Thomas Cazenave
Thomas Cazenave, né le à Bordeaux, est un haut fonctionnaire et homme politique français.
Pour les articles homonymes, voir Cazenave.
Thomas Cazenave | |
![]() Thomas Cazenave en 2019. | |
Fonctions | |
---|---|
Député français | |
En fonction depuis le (2 mois et 13 jours) |
|
Élection | 19 juin 2022 |
Circonscription | 1re de la Gironde |
Législature | XVIe (Cinquième République) |
Groupe politique | RE |
Prédécesseur | Dominique David |
Conseiller municipal de Bordeaux | |
En fonction depuis le (2 ans, 2 mois et 1 jour) |
|
Élection | 28 juin 2020 |
Maire | Pierre Hurmic |
Conseiller métropolitain de Bordeaux Métropole | |
En fonction depuis le (2 ans, 2 mois et 1 jour) |
|
Élection | 28 juin 2020 |
Président | Alain Anziani |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bordeaux (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | LREM (depuis 2016) |
Diplômé de | IEP de Paris ENS Paris-Saclay ENA |
Profession | Haut fonctionnaire |
Inspecteur des finances, il est cadre à Orange France et à Pôle emploi avant de devenir directeur adjoint de cabinet d'Emmanuel Macron au ministère de l’Économie, puis directeur de cabinet du secrétaire d'État à l'Industrie, Christophe Sirugue. De à , il est secrétaire général adjoint de la présidence de la République. De à , il est délégué interministériel à la transformation publique.
Il est tête de liste de La République en marche au premier tour des élections municipales de 2020 à Bordeaux et fait liste commune au second tour avec Nicolas Florian, maire sortant LR. La liste ainsi créé termine deuxième derrière la liste écologiste emmenée par Pierre Hurmic et Thomas Cazenave annonce la création d'un groupe d'opposition, de quatre élus LREM, autonome et distinct de celui issu de la liste de Nicolas Florian.
Candidat aux élections législatives de 2022 sur la première circonscription de la Gironde, il a été élu député le 19 juin 2022.
Biographie
Jeunesse et études
Thomas Cazenave est né le à Bordeaux[1], d’une mère secrétaire de direction et d’un père travaillant au Gaz de Bordeaux[réf. nécessaire]. Le reste de sa famille a toujours vécu dans la région bordelaise, notamment sa grand-mère habitant à Bordeaux-Bastide qu'il cite fréquemment pour signifier son ancrage bordelais[2].
Thomas Cazenave effectue sa scolarité d’abord à Floirac puis à Bordeaux, au lycée François-Mauriac dans le quartier de la Bastide, où il obtient le baccalauréat scientifique[3]. Il poursuit ses études à l’université Bordeaux IV. Il y suit un DEUG en économie et gestion en parallèle d’une classe préparatoire économie, méthodes quantitatives et gestion au lycée Gustave Eiffel de Bordeaux.
Il intègre le département « économie et gestion » de l’École normale supérieure de Paris-Saclay en 1998[4]. Il est reçu à l'agrégation d'économie et gestion. Il est titulaire d’un master d'analyse et politique économique (ex-DEA) de l’École d’économie de Paris.
Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris en 2004[5], il intègre l’Ecole nationale d’Administration en 2005 au sein de la promotion « République » (2005-2007), où il est classé deuxième. Au cours de sa formation à l’ENA, il effectue un stage de 6 mois à la mairie de Bordeaux, au cabinet du maire, Hugues Martin à l’époque, qui assurait « l’intérim» d’Alain Juppé[6].
Il vit avec sa compagne et ses deux enfants à Bordeaux.
Parcours professionnel
En sortant de l’ENA, il rejoint l’inspection générale des finances en 2007, et y travaille comme chargé de mission après de son chef Jean Bassères[7]. Là, il se lie d’amitié avec Emmanuel Macron, énarque d'une promotion précédente et également inspecteur des finances[2]. Les deux jeunes hauts fonctionnaires sont « prêtés » à l'économiste Jacques Attali, pour animer sa commission pour la libération de la croissance[8] commandée par le président Sarkozy. Thomas Cazenave y occupe la fonction de rapporteur particulier.
Quelque temps plus tard en , il est brièvement directeur délégué des ressources humaines d'Orange France[7].
En , il est appelé par Jean Bassères, devenu le nouveau directeur général de Pôle emploi, pour l’épauler. Il occupe le poste de directeur général adjoint chargé de la direction « stratégie, coordination et relations institutionnelles »[9] jusqu'en [10].
En parallèle, il est enseignant à Paris I et à Sciences Po Paris où il co-dirige le master exécutif en management des politiques publiques jusqu'en 2016[11].
Parcours politique
En , il rejoint Emmanuel Macron au ministère de l’Économie, de l'Industrie et du Numérique, comme directeur adjoint de cabinet. Il adhère au mouvement « En marche » lancé par Emmanuel Macron, devenu en avril le parti « La République en marche » (LREM). En , au sein du même ministère, il assiste le secrétaire d'État à l'Industrie, Christophe Sirugue, comme directeur de cabinet[12].
En , il remplace Boris Vallaud au poste de secrétaire général adjoint de la présidence de la République, sous le mandat de François Hollande[13],[14],[2].
Proche d'Emmanuel Macron, il participe à l'élaboration de son programme présidentiel[6]. Après l'élection de 2017, il est nommé en conseil des ministres du , délégué interministériel à la transformation publique, placé sous l'autorité du Premier ministre, Édouard Philippe[15].
Il démissionne de son poste gouvernemental et se met en disponibilité de l'inspection des finances en [16] pour se consacrer aux élections municipales de 2020 à Bordeaux[17].
En 2021, en vue de préparer le programme de LREM pour l'élection présidentielle de 2022, il est chargé de piloter le groupe de travail sur la réorganisation des administrations[18].
Il est investi dans la première circonscription de la Gironde aux élections législatives de 2022. Il est élu député le 19 juin 2022 avec 59,11% des suffrages.
Il prend la tête de la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation de l’Assemblée nationale. Il est décrit comme un chantre de « l’État en mode start-up »[19].
Élections municipales de 2020 à Bordeaux
En , il reçoit l’investiture de LREM pour les élections municipales de 2020[20]. Jusqu'alors entre Paris et Bordeaux, il se fixe sur Bordeaux sa ville natale[6] et lance sa campagne à la tête du mouvement « Renouveau Bordeaux »[21]. Le , il dévoile ses premières propositions[22]. Il obtient 12,69 % des voix au premier tour des élections municipales de 2020 le et se place en 3e place après l'écologiste Pierre Hurmic[23].
Entre les deux tours, il rallie la candidature du maire sortant Nicolas Florian[24]. La liste ainsi créée termine à la deuxième place et Thomas Cazenave annonce la création d'un groupe d'opposition, comptant quatre élus LREM, autonome et distinct de celui issu de la liste de Nicolas Florian[25].
Distinction
Par décret du Président de la République du , il est nommé Chevalier de l’ordre national du mérite[26] pour ses 14 années de services, sur le contingent du Ministre de l'économie et des finances, Bruno Le Maire.
Bibliographie
- Avec Yann Algan, L'État en mode start-up (préf. Emmanuel Macron), Paris, Eyrolles, , 2e éd. (1re éd. 2016), 232 p. (ISBN 978-2-212-56842-4, présentation en ligne)[27],[11],[28],[29].
Références
- « Cazenave Thomas », dans Fabien Cardoni, Nathalie Carré de Malberg, Michel Margairaz (dir.), Dictionnaire historique des inspecteurs des finances, 1801-2009, Paris, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, 2012 (lire en ligne).
- Olivier Faye et Claire Mayer, « Municipales 2020 : Thomas Cazenave, un macroniste du premier cercle, candidat à Bordeaux », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Étienne Millien, « Thomas Cazenave, l’enfant de la rive droite », Sud-Ouest, (consulté le )
- « http://www.aae.ens-cachan.fr/annu-online.php », sur www.aae.ens-cachan.fr (consulté le )
- « l'Association des Sciences-Po - Fiche profil », sur www.sciences-po.asso.fr (consulté le )
- « Avec Thomas Cazenave, En Marche semble tenir son candidat à Bordeaux », sur www.20minutes.fr (consulté le )
- « De France Télécom à Pôle emploi », sur germinal.over-blog.fr, (consulté le )
- « Cazenave, le super techno investi par LREM pour conquérir Bordeaux », sur Challenges (consulté le )
- « Nouveau « dir cab » à l'Industrie. », sur energiesdelamer.eu, (consulté le )
- « Le numéro 2 de Pôle emploi en partance pour le cabinet Macron », sur L'Opinion, (consulté le )
- « Thomas Cazenave, le mécano de l’industrie à Bercy », sur L'Opinion, (consulté le )
- « Landes : Boris Vallaud quitte le secrétariat général de l’Élysée », Sud Ouest, (lire en ligne, consulté le )
- « Michel Yahiel quitte l’Elysée pour diriger France stratégie », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Décret du 22 novembre 2017 portant nomination du délégué interministériel à la transformation publique : M. CAZENAVE (Thomas) (lire en ligne)
- « Décret du 7 novembre 2019 portant cessation de fonctions du délégué interministériel à la transformation publique - M. Cazenave (Thomas) », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le )
- « Elections municipales à Bordeaux : la bataille du centre entre Nicolas Florian et Thomas Cazenave », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « Comment LREM prépare la présidentielle de 2022 », sur Challenges (consulté le )
- « Thomas Cazenave, de la start-up nation à la décentralisation », sur La Gazette des Communes,
- « Mairie de Bordeaux : Thomas Cazenave reçoit l’investiture de La République en Marche », Sud Ouest, (lire en ligne, consulté le )
- « Vidéo. Bordeaux : Thomas Cazenave (LRM) lance "Renouveau Bordeaux" », Sud Ouest, (lire en ligne, consulté le )
- « Municipales à Bordeaux : Thomas Cazenave dévoile ses 10 premières propositions », sur France Bleu, (consulté le )
- « Municipales à Bordeaux : moins de 100 voix séparent Nicolas Florian et Pierre Hurmic », Sud Ouest, (lire en ligne, consulté le )
- « Elections municipales : à Bordeaux, le candidat LRM Thomas Cazenave rallie la liste du maire sortant LR Nicolas Florian », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Catherine Debray, « Municipales à Bordeaux : Thomas Cazenave (LREM), "nous allons constituer un groupe autonome d’opposition" », sur SudOuest.fr, (consulté le )
- Décret du 15 novembre 2018 portant promotion et nomination (lire en ligne)
- « L'Etat, la disparition ou la métamorphose », Le Monde, (lire en ligne).
- « L’État en mode start-up », sur Contrepoints, (consulté le ).
- « Macron, Fillon, les libéralismes et le psyché française », Le Monde, (lire en ligne).
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique :
- Portail de la politique française
- Portail de la Gironde