Rhume de hanche

La synovite aiguë transitoire, plus communément appelée rhume de hanche, est une affection autolimitée qui se caractérise par une inflammation du revêtement interne (la synovie) de la capsule de l'articulation de la hanche. Elle se caractérise par une boiterie souvent unilatérale chez l'enfant typiquement âgé de trois à dix ans.

Épidémiologie

La synovite aiguë transitoire est la pathologie de hanche la plus fréquente chez les enfants entre 3 et 10 ans. Son incidence annuelle est de l’ordre de 1/500 enfants[1] avec une prédominance masculine (70 %) et une nette prédominance saisonnière (hiver – printemps)[2].

Physiopathologie

Il s'agit d'une arthrite réactionnelle, c'est-à-dire qu'il y a une hypersécrétion de liquide inflammatoire (souvent riche en globules blancs, notamment neutrophiles) à l'intérieur de l'articulation sans que l'on y retrouve de bactérie. L'origine de cette hypersécrétion n'est pas bien connue, elle semble affecter beaucoup plus les enfants que les adultes, et les garçons plutôt que les filles. On suspecte une origine virale au vu du pic de prévalence hivernale, mais les études avec des sérologies virales n'ont pas trouvé de lien ; de plus, les études histologiques n'ont pas retrouvé d'hyperplasie de la membrane synoviale[2].

Clinique

Les garçons sont plus sujets que les filles, la tranche d'âge le plus souvent touchée se situant entre trois et cinq ans.

Le tableau classique est de début brutal, avec refus de la marche en rapport avec une douleur à l'appui irradiant jusqu'au genou. L'examen retrouve une limitation douloureuse de la rotation interne, abduction et hyperextension, associée à un fébricule. Des notions d'une infection virale, rhinopharyngée dans l'anamnèse récente. Forte douleur semblable à celle d'une crampe musculaire. L'auto-immunité étant en cause dans cette maladie infantile, elle n'est donc pas contagieuse.[réf. nécessaire]

Examens

Biologie

Les signes biologiques de syndrome inflammatoire sont le plus souvent absents ou peu marqués.

Imageries

La radiographie du bassin de face montre :

  • une épiphyse proximale du fémur normale ;
  • un épanchement intra-articulaire avec :
    • élargissement de l'interligne articulaire,
    • refoulement des lignes graisseuses périarticulaires ;
  • un épaississement des parties molles.

En cas de diagnostic difficile, une échographie de la hanche et une ponction articulaire montrent une lame d'épanchement sans arthrite purulente.

Une scintigraphie aux biphosphonates marqués au technétium 99m peut être indiquée en cas d'absence d'amélioration après une semaine de traitement, où elle permettra d'observer une hyperfixation.

Diagnostics différentiels

Traitements et évolution

Le repos au lit durant une semaine est incontournable avec, éventuellement, une décharge en traction du membre inférieur. Une reprise progressive de la marche peut être ensuite envisagée.

La possibilité d'une ostéochondrite primitive de hanche débutante ne doit pas être exclue.

La guérison clinique et radiologique doit être contrôlée de façon systématique en sixième semaine.

[réf. nécessaire]

Notes et références

  1. (en) LENNART A. LANDIN, LARS G. DANIELSSON, CECILIA WATTSGARD, « TRANSIENT SYNOVITIS OF THE HIP », Malmö General Hospital, no VOL. 69-B, NO. 2, (lire en ligne)
  2. Chantal Job-Deslandre, « Pathologie de la hanche chez l'enfant », Rev Rhum, vol. 76, no 4, , p. 361-6. (DOI 10.1016/j.rhum.2009.01.001, lire en ligne [PDF], consulté le )
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