Thami Ababou
Thami Ababou (parfois orthographié Aâbabou et plus rarement Hababou) est issu d'une vieille famille de l'aristocratie terrienne, guerrière et intellectuelle du Maroc[1], la famille Ababou.
Pour les articles homonymes, voir Ababou.
Naissance |
2e moitié du XIXe siècle |
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Décès | |
Nationalité | |
Activité |
Dirigeant marocain durant le protectorat français |
Famille |
Abdelslem Ababou (frère), Mohand ben Messaoud Ababou (cousin éloigné) |
Fils du fameux caïd d'el Jaï Ahmed Ababou cité par Moulieras[2], cousin éloigné du cheikh Mohand ben Messaoud Ababou avec qui il entretint de profondes relations d'amitié jusqu'à son décès en 1942 à Dar Ababou[3] son Palais de Fès.
Ancien précepteur des princes[4]: « Au début du règne de Moulay Abdelaziz, Si Ababou, alors réputé pour sa grande culture musulmane, avait été l'imam de la mosquée intérieure du Palais et précepteur particulier du prince Moulay Youssef. Il avait acquis de l'ascendant sur son élève qui, devenu Sultan, lui a confié la charge de Hagib et de Ministre de la Maison Impériale, ce qui lui conférait la prérogative d'administrer tous les palais impériaux et de veiller à l'entretien et à la discipline de tous leurs occupants, maîtres et serviteurs. L'ancien précepteur avait gardé tout son ascendant et exerçait sur S.M. Moulay Youssef, dans l'ombre du palais, une influence d'autant plus grande qu'elle était occulte. »[5] . Grand Chambellan (sorte de maire de palais) de Moulay Youssef de 1912 à 1927, véritable homme fort du Makhzen, bras droit du sultan,[6] sa rivalité avec le Grand Vizir El Mokri marquera l'ensemble du règne de Moulay Youssef.[7]Il est en outre l'un des inaugurateurs de la mosquée de Paris[8].
Grand propriétaire terrien[9] et l'une des plus grandes fortunes marocaines[5] du protectorat français il nouera des alliances maritales avec les familles el Fassi[6] et Benslimane/Guebbas/Khattib, entre autres, qui marqueront durablement la politique marocaine.
Notes et références
- « al-Maghrib », sur Encyclopaedia of Islam, Second Edition (consulté le )
- Auguste Mouliéras, Le Maroc inconnu : étude géographique et sociologique. Exploration des Djebala (Maroc septentrional), 1895-1899 (lire en ligne).
- « Fès en ses palais », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- #, « Le culte d’un héros ou les fondements spirituels de la Résistance », sur Maroc Diplomatique, (consulté le )
- Joseph Luccioni, « L'avènement de Sidi Mohammed Ben Youssef au trône du Maroc (1927) », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, vol. 12, no 1, , p. 123–130 (DOI 10.3406/remmm.1972.1167, lire en ligne, consulté le )
- Mohammed Fassi-Fihri, Mon grand-père, ambassadeur à Paris: 1909-1910, Marsam Editions, (ISBN 978-9954-21-138-0, lire en ligne)
- Mohamed Alami, Mohammed V: histoire de l'indépendance du Maroc, Éditions A.P.I., (lire en ligne)
- Agence de presse Meurisse Agence photographique, « Conseil des Ministres : de gauche à droite, Sir Thami Ababou, chambellan du Sultan le fils du Sultan Prince Moulay el Hassan, le fils du Chambellan Ben Shabrit : [photographie de presse] / Agence Meurisse », sur Gallica, (consulté le )
- Centre de recherches et d'études sur les sociétés méditerranéennes et Étienne Bruno, Les problèmes agraires au Maghreb, CNRS Éditions (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-271-10117-4, lire en ligne)
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