovie. Toujours admiratif et supporter du football algérien, il suit tout ce qui se rapporte à l'actualité du football algérien. Il arbore également fièrement des vêtements du club de football de la ville de Szczecin de temps en temps, où il fit ses premiers pas en tant que footballeur.

Pour les amoureux de la JSK, il reste et demeure le plus populaire des entraineurs. Les quadragénaires kabyles lui vouent particulièrement un profond respect, car il fit partie de la belle époque du club qui marqua toute une génération.

Palmarès d'entraîneur

Notes et références

  1. « Le légendaire entraineur de la JS Kabylie Stefan Żywotko est mort » , sur Foot Algérie, (consulté le )
  2. (pl) Telewizja Polska S.A, « Wybitny polski trener nie żyje. Wygrywał Ligę Mistrzów », sur sport.tvp.pl, (consulté le )
  3. « Algérie : Stefan Żywotko (JSK) décède à l’âge de 102 ans », sur Dzair Daily, (consulté le )

Liens externes

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