The Madcap Laughs
The Madcap Laughs, sorti en 1970, est le premier album solo de Syd Barrett après que celui-ci a été exclu du groupe Pink Floyd en .
Sortie | |
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Enregistré |
- |
Durée | 38 min |
Genre | Rock psychédélique |
Producteur |
Syd Barrett Peter Jenner Malcolm Jones Roger Waters David Gilmour |
Label |
EMI (Harvest) (UK) Capitol (US) |
Albums de Syd Barrett
L'enregistrement commença en 1968 mais la plupart des sessions d'enregistrement se déroulèrent d'avril à . 5 producteurs différents furent crédités dont Barrett lui-même, Peter Jenner (pour les sessions de 1968), Malcolm Jones (sessions du début de 1969), et ses anciens compères de Pink Floyd David Gilmour et Roger Waters (sessions de fin 1969). Trois membres de Soft Machine donnèrent aussi un coup de main, Mike Ratledge à l'orgue, Hugh Hopper à la basse et Robert Wyatt à la batterie. Ce dernier partagea aussi la batterie avec Jerry Shirley de Humble Pie et John Willie Wilson, selon les pièces et la disponibilité de chacun.
The Madcap Laughs, sortit en sur le label Harvest au Royaume-Uni, et sur Capitol Records aux États-Unis. Lors de sa sortie, le succès ne fut pas au rendez-vous, l'album se plaçant à la quarantième place du classement des meilleures ventes au Royaume-Uni et n'entrant même pas dans le classement américain.
L'album ressortit en 1974, au sein de la compilation Syd Barrett (incluant The Madcap Laughs et Barrett). Il connut une réédition remastérisée en 1993 en même temps que les rééditions de Barrett (1970) et Opel (1988), tous trois inclus dans le coffret Crazy Diamond ainsi qu'une dernière réédition en 2010.
Genèse de l'album
À la fin 1967, début 1968, Barrett toujours au sein de Pink Floyd, commence à montrer un comportement instable et incohérent[1]. On le voit notamment sur scène ne grattant qu'une seule corde pendant tout un concert ou ne jouant tout simplement pas du tout[2]. En , Pink Floyd est obligé d'annuler sa prestation au National Jazz & Blues Festival, expliquant à la presse que Barrett souffre d'un burnout. Le manager du groupe Peter Jenner et le bassiste Roger Waters prennent rendez-vous pour Barrett chez un psychiatre mais celui-ci ne s'y rend pas. L'état de Barrett continue d'empirer lors des premières dates du groupe aux États-Unis[3],[4]. Lors d'un concert au The Fillmore à San Francisco, pendant le morceau Interstellar Overdrive, Barrett désaccorde peu à peu sa guitare; le public adore, le groupe est atterré. En octobre, Jenner envoie les maquettes de In the Beechwood, deux prises de Vegetable Man, et un autre morceau en cours de travail espérant que Syd Barrett les termine[5].
À la fin de l'année 1967, David Gilmour, un ami de Barrett, est invité par les autres membres de Pink Floyd à rejoindre le groupe comme second guitariste[6]. À ce moment il ne s'agit pas de remplacer définitivement Barrett mais ponctuellement lorsque son attitude imprévisible l'empêche de jouer. Lors de nombreux concerts, Gilmour chante et joue pendant que Barrett erre sur scène. Roger Waters, Rick Wright et Nick Mason ne supportant plus les facéties de Barrett sur scène, décident le de se rendre à un concert à Southampton sans Barrett. Selon Gilmour, quelqu'un demanda : "Passerons nous chercher Syd ?", quelqu'un d'autre répondit : "Non."[7]
Barrett ayant écrit 10 des 11 chansons de leur premier album The Piper at the Gates of Dawn et les trois singles inédits, il fut convenu de le garder comme membre non actif lors des concerts du groupe (comme The Beach Boys avaient fait avec Brian Wilson) mais cet accord s’avéra vite impossible dans les faits[6],[8],[9]. Le , le groupe annonça que Syd Barrett ne faisait plus partie de Pink Floyd[6],[10].
Titres
Toutes les chansons ont été écrites et composées par Syd Barrett, sauf Golden Hair (Barrett, Joyce). Entre parenthèses, les noms des producteurs de chaque titre.
La réédition de l'album de 1993 contient six pistes bonus, qui sont en fait des prises alternatives de chansons de l'album :
Fiche technique
Musiciens
- Syd Barrett : guitare, chant
- David Gilmour : basse, guitare
- Hugh Hopper (de Soft Machine) : basse sur No Good Trying et Love You
- Mike Ratledge (de Soft Machine) : Orgue Hammond sur No Good Trying et Love You
- Robert Wyatt (de Soft Machine) : batterie sur No Good Trying et Love You
- Jerry Shirley : batterie
- Willie Wilson (en) : batterie
- Vic Saywell : cor
Production
- Syd Barrett : producteur
- David Gilmour : producteur
- Roger Waters : producteur
- Peter Jenner : producteur
- Malcolm Jones : producteur
- Tony Clark : ingénieur du son
- Hipgnosis : photo de couverture
Anecdotes
- La femme nue qui apparaît sur les photos de la pochette intérieure était la petite amie de Syd Barrett à l'époque et était uniquement connue sous le nom d'Iggy l'Esquimau.
Notes et références
- (en) Julian Palacios, Lost in the Woods : Syd Barrett and the Pink Floyd, Boxtree, , 344 p. (ISBN 0-7522-2328-3)
- « Syd Barrett », The Economist, (ISSN 0013-0613, lire en ligne, consulté en )
- (en) Nick Mason, Inside Out – A Personal History of Pink Floyd, Phoenix, , 384 p. (ISBN 978-0-7538-1906-7)
- (en) Nicholas Schaffner, Saucerful of Secrets : The Pink Floyd Odyssey, Londres, Helter Skelter, , 91-92 p. (ISBN 1-905139-09-8)
- (en) Julian Palacios, Syd Barrett & Pink Floyd : Dark Globe, Plexus, , 443 p. (ISBN 978-0-85965-431-9 et 0-85965-431-1, lire en ligne)
- The MadCaps Laughs (Livret). Syd Barrett. Harvest, EMI. 2010. p. 1
- (en) Nicholas Schaffner, Saucerful of Secrets : The Pink Floyd Odyssey, Londres, Helter Skelter, , 2 p. (ISBN 1-905139-09-8), p. 14-15
- (en) Nicholas Schaffner, Saucerful of Secrets : The Pink Floyd Odyssey, Londres, Helter Skelter, , 1 p. (ISBN 1-905139-09-8), p. 265
- (en) Toby Manning, The Rough Guide to Pink Floyd, Londres, 1stnderground, , 1 p. (ISBN 1-84353-575-0), p. 45
- (en) Nicholas Schaffner, Saucerful of Secrets : The Pink Floyd Odyssey, Londres, Helter Skelter, , 1 p. (ISBN 1-905139-09-8), p. 15
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