Drachme (Grèce antique)
Drachme (en grec ancien δραχμή / drakhmế) est le nom de plusieurs monnaies grecques depuis l’Antiquité, ainsi que, par extension, du monde proche-oriental antique.
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Histoire
Chaque cité frappait ses propres pièces, signe de son indépendance[1]. Comme chaque cité avait son propre symbole, il existe de fait de nombreuses pièces différentes. Les plus célèbres sont les drachmes à l'effigie d'une chevêche d'Athéna[2]. La drachme moderne, ancienne monnaie de la Grèce aujourd’hui remplacée par l’euro, tire son nom de la drachme antique.
Dans la mythologie grecque, c'est pour n'avoir pas donné trente drachmes aux dieux Apollon et Poséidon, que Laomédon, le roi de Troie, subira leur vengeance[3].
La drachme est mentionnée dans le Nouveau Testament[4] et dans le Coran[5]. La drachme, une pièce d'argent de 3,50 g du système monétaire grec, est mentionnée par Jésus dans la parabole de la drachme perdue présente dans l'Évangile selon Luc (Lc 15,8-10). À peu près équivalente au denier romain, elle correspond à une journée de travail. L'épisode évangélique de la drachme perdue a inspiré de nombreux artistes-peintres.
Multiples et subdivisions
On trouvait à cette époque le didrachme valant 2 drachmes, le tétradrachme ou statère valant 4 drachmes, et le décadrachme valant 10 drachmes, dont certains font partie des plus belles monnaies connues[6]. Les divisions de la drachme étaient l'obole, frappée en argent ou en bronze et le chalque, frappé en cuivre[1].
Voir aussi
Bibliographie
- Catherine Grandjean, « Les comptes de Pompidas (IG VII 2426) : Drachmes d'argent symmachique et drachmes de bronze », Bulletin de correspondance hellénique, Athènes, Ecole française d'Athènes, vol. 119-1, , p. 1-26 [lire en ligne]
Notes et références
- La Grèce antique - Invention de la monnaie sur e-olympos.com
- Thompson, D'Arcy Wentworth. A glossary of Greek birds. Oxford, Clarendon Press 1895, p. 46.
- Lucien de Samosate, Des sacrifices [lire en ligne] [(el) lire en ligne], 4.
- Lc 15,8-10
- Grecs et Arabes : déjà d’antiques complicités sur telerama.fr
- Décadrachme de Syracuse conservé au musée des beaux-arts de Lyon
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