Synecdoque et métonymie
La synecdoque est un procédé stylistique qui se définit généralement[1] comme une espèce de métonymie, laquelle est un trope. La distinction n'est pas toujours aisée, mais la relation entre le terme propre et le terme figuré est souvent considérée comme plus étroite dans le cas de la synecdoque que dans celui de la métonymie.
Synecdoque
- Figure dont les mots sont liés par une relation d'inclusion (la partie pour le tout).
- Roues → voitures (« la ville est envahie de roues »).
Métonymie
La métonymie est une figure de style qui remplace un concept par un autre avec lequel il est en rapport par un lien logique sous-entendu : la cause pour l'effet, le contenant pour le contenu, l'artiste pour l'œuvre, la ville pour ses habitants :
- Garonne → les gens qui habitent près de la Garonne (« la Garonne a envahi le Stade de France »).
Différence entre les deux figures
Si l'on observe les exemples ci-dessus, on remarque que :
- la Garonne n'est pas sortie de son lit. La métonymie a un côté fantastique.
- en revanche, les roues sont effectivement dans les rues. La synecdoque est plus réaliste.
Remarque complémentaire
Il faut faire la différence entre les métonymies et les synecdoques lexicalisées (catachrèses) et celles qui sont nouvelles, poétiques, rhétoriques ou humoristiques.
Dans le premier cas, il n'y a plus réellement de figure. Ainsi, le mot bureau a évolué par métonymie, de la pièce de bure au meuble qu'elle couvrait, puis à la pièce contenant ce meuble (métonymie-synecdoque). Aujourd'hui, nul ne songe à la bure quand il entend parler d'un bureau.
Notes et références
- Du Marsais, cité par Bernard Dupriez, Gradus. Les procédés littéraires (Dictionnaire), Union générale d'éditions, coll. « 10/18 », 1984 (ISBN 2-264-00587-4).
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