Tanoutamon

Tanoutamon, ou Tantamani[1], est le dernier pharaon de la XXVe dynastie, couronné dans le temple d'Amon du Gebel Barkal. Il est roi de Napata et pharaon de -664 à -656. Manéthon l’appelle Tanoutamon.

Tanoutamon II

Tête d'une statue du dieu Amon dédiée par Tanoutamon
Décès v. 656 avant notre ère
Période Basse époque
Dynastie XXVe dynastie
Fonction Pharaon d'Égypte et roi de Napata
Prédécesseur Taharqa
Dates de fonction v. 664 à 656 avant notre ère
Successeur Psammétique Ier
Famille
Grand-père paternel Piânkhy
Père Chabataka ou Chabaka ?
Mère Qalhata ou Tabekenamon ?
Conjoint Pijearti
Deuxième conjoint Malakaie
Sépulture
Type Pyramide nubienne
Emplacement KU 16 à El-Kourrou

Règne

Tête d'Amon bélier inscrite au nom du roi Tanoutamon (XXVe dynastie) - Musée du Louvre.

Son ascendance n'est pas claire, il est soit le fils de Chabataka et de la reine Kalhat (ou Qalhata), soit comme le proposent Aidan Mark Dodson, Dyan Hilton et Robert George Morkot, celui de Chabaka et de la reine Tabekenamon.

Il épouse Pijearti, Malakaie, Isetemkheb et Asalka. Son neveu Atlanersa succèdera à Tanoutamon mais uniquement dans sa capitale de Napata de -653 à -643 (ou -640). Ses descendants sont à l'origine des pharaons de Napata et de la civilisation méroïtique.

Il reprend la lutte pour concrétiser le rêve de son père et s'engage immédiatement dans une campagne militaire contre les souverains rebelles du Nord, dont le roi de Saïs Nékao Ier mis en place par les Assyriens. Il assiège et prend Memphis et Nékao Ier meurt au cours de la bataille.

La victoire est de courte durée, sa reconquête de Memphis impose aux Assyriens de prendre des sanctions. Le roi Assurbanipal lance un corps d’armée contre l’Égypte et la cité retombe aux mains des Assyriens. Tanoutamon se réfugie à Thèbes. Les Assyriens le poursuivent, la bataille est terrible, la ville est entièrement ravagée et tous les trésors accumulés dans les temples sont pillés. À Saïs, Psammétique Ier, le successeur de Nékao Ier, profite de cette déroute de Tanoutamon pour prendre en -656 le contrôle de la région. Les rois nubiens ne remonteront plus jamais en Égypte, c'est le glas des « Pharaons noirs ».

Caveau de la pyramide de Tanoutamon sur le site d'El-Kourrou

Néanmoins, Tanoutamon continue à régner en Nubie. Il meurt en -656 et est enterré dans la nécropole royale d'El-Kourrou sous la pyramide Ku 16.

Voir aussi

Notes et références

  1. « Tantamani » : D. Agut et J. C. Moreno-García, 2016, p. 808 et « Tantamani ou Tanoutamon » : C. Ziegler et J-L. Bovot, 2011, p. 405. « Tanoutamon » : Matthieu Honegger in F-X Fauvelle, 2018, p. 76 (avec une coquille qui distingue deux statues par I et II, en prêtant à confusion dans la légende de l'image comme s'il s'agissait de deux pharaons. Mais le commentaire, plus loin sur cette page, est très clair : il s'agit du même personnage.

Bibliographie

  • Joël Cornette (dir.) et Damien Agut et Juan Carlos Moreno-García, L'Égypte des pharaons : de Narmer à Dioclétien 3150 av. J.-C. - 284 apr. J.-C., Paris, Belin, coll. « Mondes anciens », (réimpr. 2018, 2018), 847 p., 24 cm (ISBN 978-2-7011-6491-5)
  • François-Xavier Fauvelle (dir.) et al., L'Afrique ancienne : de l'Acacus au Zimbabwe : 20 000 avant notre ère-XVIIe siècle, Paris, Belin, coll. « Mondes anciens », , 678 p., 24 cm (ISBN 978-2-7011-9836-1, BNF 45613885)
  • Bernard Holtzmann (dir.) et al., L'art de l'Antiquité : 2. L'Égypte et le Proche-Orient, Paris, Gallimard, Réunion de musées nationaux, coll. « Manuels d'histoire de l'art », , 461 p., 23 cm (ISBN 2-07-074341-1 et 2-7118-3396-8), « L'Égypte pharaonique : Annie Forgeau », p. 18-133
  • Alain Schnapp (dir.) et al., Préhistoire et Antiquité : Des origines de l'humanité au monde classique, Paris, Flammarion, coll. « Histoire de l'art », , 591 p., 26 cm (ISBN 978-2-08-124425-2), « Le monde égyptien : Sydney Aufrère », p. 124-217
  • Christiane Ziegler et Jean-Luc Bovot, L'Égypte ancienne : Art et archéologie, Paris, La Documentation française, École du Louvre, Réunion des musées nationaux-Grand Palais, coll. « Petits manuels de l'École du Louvre », (1re éd. 2001), 511 p., 20,5 cm (ISBN 978-2-11-004264-4, 2-7118-4281-9 et 978-2-7118-5906-1)


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