Sulbac

Alfred Sulzbach dit Sulbac, né à Paris 10e le [1] et mort à Paris 13e le [2], est un chansonnier français[3].

Sulbac
Biographie
Naissance
Décès
(à 67 ans)
Nationalité
Activité

Biographie

Fils de commerçants, Sulbac débute sur les scènes des cafés-concerts parisiens dès 1877. En 1878, il était aux Ambassadeurs, puis devient pensionnaire à la Scala et à l'Eldorado à Paris. Il interprète ses textes, comme L'Opinion de Bridou, Pas comm' ma sœur ![4], ou encore La Jeannette Kichibon, du parolier Louis Faure[5]. Tous ces textes ont un fond scatologique, principal ressort de ses succès.

Affiche de Sulbac aux Ambassadeurs en 1890. Source : Gallica

En [6], il épouse Louise Berthier veuve de l'éditeur de musique Emile Benoit dont elle a repris la suite. Parmi les témoins du mariage, figurent l'auteur dramatique Louis Péricaud et l'artiste lyrique Théodore Bruet[7].

Sulbac quitte la scène en 1914 pour y revenir en 1920, mais le succès n'est plus au rendez-vous. En 1924, il joue à la Scala dans une pièce de Courteline, Le train de 8h47. C'est son dernier spectacle. Il quitte alors Paris pour sa résidence secondaire des bords de Marne, le Cottage Z'Alfred, où il séjournera jusqu'à la fin de sa vie en 1927[8]. Sulbac meurt d'une crise d'urémie[9],[10] à l'âge de 67 ans. Il est inhumé à Saint-Mandé[11].

Paulus a dit de lui dans ses Mémoires (Trente ans de café-concert) qu'il est hilarant dans les larbins et les paysans que son air godiche ou futé rend à merveille. Il ajoute fort souvent au texte des auteurs qui ne s'en plaignent pas car ce gavroche roublard est coutumier en trouvailles heureuses. Bon comédien avec ça. Créateur de nombreux succès, de scies populaires dont les principales sont : Le marchand de robinets, Je suis gobé par la patronne, Le bureau de placement, Toto Carabo et cette La digue digue don, que tout le monde a chanté et que lui a fait Jules Jouy en collaboration avec Gerny, un autre bon chansonnier plein d'humour et d'imagination.

Notes et références

  1. Acte de naissance n° 1968 (vue 8/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 10e arrondissement, registre des naissances de 1860 avec mentions marginales des mariages.
  2. Acte de décès n° 4860 (vue 8/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 13e arrondissement, registre des décès de 1927.
  3. « Le député musulman : scie marabouliste », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )
  4. Feixas 2008, p. 153
  5. Feixas 2008, p. 168
  6. Acte de mariage n° 782 (vue 5/21). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 10e arrondissement, registre des mariages de 1898 avec mention marginale de divorce.
  7. Théodore Bruet (1842-1932) a longtemps formé avec sa femme Maria Rivière un couple de duettistes connu sous le nom de Bruet-Rivière. Affiche de l'imprimerie Paul Dupont de 1890 lire en ligne sur Gallica.
  8. En souvenir d'Alfred, Vivre-Ensemble, Magazine d’information de la Ville de Créteil, n°248, Janvier 2004, p.34
  9. Mort de Sulbac. Paris-Soir, 29 novembre 1927, p. 2, lire en ligne sur Gallica.
  10. Sulbac est mort. Le Petit Parisien, 29 novembre 1927, p. 2, lire en ligne sur Gallica.
  11. Dans les théâtres. Le Gaulois, 30 novembre 1927, p. 2, lire en ligne sur Gallica.

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jean Feixas, Histoire du pet : de l'antiquité à nos jours, Paris, Jean-Claude Gawsewitch, , 233 p. (ISBN 978-2-35013-145-0)
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