Thésée (1758)

Le Thésée était un vaisseau de 74 canons français, construit à Brest en 1758. Il fut perdu accidentellement à la bataille des Cardinaux lors de sa première année de service. L'épave, identifiée en 2009, est en bon état. Elle pourrait faire l'objet d'importantes fouilles archéologiques sous-marines, voire d'un renflouage, sur le modèle de ce qui s'est déjà fait pour des épaves des XVIe et XVIIe siècles en Suède et en Angleterre.

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Thésée

Le tableau et les bouteilles du Thésée.
Type Vaisseau de ligne
Histoire
A servi dans  Marine royale française
Constructeur Pierre Salinoc[1]
Chantier naval Arsenal de Brest
Quille posée [2]
Lancement
Armé [2]
Statut Naufragé le
Équipage
Équipage 740 à 750 hommes réglementairement[3]
650 hommes au moment du naufrage[4]
Caractéristiques techniques
Longueur 164 pieds[2]
Maître-bau 44 pieds
Tirant d'eau 22 pieds
Tonnage 1 500 bm
Propulsion Voile
Caractéristiques militaires
Armement 74 canons[2]

Caractéristiques générales

Le Thésée est un vaisseau de force de 74 canons lancé selon les normes définies dans les années 1740 par les constructeurs français pour obtenir un bon rapport coût/manœuvrabilité/armement afin de pouvoir tenir tête à la marine anglaise qui dispose de beaucoup plus de bâtiments depuis la fin des guerres de Louis XIV[5]. Sans être standardisé, le Thésée partage les caractéristiques communes de tous les « 74 canons » construits à des dizaines d’exemplaires jusqu’au début du XIXe siècle afin d’exploiter au mieux cette excellente catégorie de navire de guerre[6].

Comme pour tous les vaisseaux de guerre de l’époque, sa coque est en chêne. Son gréement, (mâts et vergues) est en pin[7]. Il y a aussi de l’orme, du tilleul, du peuplier et du noyer pour les affûts des canons, les sculptures des gaillards et les menuiseries intérieures[7]. Les cordages (80 tonnes) et les voiles (à peu près 2 500 m2) sont en chanvre[7]. Un deuxième jeu de voiles et de cordages est stocké en soute. Prévu pour pouvoir opérer pendant des semaines très loin de ses bases européennes s’il le faut, ses capacités de transport sont considérables[6]. Il emporte pour trois mois de consommation d’eau, complétée par six mois de vin[8]. S’y ajoute pour cinq à six mois de vivres, soit plusieurs dizaines de tonnes de biscuits, farine, légumes secs et frais, viande et poisson salé, fromage, huile, vinaigre, sel, sans compter du bétail sur pied qui sera abattu au fur et à mesure de la campagne[9].

Le bâtiment porte l'armement habituel des « 74 canons », soit[2] :

Cette artillerie en fer pèse 215 tonnes[7]. Lorsqu’elle tire, elle peut délivrer une bordée pesant 838 livres (soit à peu près 420 kg) et le double si le navire fait feu simultanément sur les deux bords[10]. Le vaisseau embarque près de 6 000 boulets pesants au total 67 tonnes[11]. Ils sont stockés dans des puits à boulets autour des mâts. S’y ajoute des boulets ramés, chaînés et beaucoup de mitraille (8 tonnes)[7]. Il y a 20 tonnes de poudre noire, stockée sous forme de gargousses ou en vrac dans les profondeurs du vaisseau[12]. En moyenne, chaque canon dispose de 50 à 60 boulets[13].

Historique d'une unique campagne navale

Le Thésée sombrant à la bataille des Cardinaux en 1759. (Détail d'un tableau anglais).

En 1759, alors que la guerre de Sept Ans fait rage depuis quatre ans, le Thésée est requis pour faire partie de l'escadre de vingt-et-un vaisseaux aux ordres du maréchal de Conflans qui doit escorter une flotte d’invasion vers l'Angleterre[14]. Le bâtiment, flambant neuf, est confié à un commandant ayant une excellente réputation à la mer : le comte de Kersaint[15]. L'équipage se compose de 650 hommes[4], ce qui témoigne des difficultés de recrutement après les rafles anglaises sur les navires civils au début du conflit et des conséquences de la catastrophique épidémie de typhus qui a tué 10 000 personnes à Brest l’année précédente[16], car un vaisseau de cette force compte en moyenne 100 hommes de plus[3].

Le 14 novembre 1759, le Thésée sort de Brest avec l'armée navale. Il fait partie du centre (2e division) composée de sept vaisseaux[4]. Le 20 novembre, les vingt-trois vaisseaux de Hawke qui patrouillent depuis des mois au large des côtes bretonnes interceptent l'escadre française. Conflans, qui veut éviter le combat se replie vers la baie de Quiberon. L'arrière garde française, rattrapée, se fait laminer[16]. Le Thésée, au centre, est engagé un peu plus tardivement par un premier vaisseau, le HMS Magnanime de 74 canons. Mais celui-ci heurte un autre navire anglais à cause de la houle et abandonne le combat[17]. Un deuxième bâtiment anglais se présente, le HMS Torbay de 70 canons qui lui expédie quatre bordées, mais sans grands dommages[18]. Le Thésée riposte énergiquement par son artillerie de tribord puis sombre en quelques instants[18].

Quelles sont les causes du drame ? La mer était très mauvaise. Le témoignage de l'un des rares rescapés précise que le navire a été surpris par un grain très violent. L'équipage n'a pas eu le temps de rentrer les canons et de fermer les sabords. La mer a pénétré dans le bâtiment avec tellement de force que celui-ci s'est retrouvé littéralement aspiré vers le fond[19]. L'hypothèse la plus couramment citée aujourd'hui ne remet pas forcément en cause le coup de vent, mais il semble que Kersaint ait donné l'ordre de virer de bord dans le houle pour tenter de porter secours à l'arrière garde. Cette manœuvre serrée, provoquant une forte inclinaison du côté où le navire virait, a instantanément immergé les 14 sabords de la batterie basse, causant ainsi son chavirage[20]. Le bâtiment a sombré de « façon terrifiante » note Augustus Keppel, qui a assisté à la scène depuis le HMS Torbay[21]. Dans son rapport, Conflans raconte que le navire a coulé « en un clin d’œil »[22].

Cette fortune de mer cause la perte de la quasi-totalité de l'équipage, dont Kersaint et deux de ses fils[23]. Seuls vingt-deux hommes, accrochés aux mats qui dépassent encore de l'eau en réchappent et sont sauvés par un canot anglais[24]. C'est aussi un drame pour la Bretagne, car la totalité des matelots étaient bretons[25]. Le Thésée fait partie des six navires perdus par la France lors de cette lourde défaite qui met un terme aux projets de débarquement en Angleterre lors de ce conflit[16]. En comptant plus large, il fait partie des trente-sept vaisseaux perdus par la France pendant la désastreuse guerre de Sept ans[26]. Son nom sera relevé en 1790 pour un autre vaisseau de 74 canons lancé au début de la Révolution française.

La découverte de l'épave et sa possible mise en valeur

Plan de la bataille des cardinaux, avec la position du Thésée au moment de son naufrage.

L'épave est retrouvée en juin 2009 par l’ingénieur Gildas Gouarin qui depuis des années rassemble de la documentation sur la bataille des Cardinaux[27]. Découverte dont la paternité lui est définitivement accordée en mars 2016 après plusieurs années de procès contre l’archéologue Jean-Michel Eriau[28] qui en revendiquait l’« invention » avec le soutien de la DRASSSM[27]. Grâce au journal de bord d'un officier hydrographe anglais venu au lendemain du combat relever la position du navire dont les mats dépassaient encore de l'eau, les recherches de Gildas Gouarin purent être limitées à une zone assez réduite permettant rapidement au magnétomètre d'obtenir un écho positif[29]. L'épave git par 23 mètres de fond sur le plateau d'Artimon. Elle est complètement envasée et rien n'est clairement visible sur le fond, ce qui, dans un premier temps, ne permet pas son identification formelle car aucun élément de bois ou métallique ne peut être remonté.

En juillet 2012, un chasseur de mines de la marine nationale et ses plongeurs confirment la présence d'une très importante quantité de bois sous les sédiments[30]. En septembre de la même année, l’André Malraux, l'un des navires de recherche de la DRASSM, et la vedette l’Haliotis de l’Ifremer, quadrillent la zone à leur tour et confirment la présence de bois et de fer en grande quantité. Les échos recueillis semblent montrer que l'épave est presque intacte ce qui permettrait de recueillir une masse considérable d'information sur la vie à bord d'un vaisseau de guerre du milieu du XVIIIe siècle[30]. Certains commencent même à envisager son renflouage et son exposition dans un musée, à l'image de ce qui s'est fait en Suède pour le Vasa et en Angleterre pour le Mary Rose[30].

Le navire est formellement identifié en mai 2014 après une première campagne de fouilles archéologiques de la DRASSSM[31]. Une petite partie des sédiments, déblayés, permettent la remontée d'un planche qui fournit la preuve attendue depuis des années[31]. Les archéologues constatent que le bois, malgré plus de 250 ans d'immersion est dur et lisse, presque « comme neuf »[32]. La rapidité avec laquelle le vaisseau a été recouvert d'une vase épaisse dans une zone où les alluvions sont importants laisse présager que le Thésée ne s'est peut-être pas disloqué ou affaissé, gardant ainsi prisonnier tout son matériel et probablement une large partie des corps des matelots disparus[32].

Ces plongées renforcent la conviction de l'association qui promeut la sauvegarde du navire qu'un renflouage est désormais possible[32]. Les archéologues et les passionnés d'histoire navale qui font la promotion de cette idée parlent maintenant de « Pompéi sous-marin » ou de « Graal de l'archéologie sous-marine française »[33]. Ce serait la première fois qu'un navire de guerre du XVIIIe siècle, de surcroit français, pourrait être remonté dans son intégralité, examiné de font en comble puis livré à la curiosité du public[33]. L'exemple du Vasa, coulé en 1628 et renfloué en 1961, donne peut-être l'exemple à suivre, car ce navire est devenu, avec 20 millions de visiteurs depuis cette date, l'une des principales attractions du pays[33]. Le chantier, s'il est accepté, sera titanesque, s'étirera sur des années et coûtera peut-être 20 millions d'euros[33]. Cerise sur le gâteau qui pourrait intéresser le public et les mécènes : le navire recèlerait d'un trésor. Quelques jours avant le combat, le Thésée avait embarqué force argenterie et verrerie précieuse pour recevoir la visite en grande pompe du duc de Choiseul, ministre de la Guerre de Louis XV[33]. Le navire, une fois nettoyé et restauré, pourrait être installé dans une des alvéoles de l'ancienne base sous-marine de Keroman, à Lorient, toujours en attente de reconversion après son abandon par la Marine nationale[34].

Quelles que soient les décisions prises dans un avenir proche, ces explorations et projets de mise en valeur du Thésée témoignent du renouveau du public et de l’État pour la préservation du patrimoine maritime de la France et de la redécouverte de son histoire navale[35]. Le Juste, coulé lors de la même bataille que le Thésée, n'a pas eu cette chance : son épave fut saccagée dans l'indifférence des pouvoirs publics par les opérations de dragage menées dans les années 1960 et 1970 sur le chenal de la Loire alors que le site semblait prometteur[29].

Galerie : le naufrage du Thésée vu par les peintres anglais

Notes et références

  1. Acerra, Merino et Meyer 1985
  2. threedecks.org : French Third Rate ship of the line Le Thésée (1758), d'après Demerliac 1995, Ronald Deschênes, Vaisseaux de ligne français de 1682 à 1782.
  3. Le ratio habituel, sur tous les types de vaisseau de guerre au XVIIIe siècle est d'en moyenne 10 hommes par canon, quelle que soit la fonction de chacun à bord. C'est ainsi qu'un 100 canons emporte 1 000 hommes d'équipage, un 80 canons 800 hommes, un 74 canons 740, un 64 canons 640, etc. L'état-major est en sus. Acerra et Zysberg 1997, p. 220. Voir aussi Jean Meyer dans Vergé-Franceschi 2002, p. 105.
  4. Lacour-Gayet 1910, p. 519-520.
  5. Meyer et Acerra 1994, p. 90-91.
  6. Jacques Gay dans Vergé-Franceschi 2002, p. 1486-1487 et Jean Meyer dans Vergé-Franceschi 2002, p. 1031-1034.
  7. Acerra et Zysberg 1997, p. 107 à 119.
  8. 210 000 litres d’eau douce. 101 000 litres de vin rouge, à raison d’un litre par jour et par homme. Le vin complète largement l’eau qui est croupie dans les barriques au bout de quelques semaines. Jacques Gay dans Vergé-Franceschi 2002, p. 1486-1487
  9. Des moutons (six par mois pour 100 hommes), volailles (une poule par mois pour sept hommes, avec aussi des dindes, des pigeons, des canards), Jacques Gay dans Vergé-Franceschi 2002, p. 1486-1487.
  10. Selon les normes du temps, le navire, en combattant en ligne de file, ne tire que sur un seul bord. Il ne tire sur les deux bords que s'il est encerclé ou s'il cherche à traverser le dispositif ennemi, ce qui est rare. Base de calcul : 1 livre = 0,489 kg.
  11. Dans le détail : 2 240 projectiles de 36 livres-poids, 2 400 de 18 livres et 1 280 de 8 livres. Acerra et Zysberg 1997, p. 216.
  12. En moyenne : un quart de la poudre est mise en gargousse à l’avance pour les besoins de la batterie basse, celle des plus gros canons au calibre de 36 livres, et un tiers pour les pièces du second pont et des gaillards. Acerra et Zysberg 1997, p. 216
  13. Acerra et Zysberg 1997, p. 48
  14. Lacour-Gayet 1910, p. 341-380.
  15. Taillemite 2002, p. 276.
  16. Meyer et Acerra 1994, p. 106-108.
  17. Troude 1867-1868, p. 397.
  18. Lacour-Gayet 1910, p. 356.
  19. Déposition du charpentier Mathieu Doste de Recouvrance. Cité par Lacour-Gayet 1910, p. 356.
  20. Taillemite 2002, p. 276 et Alain Boulaire dans Vergé-Franceschi 2002, p. 813
  21. Cité dans le rapport sur la découverte p. 3, disponible sur www.archeosousmarine.net.
  22. Extrait de la lettre au ministre écrite le lendemain de la bataille. Troude 1867-1868, p. 392.
  23. Alain Boulaire dans Vergé-Franceschi 2002, p. 813.
  24. Jean Meyer dans Vergé-Franceschi 2002, p. 299.
  25. Comme sur deux autres vaisseaux ayant sombré ce jour-là, le Superbe et le Juste. Lacour-Gayet 1910, p. 356.
  26. Dix-huit vaisseaux pris par l'ennemi ; dix-neuf vaisseaux brûlés ou perdus par naufrage. Vergé-Franceschi 2002, p. 1327.
  27. Gildas Gouarin est bien l'inventeur du Thésée, Ouest-France, 6 avril 2016.]
  28. Passionné lui aussi par ce combat, Jean-Michel Eliau avait déjà pu, en 1984, localiser une autre épave du combat : le Superbe.
  29. La découverte de l'épave du Thésée
  30. L'épave du Thésée bientôt renflouée, Le Figaro, 16 octobre 2012.
  31. Le Thésée gît bien au large du Croisic, Le Figaro, 28 mai 2014.
  32. Thésée. Le 74 canons retrouvé en très bon état, Le Télégramme, 28 mai 2014.
  33. L'épave du Thésée. Un Pompéi sous-marin au large de la Bretagne, Le Télégramme, 31 mai 2014.
  34. Naufrage du Thésée : l'incroyable épave refait surface 250 ans après, Le Parisien, 31 mai 2014.
  35. Sur ce point, on peut citer d'autres exemples de fouilles archéologiques sous-marines. Il y a celles des frégates la Boussole et l'Astrolabe de l'expédition Lapérousse, naufragées en 1788 à Vanikoro et qui n'ont pas encore livré tous leurs secrets. Autre épave que les archéologues ont pu commencer à fouiller en 2012 après une longue attente à cause de la difficulté d'accès au site : la Lune, vaisseau de guerre de Louis XIV ayant sombré en 1664 au large de Toulon et localisé depuis 1993. La reconstitution à l'identique d'une frégate du XVIIIe siècle contemporaine de la guerre d'Indépendance américaine, l'Hermione, mise à l'eau en 2014 après 17 ans de travail sous les vivats du public et des médias témoigne aussi de cet engouement.

Voir aussi

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Bibliographie

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  • Martine Acerra et André Zysberg, L'essor des marines de guerre européennes : vers 1680-1790, Paris, SEDES, coll. « Regards sur l'histoire » (no 119), , 298 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7181-9515-0, BNF 36697883)
  • Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, éditions Palantines, , 383 p. (ISBN 978-2-35678-056-0)
  • Olivier Chaline, La mer et la France : Quand les Bourbons voulaient dominer les océans, Paris, Flammarion, coll. « Au fil de l’histoire », , 560 p. (ISBN 978-2-08-133327-7)
  • Alain Demerliac, La Marine de Louis XV : Nomenclature des Navires Français de 1715 à 1774, Nice, Oméga,
  • Georges Lacour-Gayet, La Marine militaire de la France sous le règne de Louis XV, Honoré Champion éditeur, (1re éd. 1902) (lire en ligne). 
  • Guy Le Moing, La bataille des « Cardinaux » : (20 novembre 1759), Paris, Economica, coll. « Campagnes et stratégies », , 179 p. (ISBN 2-7178-4503-8, BNF 38940411)
  • Guy Le Moing, Les 600 plus grandes batailles navales de l'Histoire, Rennes, Marines Éditions, , 620 p. (ISBN 978-2-35743-077-8)
  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
  • Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
  • Henri Rivière, Histoire maritime de la France au dix-huitième siècle, t. 2, Paris, Le Normant, , 471 p. (lire en ligne)
  • Jean-Michel Roche (dir.), Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. 1, de 1671 à 1870, éditions LTP, , 530 p. (lire en ligne)
  • Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, coll. « Dictionnaires », , 537 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2847340082)
  • Onésime Troude, Batailles navales de la France, t. 1, Paris, Challamel aîné, 1867-1868, 453 p. (lire en ligne)
  • Michel Vergé-Franceschi, La Marine française au XVIIIe siècle : guerres, administration, exploration, Paris, SEDES, coll. « Regards sur l'histoire », , 451 p. (ISBN 2-7181-9503-7)
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0). 
  • Patrick Villiers, La France sur mer : de Louis XIII à Napoléon Ier, Paris, Fayard, coll. « Pluriel », , 286 p. (ISBN 978-2-8185-0437-6, BNF 44313515)

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