Thierry Prungnaud
Thierry Prungnaud, né en 1956 à Poitiers[1], en France, est un sous-officier de la Gendarmerie nationale française, ancien membre du GIGN. Il participe le à l'assaut contre les preneurs d'otages du vol 8969 Air France à Marignane, près de Marseille[2],[1]. Il participe également à l'opération Turquoise lors du génocide au Rwanda dont il tirera un livre accusant la France d'avoir laissé massacrer les civils rwandais.
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Thierry Prungnaud | |
Naissance | Poitiers, France |
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Origine | Français |
Allégeance | France |
Arme | Gendarmerie nationale |
Grade | Adjudant-chef |
Conflits | Génocide au Rwanda |
Faits d'armes | Prise d'otages du vol 8969 Air France |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur Médaille militaire Croix de la Valeur Militaire Médaille de la Gendarmerie nationale Croix du combattant Médaille d'Outre-Mer Médaille de la Défense nationale Médaille d'honneur pour acte de courage et de dévouement Médaille des blessés de guerre Médaille d'honneur de l'administration pénitentiaire Ordre national de la Paix du Rwanda |
Rwanda
Il forme au Rwanda le Groupe d'intervention et de sécurité de la Garde présidentielle (GISGP), calqué sur le GIGN.
Il est principalement connu pour son livre Silence turquoise décrivant son expérience au Rwanda et accusant l'armée française d'avoir laissé massacrer des civils rwandais[3]. Il affirme avoir désobéi, et avoir pu, de cette manière, sauver des centaines de Tutsis. Cette information est démentie par le général Jean-Claude Lafourcade qui affirme que Prungnaud était dans l'impossibilité d'avoir fait ce qu'il avance[4]. Thierry Prungnaud est le premier militaire français à avoir publiquement témoigné[réf. nécessaire] du rôle controversé de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda. Son témoignage sera confirmé ensuite par le lieutenant-colonel Guillaume Ancel.
Prise d'otages du vol 8969 à Marignane
Le , il est le second[5] gendarme à entrer dans l'avion d'Air France à l'aéroport de Marignane lors de l'assaut pour libérer les otages. Gravement blessé par 7 balles de Kalachnikov (dont 2 se sont logées dans son gilet pare-balles) et par l'explosion d'une grenade[6], il neutralisera malgré tout 3 des 4 membres du Groupe islamique armé. Il survivra à ses blessures malgré des séquelles.
Décorations
- Chevalier de la Légion d'honneur (décret du )[7]
- Médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme (décret 5 mars 2021)[8]
- Médaille militaire
- Croix de la Valeur militaire avec 1 citation
- Médaille de la Gendarmerie nationale avec 1 citation
- Croix du combattant
- Médaille d'Outre-Mer (Rwanda)
- Médaille de la Défense nationale, échelon argent (Gendarmerie-Nationale)
- Médaille d'honneur pour acte de courage et de dévouement (Argent de 1re classe)
- Médaille d'honneur pour acte de courage et de dévouement (Promu Vermeil)
- Médaille des blessés de guerre (7 blessures)
- Médaille d'honneur de l'administration pénitentiaire
- Ordre national de la Paix du Rwanda
Ses écrits
- Silence turquoise : Rwanda 1992-1994, responsabilités de l'État français dans le génocide des Tutsi, co-écrit avec Laure de Vulpian, Don Quichotte éditions, , 457 p. (ISBN 978-2-35949-092-3)
Cinéma
Dans le film L'Assaut en 2011, son rôle est tenu par Vincent Elbaz.
Notes et références
- Michel Maria, « Thierry Prungnaud, héros de la prise d'otages de l'Airbus de Marignanne », Avenir et Gendarmerie, no 49, septembre 2011, p. 6.
- Nicolas Crousse, « “Tout ce qui ne vous tue pas ne vous rend pas forcément plus fort” », Le Soir, 16 mars 2011.
- Pierre Boisselet, « Génocide rwandais : Thierry Prungnaud, un « héros » censuré », Jeune Afrique, 31 octobre 2012.
- Jean Guisnel, « La France au Rwanda - Général Jean-Claude Lafourcade : “Une monstrueuse légende s'installe dans l'opinion” », Le Point, 11 juin 2010.
- « GIGN.ORG » L’assaut de Marignane raconté par Thierry P » (consulté le )
- « Les grands noms du GIGN », sur gign.org (consulté le )
- Journal officiel du 20 avril 1995
- Présidence de la République, Ministère de la justice, « Décret du 5 mars 2021 portant attribution de la médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme » (consulté le ), p. 3
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