Thomas-Charles Naudet

Thomas-Charles Naudet né le à Paris, ville où il est mort le , est un peintre et graveur français.

Pour les articles homonymes, voir Naudet.

Thomas-Charles Naudet
Ingres, Portrait de Thomas-Charles Naudet (1806),
dessin, Rhode Island School of Design Museum.
Biographie
Naissance
Décès
(à 36 ans)
Paris
Nationalité
Activités
Fratrie
Autres informations
Maître

Biographie

Thomas-Charles Naudet est le fils du sieur Naudet, dit « Naudet père »[1], graveur et marchand d'estampes établi à Paris, « au colonnade du Louvre », peut-être dès avant 1780, qui signait ses productions au dos des épreuves. Thomas-Charles a par ailleurs une sœur, Caroline (1775-1839), également graveuse et marchande d'estampes, qui vécut à Paris quai Voltaire[2]. Il ne faut pas confondre les travaux du père et ceux de ses deux enfants[3],[4].

Thomas-Charles Naudet est dit élève du peintre Hubert Robert et très influencé par Jean-Jacques de Boissieu ; il produit des dessins, des gouaches, des aquarelles, des pastels et une cinquantaine d'eaux-fortes[4],[5].

Sous le nom de « Charles Naudet », Thomas-Charles apparaît au Salon en 1795 et 1798, présentant des gouaches paysagières inspirées de la Normandie et de Paris ; son adresse mentionne la rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois, non loin de la boutique paternelle[6]. Sa présence au Salon est également attestée en 1799, 1808 et, à titre posthume, en 1810 ; il y envoie des paysages inspirés de l'Italie et quelques grande images historiques de la Révolution et de l'Empire[7].

Naudet fournit des planches pour la Description du Département de l'Oise[4], album coordonné par le préfet Jacques Cambry en 1803.

Vers 1805, Naudet accompagne son ami le naturaliste danois Tønnes Christian Bruun-Neergaard (1776-1824) lors de voyages à travers l'Italie, l'Espagne, l'Allemagne et la Suisse et produit près de 3 000 vues en compagnie de Louis-François Cassas[8]. En 1806, il séjourne avec son ami Ingres à Rome à la villa Médicis grâce à une bourse de l'Académie des beaux-arts.

Selon Beraldi, il devient ensuite à Paris marchand et imprimeur d'estampes, signant « Th. C. Naudet », entre 1807 et 1810, date de sa mort[4]. En 1811, Bruun-Neergaard publie à Paris une notice nécrologique laudative sur Naudet[9].

Collections publiques

Notes et références

  1. Selon Beraldi (1885, p. 105 ; 1890, p. 193), Naudet père serait représenté par Basset dans une gravure intitulée Repas donné le par les marchands d'estampes de Paris à leur confrère et ami Le Clerc (cf. cette gravure où Naudet apparaît sous les traits d'un jeune-homme, sur Paris-Musées-Collections).
  2. Il existe une Marie-Marguerite-Brigitte Naudet (vers 1780-1851), veuve de François-Séraphin Delpech, qui fut marchande d'estampes et lithographe au même endroit et dont le père était aussi marchand (cf. Dictionnaires des imprimeurs-lithographes).
  3. « Naudet » (), in : Frits Lugt, Les Marques de Collections de Dessins & d’Estampes, Fondation Custodia.
  4. « Naudet, Thomas-Charles », in : Henri Beraldi, Les graveurs du XIXe siècle. Guide de l’amateur d’estampes modernes, tome 10, Conquet, 1890, p. 191 et suiv.
  5. [PDF] (en) « Naudet, Thomas-Charles », in: Neil Jeffares, Dictionary of pastellists before 1800, 2006 [mise à jour le .
  6. Fiche exposant Salon 1798, base du musée d'Orsay.
  7. Fiche exposant Salon 1810, base du musée d'Orsay.
  8. Bruun Neergaard, Voyage pittoresque et historique du nord de l’Italie, dessins par Naudet et gravures par Debucourt, Firmin-Didot, 1820 (en ligne).
  9. Texte en ligne sur Gallica.

Liens externes

  • Portail de la peinture
  • Portail de la gravure et de l'estampe
  • Portail du Premier Empire
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.