Théâtre Picolo
Le Théâtre Picolo est une troupe de théâtre française fondée par Jean-Baptiste Picolo, acrobate et comédien italien, vers 1820. Ce saltimbanque ambulant qui se présentait comme « artiste d'agilité » est né à Trieste (Italie) en 1790, et est mort à Paris le [1]. Ce théâtre itinérant a perduré jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale. Jean-Baptiste Picolo a commencé ses tournées d'acrobate en Belgique, aux Pays-Bas, et dans le nord de la France à partir des années 1830. Trois générations ont ensuite fait évoluer cette activité vers la seule représentation théâtrale.
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Les Picolo de Paris
De ce théâtre ambulant, deux branches de familles du spectacle sont issues et ont connu des renommées variées. Ainsi, la fille aînée de Picolo, Anne-Gertrude Picolo (née à Maastricht le , décédée à Paris le ) s'est installée dans la capitale française en créant l'un des premiers cafés-concert[2], le "Café du Pavillon de l'horloge" installé sur les Champs-Élysées[3].
La propre fille naturelle d'Anne-Gertrude, Anne-Louise Picolo (née à Paris le , décédée le ) dont le nom de scène était Louise Théo, a été la très jeune interprète d'opérettes de Jacques Offenbach[4].
Les Picolo de province
De sa seconde épouse, Marguerite Flutiaux (fille du directeur de théâtre et musicien Antoine-Marie Flutiaux), Jean-Baptiste Picolo a eu 7 enfants qui ont perpétué le théâtre ambulant[5], notamment son fils Théodore Picolo (né à Cousolre dans le Nord le , décédé en 1908). Ce dernier a dirigé un théâtre qui était bien connu en Normandie, notamment à Vimoutiers[6].
Au décès de Théodore Picolo, Frédéric Montanari son gendre (époux de sa fille Isabelle-Pauline Picolo), a pérennisé l'activité du théâtre Picolo et a parcouru toute la Normandie et les régions voisines avec sa troupe de comédiens sous le nom de « Théâtre Montanari » jusque dans les années 1960. Un court reportage de 1964 sur l'activité de ce théâtre est notamment archivé à l'INA[7].
Les principales représentations qui laissaient la part belle aux opérettes, dans les années 1900 à 1930, de la troupe du Théâtre Picolo étaient : Le Mariage aux lanternes, Les Noces de Jeannette[6], Lischen et Fritzchen, Tromb-al-ca-zar et Les Deux Sans-culotte (d'Offenbach), Les Surprises du divorce, L'Arlésienne[8], La Veuve joyeuse, Marceau ou les Enfants de la République[9], Miss Helyott, Le Pays du sourire, etc. Dans les années 1960, le répertoire comporte des comédies : Les 28 jours de Clairette.
Notes et références
- Source : archives de l'état-civil de la ville de Paris.
- Caradec François & Weill Alain, Le café-concert : 1848-1914, Fayard, 2007, 412 pages
- Héron De Villefosse (René), Le cœur battant de Paris, Pont Royal, 1968, 284 pages
- Martinet André, Offenbach, sa vie et son œuvre, Dentu, 1887, 299 pages.
- Garnier Jacques, Forains d'hier et d'aujourd'hui, l'auteur, 1968, 408 pages.
- Le Journal de l'Orne, 9 mars 1901.
- Le Théâtre Montanari sur le site de l'INA.
- Le Journal de l'Orne, 9 août 1924.
- Le Journal de l'Orne, 28 juin 1924.
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