Taka (Aït Yahia)
Taka (ou Taqa en kabyle) est un village kabyle de la commune algérienne d'Aït Yahia dans la wilaya de Tizi-Ouzou en Algérie.
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Géographie
Localisation
Le village est situé à une distance de 10 km d'Ain El Hammam et à 50 km de Tizi Ouzou.
Hameaux et quartiers de Taka
Taka, village de la Kabylie, englobait jadis sept hameaux voisins : Tafrawt, Issendlene, Agouni Issad, Lemkharda, Aït Si Amara, Aït Bouthechour et Aït Ahmed. Ces sept hameaux faisaient partie d'un ensemble surnommé Taqa m sebaa iwegiden, soit « Taka aux sept fronts »[1].
Taka compte quatre quartiers (idarma) : At meloula, Iazouzen, Lemkharda et At lahcene.
At meloula demeure le plus important vu le nombre de familles qui le compose.
Infrastructures
Le village dispose d’une école primaire fondée en 1896, ainsi que d’un collège, d’une médiathèque, d’un stade, d’une polyclinique et d’un bureau de poste[1].
Vie quotidienne
L'association locale Tagmat participe à la vie culturelle, sociale et sportive du village. Elle gère une troupe de théâtre qui compte des spectacles à la maison de la culture Mouloud Mammeri et dans plusieurs villages de Kabylie. L’association organise régulièrement des expositions de livres, des manifestations culturelles et des galas artistiques, et elle organise un tournoi de football annuel qui a lieu le 20 août[1].
Patrimoine
À Taka se trouve le mausolée de Sidi Hend Oulefki, religieux local réputé pour sa culture et sagesse. Après sa mort, deux mausolées sont érigés : l'un se trouve a Taka et l'autre à Igoufaf, un village distant de quelques kilomètres.
La légende locale veut que juste après la mort de Sidi Hend Oulefki, un conflit éclatât entre les deux villages, qui se disputèrent la dépouille du saint. Celui-ci aurait fait en sorte de couper sa dépouille en deux pour mettre un terme au conflit et aujourd'hui, chacun des deux villages possède son mausolée[1].
Personnalités liées au village
- Mohand Ou Lhocine, en kabyle Muḥend U Lḥusin (1836-1901), poète et philosophe kabyle du XIXe siècle, né à Taka en 1838, son mausolée se trouve dans le hameau voisin de Aït Ahmed[1] ;
- M'barek Mahiou, secrétaire national du Front des forces socialistes, assassiné lors de la campagne électorale des élections présidentielles de 1995, le 3 novembre, à l'âge de 46 ans[1] ;
- Hocine Aït Ahmed, fondateur du Front des forces socialistes (FFS)[1] ;
- Ali Yahia Abdennour, militant des droits de l'Homme, avocat et président d'honneur de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme[1] ;
- Rachid Ali Yahia, militant de la cause berbère et de la démocratie[1] ;
- Mohand Salah Youyou, ministre des postes et télécommunications de 1995 a 1999[réf. souhaitée] ;
- Ahmed Mahiou, a dirigé l'Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman, qui dépend du CNRS français, et a été doyen de la faculté de droit d'Alger. Il a également assuré les fonctions de juge ad hoc à la Cour internationale de justice[1].
Références
- « Sous la férule de Cheïkh Mohand Oulhoucine », Le Midi libre, (lire en ligne, consulté le ).
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