Stephen Elop
Stephen Elop, né le à Ancaster, en Ontario au Canada, est un homme d'affaires canadien, qui a été le premier PDG non-finlandais de Nokia du 21 september 2010 au [1] et a présidé au rachat de la division téléphones mobiles de celui-ci par Microsoft.
Naissance |
Ancaster, en Ontario |
---|---|
Nationalité | Canada |
Diplôme |
baccalauréat universitaire à l'Université McMaster |
Profession |
homme d'affaires |
Biographie
Il entre à l'Université McMaster à Hamilton, en Ontario en 1981, où il poursuit des études d'informatique et gestion qui sont couronnées par un bachelor's degree obtenu en 1986[2].
Il est directeur de projets chez l'éditeur de logiciels Lotus Development Corp. Puis, il dirige la chaîne de restauration rapide Boston Chicken de 1992 à 1998[3],[4].
Il retourne à l'informatique en travaillant au service de Macromedia pendant sept années. Il y gravit les échelons dans les postes d'encadrement jusqu'à devenir Chief Executive Officer en [3]. Un an plus tard environ, en , Adobe rachète Macromedia. Peu de temps après, il annonce sa démission en [5].
Il rejoint Juniper Networks en tant que Chief Operating Officer en [6],[7].
En , il est appelé par Microsoft à la tête de son importante Business Division notamment responsable de Microsoft Office pour remplacer son ancien chef, Jeff Raikes[8].
Il devient le nouveau PDG de Nokia[9] le [10] et succède à Olli-Pekka Kallasvuo. Il quitte cette fonction le le jour de l'annonce du rachat de la division téléphone mobiles de Nokia par Microsoft[1].
En 2014, il prend la tête de la division Matériel, qui comprend la Xbox et les tablettes Surface ainsi que les mobiles Nokia [11] où il succède à Julie Larson-Green [12]. Il quitte l'entreprise le [13].
Affaire Nokia-Microsoft
Quelques jours avant le Mobile World Congress de Madrid en , Stephen Elop envoie une note interne à ses employés, où il prévient d'un changement imminent[14],[15]. En voici quelques extraits : « Nokia, our platform is burning. » « there is intense heat coming from our competitors, more rapidly than we ever expected. Apple disrupted the market by redefining the smartphone », « In about two years, Android created a platform », « While competitors poured flames on our market share, what happened at Nokia? We fell behind, we missed big trends, and we lost time. » (en français : « Nokia, notre plateforme est en train de brûler. » « il y a une chaleur intense venant de nos concurrents, plus rapidement que nous ne l'avions prévu. Apple bouleversa le marché en redéfinissant le smartphone », « En deux ans environ, Android créa une plateforme », « Pendant que nos concurrents versaient des flammes sur nos parts de marché, que se passait-il chez Nokia? Nous sommes restés derrière, nous avons manqué les grandes tendances, et nous avons perdu du temps. »)
Stephen Elop annonce le un accord de partenariat avec Steve Ballmer (pas encore signé) entre Nokia et Microsoft qui prévoit que Windows Phone 7 devienne le système d’exploitation mobile principal de Nokia pour l'ensemble de sa gamme[16]. Cet accord est relativement mal accueilli, l'action Nokia a en effet enregistré à la suite de la signature une baisse de 14 %[17].
Cet accord fait des remous car il y a des soupçons quant à la détermination du cadre à redresser l'entreprise, et ses accointances avec sa précédente entreprise[18],[19].
Plus tard après l'annonce, on apprend que Google avait contacté Nokia pour lui fournir Android, ce que Nokia a refusé[20]. Google a dit qu'il se tenait à disposition au cas où Nokia souhaiterait utiliser leur système d'exploitation. Microsoft a versé près d'un milliard de dollars pour s'offrir Nokia comme vitrine[21].
Notes et références
- « Nokia to sell Devices & Services business to Microsoft in EUR 5.44 billion all-cash transaction », Nokia, (consulté le )
- (en) « Stephen Elop '86 », sur alumni.mcmaster.ca (consulté le )
- (en) « Macromedia Names Stephen Elop Chief Executive Officer », Adobe, (consulté le )
- (en) « Stephen Elop's Nokia Adventure », Business Week, (consulté le )
- (en) « Macromedia Names Stephen Elop Chief Executive Officer », Adobe, (consulté le )
- (en) « Who is Microsoft's new business division leader Stephen Elop », Computer World, (consulté le )
- (en) « Microsoft beware: Stephen Elop is a flight risk », SiliconBeat, (consulté le )
- (en) « Stephen Elop », CrunchBase, (consulté le )
- Laurence Desjoyaux, « Stephen Elop, un Canadien pour sauver Nokia », Le Figaro, (lire en ligne , consulté le ).
- Christophe Lagane, « Stephen Elop quitte Microsoft pour Nokia », sur silicon.fr, Silicon, (consulté le ).
- « Microsoft : Stephen Elop à la tête de la division Matériel chez Microsoft », ClubicPro,
- Stephen Elop : pas PDG, mais promu quand même chez Microsoft, Journal du Net, 25 février 2014
- « Microsoft fait le ménage et se sépare de Stephen Elop, ex-patron de Nokia », La Tribune, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Nokia CEO Stephen Elop rallies troops in brutally honest 'burning platform' memo? (update: it's real!) », Engadget, (consulté le )
- (en) « Nokia at crisis point, warns new boss Stephen Elop », BBC, (consulté le )
- Nokia allié à Microsoft : un accord gagnant-gagnant ?, business mobile.fr, 11 février 2011
- NOKIA : cède encore 4 % après sa chute de 14 % vendredi, zonebourse.com, 14 février 2011
- Le patron de Nokia possède 174.000 actions Microsoft mais aucune de Nokia, 20 Minutes.fr, 15 février 2011
- Le patron de Nokia vend ses actions Microsoft pour éteindre la polémique, 20 Minutes.fr, 18 février 2011
- Courtisé par Google, Nokia a préféré les millions de Microsoft, Le Monde Informatique, 14 février 2011, Jean Elyan
- Un accord d'un milliard de dollars entre Microsoft et Nokia, LeMonde.fr, 8 mars 2011
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