Théophile Ferré
Théophile Ferré, né le à Paris et fusillé le à Satory en France, est une personnalité de la Commune de Paris.
Pour les articles homonymes, voir Ferré.
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(à 25 ans) Satory |
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Homme politique, communard, journaliste, clerc d'avoué |
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Biographie
Clerc d'avoué, militant blanquiste, il est condamné à quatre reprises sous le Second Empire pour ses opinions politiques. Impliqué dans le procès des blanquistes de juillet-, il est acquitté faute de preuves, mais se fait expulser du tribunal de Blois pour insultes à la Haute Cour.
Après la proclamation de la République, le , il collabore à La Patrie en danger journal d'Auguste Blanqui. Membre du 152e bataillon de la Garde nationale (Montmartre), il est délégué au Comité central républicain des Vingt arrondissements, ainsi que membre du Comité de vigilance de Montmartre, aux côtés de Louise Michel, Paule Minck, etc. Il dirige la défense des canons de la Garde nationale qui sert de prétexte au soulèvement du 18 mars 1871 et propose de marcher immédiatement sur Versailles où se trouvent l'Assemblée nationale et le gouvernement d'Adolphe Thiers.
Le , il est élu au Conseil de la Commune par le XVIIIe arrondissement. Il siège à la commission de Sûreté générale, dont il démissionne le , mais est immédiatement réélu. Le 1er mai, il est nommé substitut du procureur de la Commune et le délégué à la Sûreté générale. Il vote pour la création du Comité de Salut public. Le , il donne son consentement pour l'exécution des otages, parmi lesquels se trouve l'archevêque de Paris Georges Darboy. En 1872, il apparaitra sur le photomontage d'Eugène Appert représentant cette exécution et issu de la série les Crimes de la Commune, alors qu'il n'y était pas présent.
- Plaque commémorative rendant hommage à Théophile Ferré
Lors de son procès pour avoir participé à la Commune, on veut lui faire également endosser la responsabilité de l'ordre d'incendie du Ministère des Finances, ce qui se révèle inexact. Au cours de ce procès, Ferré refuse de se défendre. Cependant, accablé de calomnies, il rédige une lettre dans laquelle il tente de réfuter ses accusateurs, mais que le tribunal ne lui permettra pas de lire. Il est condamné à mort le et exécuté, en même temps que Louis Rossel et le sergent Pierre Bourgeois au camp de Satory à Versailles le .
Sa tombe se trouve au cimetière de Levallois-Perret à proximité de celle de Louise Michel.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
Notices biographiques
- Jules Clère, Les hommes de la Commune : Biographie complète de tous ses membres, Paris, Libraire-éditeur É. Dentu, , xiv-195, 1 vol. in-18 (OCLC 457798492, lire en ligne sur Gallica), p. 84-86
- Paul Delion, Les membres de la Commune et du Comité central, Paris, A. Lemerre éditeur, , 446 p. (lire en ligne sur Gallica), p. 88-91
- Bernard Noël, Dictionnaire de la Commune, Coaraze, L'Amourier éditions, coll. « Bio », (1re éd. 1971), 799 p. (ISBN 978-2-36418-060-4, ISSN 2259-6976, présentation en ligne), p. 358-360
- « Notice Ferré Théophile, Charles, Gilles », sur maitron.fr, Le Maitron, dictionnaire bibliographique du mouvement ouvrier et du mouvement social, Association Les Amis du Maitron (consulté le )
Articles connexes
Liens externes
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