Stephen Storace

Stephen Storace (né à Londres le mort le ) est un compositeur anglais d'opéras. Il est le frère de la célèbre cantatrice Nancy Storace. Il est né à Londres, d'une mère anglaise et d'un père italien. Il est surtout connu au travers des mémoires de ses contemporains, le musicien Michael Kelly, l'acteur John Bannister, et le hautboïste William T. Parke.

Pour les articles homonymes, voir Storace.

Stephen Storace
Naissance
Londres
Décès (à 33 ans)
Activité principale Compositeur
Style
Lieux d'activité Vienne (Autriche) puis Londres
Années d'activité 1785-1796
Famille sœur Nancy Storace

On sait très peu de choses de sa vie privée, hormis son mariage en 1788 avec Mary Hall, la fille du graveur John Hall. Ils eurent un fils, Brinsley John, qui mourra prématurément en 1807.

Une nécrologie du journal The Oracle le décrivait par :

"On a parfois mal jugé son caractère – il ne possédait pas l’art de désillusionner les gens poliment. Il disait ce qu’il pensait de manière brute et sans détours – on pouvait se fier à son opinion pour sa valeur et sa sincérité – il avait une capacité à prendre des décisions promptement, et c’était parfois pris pour de la rudesse – attentif à ses propres intérêts et ne se faisant pas dévier de sa course – il provoquait parfois des commentaires qu’il ne méritait pas – on le connaissait comme étant un homme amical et honnête"[1].

Sa signature autographe apparaît sur une partition imprimée de son opéra La Cameriera astuta (1788), qui a appartenu à Elizabeth Bridges Austen, la belle-sœur de l'écrivain Jane Austen[2].

Hormis deux opéras italiens composés pour Vienne et un pour Londres, il s'est principalement illustré dans le genre du ballad opera : les numéros musicaux extraits d'autres partitions (et identifiés comme tels) côtoient les morceaux originaux. Les partitions adaptées dans ces opéras étaient réorchestrées. Il ne s'agissait pas de plagiat, cette pratique était courante et normale à l'époque en Grande Bretagne.

Une édition piratée de l'air d'un de ses opéras, écrit pour sa sœur Nancy, sera à l'origine d'une jurisprudence pour protéger le droit d'auteur des compositeurs britanniques : "Si les droits d’un compositeur sur ses partitions instrumentales était bien établi depuis 1777 (Bach v. Longman), les trois procès suscités par « Care donne che bramate » constituèrent un jalon majeur dans la reconnaissance du droit d’auteur opératique (Storace v. Longman and Broderip, Longman and Broderip v. Storace)"[3].

Œuvres

Opéras

  • Gli sposi malcontenti (livret de G. Brunati, opera buffa, 1785, Vienne)
  • Gli equivoci (Livret de Lorenzo da Ponte tiré de la pièce de Shakespeare La Comédie des erreurs, opera buffa , 1786, (Vienne)
  • La cameriera astuta (opera buffa, 1788, Londres)
  • The Doctor and the Apothecary (livret de James Cobb, 1788, Londres)
  • The Haunted Tower (livret de James Cobb, 1789, Londres)[4]
  • No song, no supper (livret de Prince Hoare, 1790, Londres), qui fut l'un de ses opéras les plus populaires. Il s'agissait d'une afterpiece (opéra donné en seconde partie de soirée.)[5]
  • The Siege of Belgrade (livret de James Cobb, 1791, Londres)
  • The Cave of Trophonius (livret de Prince Hoare, 1791, Londres)
  • Poor Old Drury (livret de James Cobb, prélude, 1791, Londres)
  • Dido, Queen of Carthage (livret de Prince Hoare tiré de Metastasio, opera seria, 1792, Londres)
  • The Pirates (livret de James Cobb, 1792, Londres)
  • The Price (livret de Prince Hoare, 1793, Londres)
  • My Grandmother (livret de Prince Hoare, 1794, Londres)
  • Lodoiska (livret de John Philip Kemble, 1794, Londres (Cet opéra inclut des numéros composés par Cherubini, par Rodolphe Kreutzer et Gaetano Andreozzi [6])
  • The Glorious First of June (livret de James Cobb et R. B. Sheridan, 1794 )
  • The Cherokee (livret de James Cobb, 1794, Londres)
  • The Three and the Deuce (livret de Prince Hoare, 1795, Londres)
  • The Iron Chest (livret de George Colman le Jeune, 1796, Londres)
  • Mahmoud (livret de Prince Hoare, 1796, Londres)

Ballet

Notes

  1. « Stephen Storace (1762-1796), compositeur », sur annselinanancystorace.blogspot.fr (consulté le )
  2. « Nancy Storace et Jane Austen : réunies grâce à de « Beaux yeux ». », sur annselinanancystorace.blogspot.fr (consulté le )
  3. Emmanuelle Pesqué, « "Nancy Storace, la diva, son frère et les "usurpateurs". », Entre Opéra & Droit. Ouvrage collectif sous la direction de Mathieu Touzeil-Divina, avec l’amicale complicité de MM. Bernard Stirn & Christophe Rousset., Paris, LexisNexis, , p. 267-268
  4. La partition imprimée de 1790 est disponible sur le site Gallica de la Bibliothèque nationale de France.
  5. Pour une présentation de cette afterpiece, voir "‘No Song, No Supper’, opéra de Stephen Storace (1790)" dans Nancy Storace (1765-1817) - Ann Selina Storace "L'Italiana in Londra" Une cantatrice des Lumières (22 février 2017)
  6. (en) Jane Girdham, English Opera in Late Eighteenth-Century London. Stephen Storace at Drury Lane, Oxford, Clarendon Press, , p. 247

Bibliographie

  • (en) Jane Girdham, English Opera in Late Eighteenth Century London. Stephen Storace at Drury Lane. Oxford, 1997.
  • (en) « A Note on Stephen Storace and Michael Kelly. » dans Music and Letters, 76, n°1 (1995), pp. 64-67
  • (en) Reminiscences of Michael Kelly, of the King's Theatre, Michael Kelly & Theodore Hook, 1826

Liens externes

  • Portail de l’opéra
  • Portail de la musique classique
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.