Thomas Fairland
Thomas Fairland, né à Londres en 1804 et mort en , est un lithographe, graveur et portraitiste britannique. Il se fait connaître en gravant d'après Edwin Landseer et William Henry Hunt[1].
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Biographie
Thomas Fairland montre tôt un intérêt pour le dessin et pratique d'après nature au Kensington Gardens. Il étudie à la Royal Academy où il a Johann Heinrich Füssli comme professeur, et obtient une médaille d'argent pour un dessin d'Hercules qui sied encore[N 1] dans le hall d'entrée[2],[1].
Il s'intéresse ensuite à la gravure et devient l'élève de Charles Warren[N 2], mais est finalement plus attiré par l'art de la lithographie, procédé avec lequel il produit des œuvres de qualité ; à noter notamment The Recruit; or Who'll serve the King? ; The Village Champion et Left Leg Foremost d'après des œuvres originales de Robert Farrier (en) ; The Poacher's Confederate d'après Charles Hancock, The Rat-Catcher d'après Alexander Cooper ; et d'autres de nature similaire, dont une série intitulée The Sportsman's Exhibition. A Series of Heads of the principal British Sporting Dogs, d'après des images d'Edwin Landseer, Cooper et Hancock[2].
Un volume de Comic Sketches, d'après William Henry Hunt, publié en 1844, obtient un franc succès[2].
Son œuvre la plus importante — et, selon Lionel Henry Cust (vers 1900), « l'une des meilleures jamais réalisée en lithographie » — est le dessin de la Vierge et l'Enfant (connu en anglais sous le titre de the Rogers Madonna, de Raphaël. D'autres sujets lithographiés sont The Misers d'après Quentin Matsys ; Napoleon crossing the Alps d'après la célèbre peinture de Jacques-Louis David ; Imogene d'après Richard Westall ; ainsi que des portraits[2].
Avec le déclin de la lithographie dû à la concurrence étrangère et aux aléas de la mode, Fairland jette son dévolu sur la peinture de portraits. Il profite du mécénat de plusieurs personnages illustres, dont certains de la royauté[2],[1].
Il ne parvient cependant jamais à sortir d'une situation personnelle et familiale économiquement précaire, et après avoir longtemps lutté entre l'industrie et la maladie, il meurt de tuberculose pulmonaire en , à 49 ans[2].
Famille
William Fairland, peut-être son frère, pratique également la lithographie, avec notamment The Culprit Detected d'après Farrier (1831) et The Lovers' Vigil d'après Robert Smirke. Il a aussi réalisé des sujets anatomiques[2].
Conservation
La National Portrait Gallery conserve de nombreux portraits lithographiés de Fairland[3].
Notes et références
- Notes
- À la date où a été écrite cette notice dans le Dictionary of National Biography, soit entre 1885 et 1900.
- Le Bénézit parle lui de Charles Heath (en), comme professeur de gravure[1].
- Références
- Bénézit 1999, p. 267.
- Cust 1900, p. 152.
- (en) « Lithographies de Thomas Fairland », sur National Portrait Gallery (consulté le ).
Annexes
Bibliographie
- (en) Lionel Henry Cust, « Fairland, Thomas », dans Dictionary of National Biography, vol. 18, Londres, Smith, Elder & Co., (lire sur Wikisource), p. 152-153
- Emmanuel Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs : de tous les pays par un groupe d'écrivains spécialistes français et étrangers, vol. 5, Paris, Gründ, , 13000 p. (ISBN 2-7000-3030-3), p. 267
- (en) Redgrave's Dictionnary of Artists
- (en) Bryan's Dictionnary of Painters and Engravers
- (en) Ottley's Dictionnary of Recent and Living Painters
- (en) Nagler's Künstler-Lexikon
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Bridgeman Art Library
- Royal Academy of Arts
- (en) Bénézit
- (en) British Museum
- (en) MutualArt
- (en) National Portrait Gallery
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- (en) « Thomas Fairland », sur artnet.com (consulté le )
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