Théophane le Grec

Théophane le Grec (en russe : Феофа́н Грек, en grec : Theophanès, né vers 1350 dans l'Empire byzantin, mort vers 1410 en Russie) est un peintre et iconographe russe d'origine Byzantine. Il a été le maître d'Andreï Roublev. Avec Prokhor de Gorodets et Roublev, il peint, en 1405, l'iconostase de la cathédrale de l'Annonciation de Moscou.

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Théophane le Grec
Théophane le Grec
Biographie
Naissance
Décès
Vers
Nom dans la langue maternelle
Феофан Грек
Activités
Peintre, iconographe
Autres informations
Religion
Mouvement
Peintre d'icônes (d)
Genre artistique
Peintre d'icônes (d)
Œuvres principales

Biographie

C'est à Épiphane le Sage qu'on doit les faits essentiels de la biographie de Théophane le Grec, rapportés par son épître à Cyrille de Tver, écrite vers 1415. Quelques brefs passages des Chroniques novgorodiennes et moscovites le citent également. Peintre byzantin, il vient travailler en Russie via Théodosie (Crimée) dans les années 1370. Il est l'auteur des fresques de l'église de la Transfiguration-du-Sauveur-sur-Iline en 1378.

Théophane a décoré plus de quarante églises, dont aucune n'est conservée, à Constantinople, en Chalcédoine, en Galatie génoise et à Caffa en Crimée d'où il a vraisemblablement rejoint la Russie. Grâce à Épiphane, nous savons qu'il a travaillé à Novgorod, à Nijni Novgorod et à Moscou. L'iconographe a apporté et répandu de nouvelles idées sur l'ascétisme monastique, l'hésychia. En découlent de nouvelles traditions iconographiques.

Œuvres

Théophane vient mettre son expérience à la disposition de Novgorod. Mais lui-même bénéficie des traditions novgorodiennes déjà existantes à Staraïa Ladoga, qui apparaissent dans les fresques de l'église Saint-Georges et de l'Église de la Transfiguration-du-Sauveur-sur-Néréditsa. Il s'en inspire mais introduit dans ses fresques un dynamisme, un abandon du détail qui rappelle certaines formes de l'art moderne. Selon l'expression de Mikhaïl Alpatov ses visages ascétiques, sévères, tourmentés, forment une véritable « sténographie picturale » où il s'abandonne à sa seule inspiration. C'est une chose rare dans l'église orthodoxe fort réglée par des canons sévères. Ses fresques sont comme illuminées d'éclairs et certaines sont comme des sortes de négatifs photographiques. Les traits sont parfois simplement évoqués en blanc ou en clair selon une technique quasi-impressionniste[1].

Voir aussi

Cinéma

Références

  1. Jean Blankoff, l'art de la Russie ancienne, Centre national pour l'étude des pays de l'Est, ULB Bruxelles 1963, p. 43

Liens externes

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