Sveti Nikole
Sveti Nikole ou Sveti Nikolé (en macédonien : Свети Николе) est une municipalité et une ville du nord-ouest de la Macédoine du Nord. Elle comptait 18 497 habitants en 2002 et fait 482,89 km2. Elle se trouve dans la vallée d'Ovtché Polé, l'une des régions les plus fertiles du pays. La ville de Sveti Nikole en elle-même compte 13 746 habitants, le reste de la population de la municipalité étant dispersé dans les villages alentour.
Sveti Nikole Свети Николе | ||||
Le centre-ville de Sveti Nikole | ||||
Administration | ||||
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Pays | Macédoine du Nord | |||
Région | Est | |||
Commune | Sveti Nikole | |||
Maire | Robert Gjorgiev | |||
Démographie | ||||
Population | 18 497 hab. (2002) | |||
Densité | 38 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 41° 51′ 54″ nord, 21° 56′ 28″ est | |||
Superficie | 48 289 ha = 482,89 km2 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Macédoine du Nord
Géolocalisation sur la carte : Macédoine du Nord
Géolocalisation sur la carte : Europe
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Liens | ||||
Site web | www.svetinikole.gov.mk | |||
Sveti Nikole est entouré par les municipalités de Kumanovo, Kratovo, Probištip, Štip, Lozovo, Veles et Petrovets.
Géographie
Le territoire de la municipalité correspond à une grande partie de la vallée d'Ovtché Polé. Cette région est particulière pour la Macédoine du Nord, pays surtout montagneux, puisqu'elle est vaste et presque parfaitement plate. Elle s'élève entre 200 et 400 mètres d'altitude, et compte quelques rares collines. La plus haute, Ǵourichté, culmine à 856 mètres. L'Ovtché Polé, ouvert aux vents, connaît un mélange de climats continental et méditerranéen. Sveti Nikole est soumise à une certaine activité sismique ; les tremblements de terre locaux peuvent atteindre VII degrés sur l'échelle MSK[1].
La ville se trouve sur la route qui relie Kumanovo à Štip, ainsi que sur le cours de la Svetinikolska. Cette rivière prend sa source à l'est de la municipalité, puis la traverse vers le sud-est, où elle se jette dans la Bregalnitsa[1].
En plus de la ville de Sveti Nikole, la municipalité compte de nombreux villages, souvent petits et victimes de l'exode rural. Il s'agit de Alakintsé, Amzabegovo, Arbasantsi, Bogoslovets, Bourilovtsi, Gorno Ǵouǵantsé, Gorno Tsrnilichté, Gorobintsi, Delisintsi, Dolno Ǵouǵantsé, Dolno Tsrnilichté, Erdjeliya, Kadrifakovo, Knéjyé, Krouchitsa, Makrech, Malino, Mezdra, Metchkouevtsi, Moustafino, Nemanyitsa, Orel, Pavlechentsi, Patetino, Pechirovo, Preod, Rantchintsi, Sopot, Stanoulovtsi, Stanyevtsi, Stroïmantsi et Trstenik[1].
Histoire
Près du village de Knéjyé, au sud-ouest de la ville, se trouve une acropole antique qui correspond probablement à la ville de Bylazora, capitale de la Péonie, bien que cette cité soit parfois localisée à l'emplacement de l'actuelle Veles. Sveti Nikole est quant à elle fondée au IIIe siècle av. J.-C. en tant que colonie. Celle-ci s'appelle probablement Probaton. Au VIIe siècle, après l'arrivée des Slaves, la localité est rebaptisée Ovtché Polé, ce qui signifie le « champ des moutons » en macédonien. Au Moyen Âge, la ville possède une forteresse, et elle est prise deux fois, en 1246 et en 1255, par l'armée de Nicée, qui essaie de rétablir le contrôle byzantin sur la région. En 1282, c'est le roi serbe Stefan Uroš II Milutin qui prend possession d'Ovtché Polé et de sa forteresse[2].
Dix ans plus tard, une église dédiée à saint Nicolas le Thaumaturge est construite dans la ville. Elle honore le Saint qui aurait guéri de la cécité le roi Stefan Uroš III Dečanski, le fils de Stefan Uroš II Milutin[2].
Au XVe siècle, les Ottomans, nouveaux maîtres de la région, comptabilisent 317 familles et environ 1 600 habitants à Ovtché Polé, désormais appelée Sveti Nikole, soit « Saint-Nicolas », par les Slaves. Les Turcs emploient quant à eux le nom de Kilisali. Selon le voyageur et écrivain Evliya Çelebi, la ville possède au XVIIe siècle une mosquée et un hammam[2].
En 1845, Sveti Nikole obtient le droit de tenir un marché et devient officiellement une ville. En 1900, elle compte 2 500 habitants. Après la Première Guerre mondiale et la fin de la domination ottomane, la ville développe ses activités agricoles et artisanales, puis ses activités tertiaires[2].
Démographie
Lors du recensement de 2002, la municipalité comptait[3] :
- Macédoniens : 18 005 (97,34 %)
- Valaques : 238 (1,28 %)
- Turcs : 81 (0,44 %)
- Roms : 72 (0,39 %)
- Serbes : 71 (0,38 %)
- Bosniaques : 1 (0,01 %)
- Autres : 29 (0,16 %)
Administration
La municipalité est administrée par un conseil élu au suffrage universel tous les quatre ans. Ce conseil adopte les plans d'urbanisme, accorde les permis de construire, il planifie le développement économique local, protège l'environnement, prend des initiatives culturelles et supervise l'enseignement primaire. Le conseil compte 15 membres[4]. Le pouvoir exécutif est détenu par le maire, lui aussi élu au suffrage universel. Depuis 2009, le maire de Sveti Nikole est Robert Gjorgiev, né en 1973[5].
À la suite des élections locales de 2009, le Conseil de Sveti Nikolé était composé de la manière suivante[4] :
Parti | Sièges |
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Parti démocratique pour l'Unité nationale macédonienne (VMRO-DPMNE) | 7 |
Union sociale-démocrate de Macédoine (SDSM) | 3 |
Parti libéral-démocrate (LDP) | 1 |
DOM | 1 |
Parti des Valaques de Macédoine | 1 |
Unis pour la Macédoine | 1 |
Groupe de votants | 1 |
Économie
Sveti Nikole est principalement tournée vers l'industrie alimentaire, le textile, le commerce, les services et l'agriculture. Le secteur primaire, avec 552 entreprises, domine les secteurs secondaires, 312 entreprises, et tertiaires, 122 entreprises. Les plus grandes sociétés sont Moda AD et Kamotekst, des usines de textiles, FK Mesna Industrija, qui produit de la viande, et Domatti AD, qui produit des primeurs[6].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Références
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