Strakonice
Strakonice (en allemand : Strakonitz) est une ville de la région de Bohême-du-Sud, en Tchéquie, et le chef-lieu du district de Strakonice. Strakonice est né de la fusion de quatre bourgs : Strakonice, Bezděkov, Žabokrty et Lom. Sa population s'élevait à 22 646 habitants en 2020[1].
Strakonice | |
Château de Strakonice | |
Administration | |
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Pays | Tchéquie |
Région | Bohême-du-Sud |
District | Strakonice |
Région historique | Bohême |
Maire | Břetislav Hrdlička |
Code postal | 386 01 |
Indicatif téléphonique international | +(420) |
Démographie | |
Population | 22 646 hab. (2020) |
Densité | 653 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 15′ 42″ nord, 13° 54′ 12″ est |
Altitude | 393 m |
Superficie | 3 468 ha = 34,68 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.strakonice.net |
Géographie
Strakonice est arrosée par l'Otava et se trouve à 19 km à l'ouest-sud-ouest de Písek, à 53 km au nord-ouest de České Budějovice et à 99 km au sud-sud-ouest de Prague[2].
Histoire
L'emplacement de Strakonice était à l'origine l'un des sites d'orpaillage de l'époque celtique en Bohême du Sud. La commune a été construite autour d'un château entouré de douves au confluent de la Volyňka avec l'Otava. Le château de Strakonice était initialement la résidence de Bavor I. ze Strakonic. En 1243, Bavor Ier et sa femme Bolemila font don de leur château à l'Ordre de Saint-Jean. L'établissement d'habitants placés sous un statut d'asservissement héréditaire s'est développé jusqu'à former une petite ville, qui a reçu la charte municipale en 1367.
Pendant les guerres hussites, Jan Žižka occupa la ville en 1420, mais ne put prendre possession du château. En 1421, le prieur général de l'Ordre de Saint-Jean déplaça son siège à Strakonice, mais, en 1694, l'Ordre décidait de revenir dans la ville basse de Prague. Le château resta en leur possession jusqu'en 1925.
Une communauté juive prospère de commerçants vivait à Strakonice depuis le XVIe siècle, des vestiges du ghetto et un cimetière juif ont été préservés. La synagogue de Strakonice a été démolie en 1976.
Dès le début du XIXe siècle, des fez ont été produits à Strakonice et exportés au Moyen-Orient. Depuis 1891, il y avait une liaison ferroviaire avec České Budějovice. Au cours de l'industrialisation, d'autres sociétés se sont ajoutées, dont, en 1930, une usine de motos.
Jusqu'en 1918, Strakonice fait partie de l'Empire d'Autriche, puis d'Autriche-Hongrie (Cisleithanie après le compromis austro-hongrois), chef-lieu du district de même nom, l'un des 94 Bezirkshauptmannschaften en Bohême[3].
Durant la Seconde Guerre mondiale, une prison et un camp de transit sont aménagés dans le château-fort de la ville.
Strakonice a été libérée par l'armée américaine du général Patton[4].
Population
Recensements (*) ou estimations de la population[5] :
Administration
La commune se compose de sept quartiers :
- Dražejov u Strakonice (comprend le hameau de Virt)
- Hajská
- Modlešovice
- Nové Strakonice
- Přední Ptákovice
- Strakonice
- Střela
Personnalités
- Josef Skupa (1892-1957), marionnettiste
- Roman Turek (1970-), joueur de hockey sur glace professionnel.
- Alexander Salák (1987-), joueur de hockey sur glace professionnel
Jumelage
Voir aussi
L'astéroïde (18531) a été baptisé en l'honneur de la ville par ses découvreurs Zdeněk Moravec et Miloš Tichý.
Notes et références
- (cs) Population des communes de la République tchèque au 1er janvier 2020.
- Distances à vol d'oiseau ou distances orthodromiques.
- Wilhelm Klein, Die postalischen Abstempelungen und andere Entwertungsarten auf den österreichischen Postwertzeichen-Ausgaben 1867, 1883 und 1890, Vienne, Briefmarken-Kolbe, 1967.
- Date précise?
- Český statistický úřad, Historický lexikon obcí České republiky 1869–2005, vol. I, Prague, Český statistický úřad, 2006, pp. 252-253 ; de 1869 à 1910, les recensements organisés par l'Empire d'Autriche-Hongrie sont officiellement datés du 31 décembre de l'année indiquée. — À partir de 2012, population des communes de la République tchèque au 1er janvier, sur le site de l'Office tchèque de statistique (Český statistický úřad).
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