Suisse secrets
Suisse secrets est une fuite d'information survenue en février 2022 portant sur plus de 100 milliards de francs suisses (CHN) ($108.5 milliards, €95.5 milliards or £80 milliards) détenus par 30,000 clients du Credit Suisse. Ces clients sont impliqués dans des affaires de corruption, d'évasion fiscale, de vols ou de trafics de stupéfiants.[1]
Ces données portent sur une période s'étendant des années 1940 à 2010[2].
Cette fuite a été dévoilée par le Organized Crime and Corruption Reporting Project et 46 autres organisations, journaux et agences de presse (dont Le Monde, The Guardian, le Miami Herald, La Nación)[3].
Personnalités citées
- Personnalités politiques
- Kassym-Jomart Tokaïev (Kazakhstan)[4]
- Dariga Nazarbaïeva, fille de l'ex-président Noursoultan Nazarbaïev (Kazakhstan)[4]
- Roi Abdallah II de Jordanie
- Billy Rautenbach, conseiller de l’ancien dictateur du Zimbabwe Robert Mugabe[5]
- Khaled Nezzar, l’ancien chef de l'armée algérienne dans les années 1990[6].
- Armen Sarkissian, ex-président d’Arménie[7]
- Gamal et Alaa Moubarak, fils du président égyptien Hosni Moubarak[8]
- Hussein Salem, industriel du gaz et du tourisme égyptien, mort en 2019[8].
- Mohamed Makhlouf, beau-frère d’Hafez Al-Assad, président syrien[8]
- Abdel Halim Khaddam, ancien vice-président syrien, décédé en 2020[8].
- Samir Rifaï, ancien premier ministre jordanien[8]
- James Soong Chu-yu, ancien secrétaire général du Kuomintang à Taïwan[9]
- Membres des services de renseignement
- Omar Souleiman, directeur du service de renseignement égyptien sous Hosni Moubarak (1996 et 2003)[10]
- Sa’ad Khair, chef des services de renseignement jordaniens entre 2000 et 2005[10].
- Ghaleb Al-Qamish, chef des services de renseignement du Yémen[10].
- Akhtar Abdur Rahman, ancien chef des services secrets pakistanais, et ses enfants[10].
- Criminalité organisée
- Antonio Velardo, blanchisseur de deux clans de la 'Ndrangheta calabraise[11].
- Rodoljub Radulovic, trafiquant serbe de stupéfiants.[12]
- Cadres dirigeants
Réactions de Crédit Suisse
Le 20 février 2020, Credit Suisse a rejeté formellement l'illégalité des actions décrites par ces fuites.[3]
Notes et références
- David Pegg, Kalyeena Makortoff, Martin Chulov, Paul Lewis et Luke Harding, « Revealed: Credit Suisse leak unmasks criminals, fraudsters and corrupt politicians », The Guardian, (lire en ligne)
- « Credit Suisse leak shows bank held millions for heads of state, human rights abusers », The Hill, (lire en ligne)
- (en) « Credit Suisse denies wrongdoing after client data leaked to media », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
- « Credit Suisse : au Kazakhstan, la fortune offshore du président qui se voulait chevalier blanc », Le Monde, (lire en ligne).
- « Credit Suisse : quand la mainmise de Mugabe sur le Zimbabwe se finançait à Zurich », Le Monde, (lire en ligne).
- « Credit Suisse : en Algérie, les habitudes helvétiques de figures de l’Etat militaire », Le Monde, (lire en ligne).
- « Credit Suisse : ces millions que l’ex-président arménien Armen Sarkissian avait omis de déclarer », Le Monde, (lire en ligne).
- « Credit Suisse : à Zurich, le coffre-fort de la nomenklatura arabe », Le Monde, (lire en ligne).
- « Credit Suisse : le compte bancaire qui relance l’affaire des frégates de Taïwan », Le Monde, (lire en ligne).
- « Credit Suisse : de l’Egypte au Pakistan, la banque des espions », Le Monde, (lire en ligne).
- « « Suisse Secrets » : les millions occultes d’un blanchisseur présumé de la mafia calabraise », Le Monde, (lire en ligne).
- « « Credit Suisse » : quand la banque abritait l’argent d’un cartel de la drogue serbe », Le Monde, (lire en ligne).
- « Credit Suisse : les listings qui relancent le scandale de corruption de Siemens au Nigeria », Le Monde, (lire en ligne).
Voir aussi
- Journalisme d'enquête
- European Investigative Collaborations (EIC-Europe)
- Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ-USA)
- Fiscalité des entreprises et professionnels
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