Théodore Peyrusson
Théodore Henri Peyrusson, né le à Montrouge et mort pour la France le à Verdun[1], est un champion de natation français, recordman du monde de plongeon.
Théodore Peyrusson | |
Théodore Peyrusson et Mme Garnier au Meeting du pont de Puteaux le 16 août 1909 | |
Informations | |
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Nages | plongeon |
Nationalité | Française |
Naissance | |
Lieu | Montrouge |
Décès | (mort pour la France) |
Lieu | Verdun |
Club | Club des nageurs de Paris |
Biographie
Pilier du Club des nageurs de Paris (réunissant les professionnels de la natation), Théodore Peyrusson se spécialise dans la discipline acrobatique du plongeon.
Lors du championnat de France professionnel organisé à Joinville-le-Pont le , il se classe deuxième du concours de plongeon[2]. Il surpasse ce résultat de façon éclatante en partageant aux points (84 points) le titre de champion du monde de plongeons avec son compatriote Vaissade au mois d'août suivant au meeting de Joinville-le-Pont[3].
Il se forge une notoriété internationale en conquérant le , à l’occasion des championnats de France de natation, le record du monde de plongeon. Il y accomplit un saut de 31,48 m du haut d’une chèvre géante édifiée au bord de la Marne à Joinville-le-Pont[4],[5]. Ce record du monde est effacé dès 1910 par le saut de 46 m réussi par le plongeur américain Well depuis le pont de Brooklyn. Mais l’exploit de Peyrusson demeure le record de France jusqu’en 1920, date à laquelle il est surpassé par la performance du nageur français d’Algérie Boffarul, qui homologue un plongeon de 35 m du haut du viaduc de Nogent-sur-Marne.
Imitant l’exemple de son ancien rival sportif Vaissade, Peyrusson se consacre ensuite au sport-spectacle. Il invente des attractions acrobatiques et spectaculaires dans lesquelles il se produit sous la forme d’exhibitions publiques et de numéros de cirque.
Il met au point une variante du « saut de la mort », plongeon dans l’eau à bicyclette depuis quinze à vingt mètres de hauteur, créé par Vaissade en accomplissant le un saut en tandem dans la Seine près du pont de Puteaux, en compagnie de Mme Garnier, sociétaire du Club des Mouettes de Paris et championne de France de plongeon, à l’occasion du meeting international de L’Auto[6]. Il renouvelle ensuite régulièrement cette performance, soit en compagnie de Mme Garnier, soit avec Mme Desbordes[7] puis, à partir de 1913, en binôme avec un autre champion de France de plongeons, Louis Delbort[8],[9]. Il effectue aussi le « saut de la mort » en solitaire[10].
Théodore Peyrusson crée également les numéros de plongeon du « Tourbillon humain » et de « La Comète Humaine ». Ce dernier est une des attractions nautiques vedettes du Nouveau Cirque de Paris en 1914. L’athlète y saute du haut de la coupole de la salle de spectacle dans le bassin aquatique installé au milieu de l’arène[11].
Peyrusson a aussi pratiqué la natation, où il remporte plusieurs courses et championnats avant 1909[5]. Il se classe ainsi troisième de la course du 100 mètres lors du championnat de France professionnel de Joinville-le-Pont le [2]. Il s’aligne encore le au Championnat de France dans les catégories du 500 mètres (professionnels) et du 100 mètres handicap en arrivant 5e dans ces deux compétitions[12]. Il est l’entraîneur du nageur d’endurance Eugène Estrade à ses débuts[13]. Il est en outre un des dirigeants de la Fédération professionnelle de natation.
Il œuvre aussi au service des nageuses féminines en qualité de professeur de natation attitré du Club des Mouettes de Paris[14].
Sa mobilisation lors de la Première Guerre mondiale met un terme à sa carrière de sportif professionnel. Le soldat de 2e classe Théodore Peyrusson, du 153e régiment d’infanterie, meurt en des suites de blessures de guerre reçues au début de la Bataille de Verdun[1].
Références
- Fiche de décès du soldat Peyrusson sur le site Mémoire des Hommes.
- L’Auto-vélo no 2078 du 25 juin 1906 p.3 sur Gallica.
- Le Matin, no 8208 du 16 août 1906, p.3 sur Gallica.
- Le Sport universel illustré, no 628 du 23 août 1908, p.543 sur Gallica.
- La Culture physique : revue bimensuelle illustrée, no 88 du 1er septembre 1908, p.1314-1315 sur Gallica.
- Photographie de presse de l’Agence Rol sur Gallica.
- Saut de la mort depuis le pont de l’hôtel de Ville de Paris le 16 juillet 1911, photographie de presse de l’Agence Rol sur Gallica.
- L’Intransigeant, no 12077 du 8 août 1913, p.3 sur Gallica.
- Le Miroir des sports, no 637 du 9 février 1932, p.86 sur Gallica.
- Saut de la mort depuis l’Île aux Cygnes à Paris le 4 août 1912, photographie de presse de l’Agence Rol sur Gallica.
- L'Aurore, no 5902 du 28 janvier 1914, p.3 sur Gallica.
- La Culture physique : revue bimensuelle illustrée, no 156 du 1er juillet 1911, p.429 sur Gallica.
- Charles Denis, « Athlètes modernes : Eugène Estrade », La Culture physique : revue bimensuelle illustrée, no 181 du 15 juillet 1912, p.12 sur Gallica
- Rose Nicole, « La natation féminine », La Vie au grand air : revue illustrée de tous les sports, no 837 du 1er juin 1908, p.32-33 sur Gallica
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