Tamentfoust
Tamentfoust (en arabe تمنتفوست) est une ville antique dont les origines remontent à l'ère phénicienne et romaine. Elle est la sœur jumelle de Tipasa et Icosium (Alger).
Tamentfoust | ||||
Port de Tamenfoust | ||||
Noms | ||||
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Nom arabe algérien | تمنتفوست | |||
Administration | ||||
Pays | Algérie | |||
Wilaya | Alger | |||
Daïra | Dar El Beïda | |||
Commune | El Marsa | |||
Statut | ville | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 36° 48′ 21″ nord, 3° 13′ 48″ est | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie (nord)
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Histoire
La ville a eu différents noms :
Nom | Signification | Origine |
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Rusgunia | Ras ou cap des buissons[1] | Phénicienne |
Rusguniae | du phénicien Rusgunia | Romaine |
Tamentfoust | Main (ou côté) droite | Amazigh |
Matifou | Altération de "Tamentfoust" | Espagnole (XIVe siècle) |
Têmedfous[2] | Altération de "Tamentfoust" | France |
La Pérouse | du nom de l'explorateur La Pérouse. | Coloniale |
Le site servait de comptoir commercial pour les Phéniciens. Sous Auguste, vers 30 av. J.-C., elle devint une colonie[3] pour les vétérans de la Legio IX Hispana.
Sous Byzance, la ville devient le siège d’un évêché[4]. Au Xe siècle, sur les ruines de l’ancienne cité, Bologhine ibn Ziri fonde El Djazaïr Beni Mezghana. Au XIe siècle, la ville est occupée par la tribu des Thaâliba.
Le cap est bien connu des navigateurs qui entrent dans la baie d'Alger et en particulier des différentes armadas qui ont attaqué la régence d'Alger. C'est du mouillage de Tamentfoust que Charles Quint rembarqua en 1541 après son expédition désastreuse.
Le bordj de Tamentfoust, ancien lazaret et ancien fort turc, qui remonterait au XVIe siècle, puis reconstruit au XVIIe siècle, a vu, le 23 juillet 1830 se tenir l'assemblée des chefs et marabouts des différentes tribus berbères réunis pour contrer l'invasion française[5]. La guerre et la résistance furent les seules réponses admises par tous.
Toponymie
Sa position à droite de la baie d'Alger lui valut d'ailleurs son nom berbère Tamentfoust signifiant le côté de la droite("tama n t'yefoust")[6] ».
Patrimoine
La ville possède un patrimoine historique des plus importants, notamment son fort datant du XVIIe siècle "Bordj de Tamentfoust", son église du XIXe siècle et les vestiges de sa ville antique (Rusguniae) datant du Ier siècle av. J.-C. Des tronçons de colonnes de marbre et des mosaïques attestaient de l'existence d'édifices considérables[7].
On y a aussi retrouvé les vestiges de la basilique chrétienne, datant du IVe siècle, mesurant trente-cinq mètres sur vingt, et qui fut restaurée sous Byzance par un officier romain, dont la tombe est toujours présente, ainsi que celles de ses filles et de l'évêque Lucius[8],[9]. Outre les mosaïques de la basilique, ont été dégagées les ruines de thermes et d'un cirque[10].
Le port de plaisance représente aussi un patrimoine historique et économique et une grande attraction pour les visiteurs de la ville.
La ville a connu d'autres édifices dignes de sa prestigieuse histoire à l'instar de son académie militaire, d'un style architectural moderne, et connue pour être l'une des plus grandes académies du continent[11]. L'académie offre aux officiers une formation de très haut niveau, avec ses deux écoles, l'École Nationale de la Marine et l'École De Guerre.
Galerie de photos
- Mosaïque de Rusguniae
- Ancienne église
Notes, sources et références
- Vestiges historiques de Tamentfoust: Le plan de sauvegarde renvoyé sine die
- Études de géographie critique sur une partie de l'Afrique septentrionale: itinéraires de Hhaggy Ebn-el-Dyn el-Aghouathy, Avezac (M. d', Marie Armand Pascal), 1836
- Afrique. Esquisse générale de l'Afrique et Afrique ancienne, Armand d'Avezac, Firmin Didot frères, 1844
- Tamentfoust Un patrimoine historique précieux et méconnu
- Charles André Julien, Histoire de l'Algérie contemporaine, P.U.F., Paris 1964, p. 61
- Ahmad Baghli, El Djezaïr, vol. 8, Ministère de l'information et de la culture, coll. « Art et culture », (lire en ligne), p. 55
- La France littéraire, Charles Malo, 1836
- Gsell Stéphane. Chronique archéologique africaine. In: Mélanges d'archéologie et d'histoire T. 21, 1901. p. 181-241.
- Gsell Stéphane. La basilique de Rusguniae (Algérie) découverte par le lieutenant Chardon. In: Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 44e année, N. 1, 1900. p. 48-52.
- Duval Noël. Le destin des mosaïques de l'église de Rusguniae (Matifou ou Tamentfoust) : deux fragments nouveaux. In: Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité T. 97, no 2. 1985. p. 1113-1129.
- Guide de ville (association Culturelle de Tamentfoust)
Liens externes
Voir aussi
Articles connexes
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