Thécamibien

Les thécamibiens ou amibes testacées ou amibes à thèques (parfois thécamœbiens) forment un groupe polyphylétique d'amibes caractérisées par la présence d'une sorte de « coquille » que l'on nomme une « thèque », ou encore un « test ».

Thécamibien
Nom vulgaire ou nom vernaculaire ambigu :
l'appellation « Thécamibien » s'applique en français à plusieurs taxons distincts.
Amibe à thèque du genre Arcella.

Taxons concernés

Ce groupe comporte trois groupes principaux: les Arcellinida (embranchement Amoebozoa), les Euglyphida (embranchement Cercozoa) et un troisième groupe, les Amphitremida (Stramenopiles).

Description

Ce sont des organismes cosmopolites, constituant une part importante des écosystèmes terrestres et des eaux douces. Ils sont entourés d'une coque chitineuse ou silicieuse. Cette coque présente une ouverture par laquelle passe le cytoplasme qui forme les pseudopodes.

Bioindication

Les thécamibiens font partie des indicateurs de suivi de la qualité des milieux naturels, dans les sédiments et les tourbières notamment, où les thèques se conservent après la mort des organismes, permettant des études rétrospectives et des reconstitutions de paléoenvironnements.

Une thèse a porté sur leur utilisation possible comme marqueurs le suivi des modifications climatique et pour la reconstitution des environnements et des climats passés. Cette thèse a comparé des communautés contemporaines de thécamoebiens sur l'écotone eau-sédiment dans 3 lacs français caractérisés par des niveaux trophiques différents (lacs Bonlieu et Clairvaux dans le Jura, et lac Pavin en Auvergne) et à des profondeurs variables. Elle a aussi porté sur le paléoenvironnementa des assemblages fossiles de thécamoebiens dans une « séquence sédimentaire lacustre datant de la dernière grande transition climatique entre le Tardiglaciaire et l’Holocène (15,7-11ka cal BP) ».
Ce travail a montré une zonation marquée des thécamoebiens selon le type de lacs et la profondeur, et l'influence directe et/ou indirecte de paramètres environnementaux sur ces communautés, via les ressources nutritives (quantité et diversité), l oxygène dissous, la température (thermocline et les variations de températures (reflétant les changements du climat) et selon les contextes physico-chimiques et environnementaux (ceinture végétale, nature du sédiment…)[1].

Fossiles

Les fossiles de thécamœbiens sont considérés comme les plus anciens fossiles eucaryotes[2].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • (fr)

Bibliographie

  • (en) Ralf Meisterfeld : Testate amoebae with filopodia, In: John J. Lee, Gordon F. Leedale, Phyllis Bradbury (Hrsg.): The Illustrated Guide to the Protozoa, 2nd Edition. Vol. 2, Society of Protozoologists, Lawrence, Kansas 2000, (ISBN 1-891276-23-9), pp. 1054-1084

Vidéographie

Références

  1. WALL Adeline, Thèse Les communautés benthiques d’amibes à thèque des lacs : Application à l’étude des changements climatiques Thèse de doctorat (Sciences de la Vie et de l'Environnement), Université de Franche-Comté, 2010-11-10 (résumé)
  2. Berney, C. et Pawlowski, J., « A molecular time-scale for eukaryote evolution recalibrated with the continuous microfossil record », Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences, vol. 273, , p. 1867-1872
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