Taskriout
Taskriout est une commune de la région de Kabylie en Algérie, située au Sud-Est de la wilaya de Béjaïa sur la RN 09 et voie de passage vers les communes Aït-Smail, Kherrata et, par occurrence, vers Sétif. Elle compte cinq villages qui sont Aït Ali Oumhend, Aït Mbarek, Aït Idris, Arrechah et Rif. Le chef-lieu de la commune est Bordj-Mira. La commune de Taskriout appartient à la daïra de Darguina.
Taskriout | ||||
Cascades de Kefrida, à Taskriout | ||||
Noms | ||||
---|---|---|---|---|
Nom arabe | تاسكريوت | |||
Nom amazigh | ⵜⴰⵙⴽⴻⵔⵢⵓⵜ | |||
Administration | ||||
Pays | Algérie | |||
Wilaya | Béjaïa | |||
Daïra | Darguina | |||
Chef-lieu | Bordj-Mira | |||
Président de l'APC Mandat |
M. Madjid Boudjit (RCD)[1] 2017-2022 |
|||
Code postal | 06015 | |||
Code ONS | 0631 | |||
Indicatif | 034 | |||
Démographie | ||||
Population | 16 653 hab. (2008[2]) | |||
Densité | 536 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 36° 32′ 51″ nord, 5° 16′ 24″ est | |||
Superficie | 31,06 km2 | |||
Localisation | ||||
Localisation de la commune dans la wilaya de Béjaïa. | ||||
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie (nord)
| ||||
Géographie
Situation
Relief, géologie, hydrographie
La commune de Taskriout se caractérise par un relief accidenté et des potentialités hydriques très importantes.
Lieux-dits, quartiers et hameaux
Outre son chef-lieu Bordj-Mira, la commune de Taskriout est composée des villages suivants[3] : Aït Idriss " Kefrida, Taghzout, Aâwine,thazrarth,tizi-ntemridjth"; Ait Mbarek " Aït Lehiout, Lota N'Tzemourth, Tamotra, Tabraht, Lâansar, Seguen "; Riff " Anekouche,Ihewawene, ,Lâanser, Lmerdj, Tala Oumazigh"; Ait Ali Ou M'hand[réf. nécessaire] et Arrechah.
Toponymie
Tassakhriwt, transcription taskriout par les Français. Nom donné à cette commune et gardé jusqu’à ce jour.
Histoire
Taskhriwt est le nom donné à une veuve venue d'Ait Skheur, village de la commune d'Ait Djellil Daira de Oued Amizour , avec ses cinq enfants,. Elle s'établit alors au lieu-dit "Riff", près d'une source. Avec le temps, ses enfants devenus adultes se partagèrent la région. Ainsi, la veuve "Thaskhriwt "demeura au village Riff, ses cinq enfants fondèrent les villages environnants : Abdallah pour Ait Abdallah -Aissa pour Ait Aissouth- Mbarek pour Ait Mbarek - Ali pour Ait Ali Oum'hand et Idriss pour Ait Idriss. Les prénoms musulmans de ses fils attestent que la veuve était de confession musulmane à son arrivée dans la région à partir du 8eme siecle où elle trouva des Amazighs au lieu dit " Thala-Oumazigh".
En 1510, le sultan Abderrahmane Amokrane [hafside) Roi du Royaume Berbère de Bougie, chassé par les Espagnols, prit la fuite vers la Qalaa Béni Abbés avec ses enfants dont l'un se nommait Smail. le sultan, après une période instable à la Qalaa, conseilla à ses fils d’émigrer à Tunis. les princes prirent la direction de l'Est avec familles et biens. Arrivés à Melbou à Souk el Thenine, les princes continuèrent leur route vers l'Est, sauf Smail avec sa famille et ses tresors qui choisit de se diriger vers l'Ouest en direction de Setif.Arrivé au Riff,il demanda l'asile ou " annaya" aux gens de Thaskhriwt où il finit par s'établir pour de bon.Avec le temps,le prince Smail ,riche et savant, dénomma la région de Thaskhriwt,pour prendre le nom berbère de Ait Smail par rapport à sa renommée princière.le nom de la famille royale "Mokrani"existe encore de nos jours à Ait Abdallah.Ce passage historique a été relaté par Y.Benouidjet dans son livre d'histoire paru en 1977,sous le titre "La Qalaa Beni Abbés".(R.Ab)
Par ailleurs,il y a dans cette région située entre les montagnes séparant Kherrata au Sud et Aokas au Nord, des vestiges romains apparents. Une cité de transit fut construite en pierre au lieu-dit "Thala Oumazigh"(Riff). Elle servait de base de relais aux voyageurs romains venant en carrosse, de [Sitifis] pour rejoindre Saldae (Bejaia), en empruntant une piste carrossable passant par la base-vie de de Thala Oumazigh, puis de la source de Kefrida pour aller sur Aokas puis Bougie. Les Romains durent tracer cette route dallée pour contourner les gorges de "Chaabet el akhra" à l'époque infranchissables.
L'appellation "Thala Oumazigh" évoque l'histoire antique de la région d'Ait Smail, bien avant l'arrivée des Romains qui y trouvèrent des Amazighs.
Guerre d'Algerie
Durant la Guerre d’Algérie,eut lieu une bataille au lieu-dit "lakhrout"au djebel "L'Hatt", au cours de laquelle quatorze militaires français furent tués et treize combattants algériens abattus. Une stèle est érigée sur les lieux à côté des tombes des Algériens morts au combat.Une carcasse de moteur d'avion bombardier,abattu par l'ALN au djebel "LHatt"en 1959,s'y trouve comme pièce-témoin.
Administration et politique
Taskriout, anciennement appelé Riff, relevait à l’époque française de la commune mixte de Oued Marsa (Aokas).
Vie quotidienne
Pour les traditions de la région, lors d'un décès d'un proche, les repas mortuaires sont pris en charge pendant 3 à 7 jours consécutifs, par les proches parents et les voisins. Seuls les parents du défunt et les étrangers venus de loin,y prennent part, à l'exclusion des habitants de la région.
La dot du mariage a de tout temps été fixée par Tadjmaat de la mosquée. A titre référentiel, le quantum de la dot en 1970, était de 320 DA pour évoluer à 5000 DA en 2018, le seuil maximum.
Patrimoine
Deux grandes cascades existent dans la commune de Taskriout. La cascade de Kefrida se situe à Ait Idriss et la cascade de Thala Oumazigh entre Aitali Oumhand et Riff.
En outre, une source salée existe encore au lieu dit "Thamelaht" d'où les habitants de Ait Smail tiraient du sel.
Notes et références
- https://www.depechedekabylie.com/national/183516-les-nouveaux-p-apc-prennent-leurs-fonctions/
- « Wilaya de Béjaïa : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
- « Décret no 84-365 du fixant la composition, la consistance et les limites territoriales des communes », Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire, no 67, , p. 1484 (lire en ligne).