ThrustMe

ThrustMe ("Propulse Moi" en français) est une société française qui conçoit des moteur-fusées pour les satellites de très petite taille (nanosatellites). L'entreprise construit des moteurs ioniques (NPT30)[1] et des propulseurs à gaz froid (I2T5)[2].

ThrustMe
Création 3 février 2017
Fondateurs Ane Aanesland, Dmytro Rafalskyi
Forme juridique Société par actions simplifiée
Siège social Verrières-le-Buisson
 France
Direction Ane Aanesland (CEO), Dmytro Rafalskyi (CTO)
Activité Secteur spatial
Produits Propulseurs spatiaux
Effectif 11 à 20 salariés (tranche INSEE)
SIREN 827 453 614
Site web https://www.thrustme.fr/

Ces petits moteurs sont censés augmenter la durée de vie des satellites grâce à une consommation réduite des ergols et les rendre financièrement plus abordables[3].

Les nanosatellites, dont il est estimé que 10 000 seront lancés dans la décennie 2020-2030, permettent d'accomplir des taches très diverses, comme le suivi des cultures agricoles, l'analyse des taux d'occupation de parking ou encore la fourniture d'accès Internet à haut débit[4]. Dans cette approche, pour l'industrie spatiale, le besoin de propulseurs adaptés est critique[5].

Le principal concurrent français de ThrustMe est Exotrail[6].

Historique

En 2017, Ane Aanesland et Dmytro Rafalskyi fondent ThrustMe. Travaillant à l'école polytechnique de Paris et au CNRS, ils sont experts de la physique des plasmas et de la propulsion électrique[7]. Initialement, la jeune pousse (startup) est incubée dans Agoranov[8]. Toujours en 2017, ThrustMe lève 1.7 millions d'euros pour son développement[9].

En 2018, ThrustMe reçoit 2.4 millions d'euros de la Commission européenne pour commercialiser des propulseurs électriques pour nanosatellites[10].

En 2019, Ane Aanesland reçoit la médaille de l'innovation du CNRS pour son aventure entrepreneuriale[11],[12]. Toujours en 2019, SpaceTy et ThrustMe mettent en orbite le premier satellite utilisant de l'iode pour se propulser[13].

En 2021, SpaceTy et ThrustMe réalisent la première démonstration en orbite d'un système de propulsion électrique alimenté par de l'iode[1],[14],[15]. En juin 2022 l'Agence spatiale européenne confie à la société ThrustMe la fourniture du système propulsif du démonstrateur GOMX-5, un CubeSat 12U qui doit permettre de tester de nouveaux équipements permettant d'accroitre les capacités des futurs nano-satellites (débit des communications, manœuvrabilité, précision de la position, gestion de la fin de vie compatible avec la réglementation des débris spatiaux)[16].

Récompenses

  • "French Tech Ticket", 2017[17].
  • "L’as de l’innovation" du groupe Airbus, 2017.
  • "Grand Prix i-LAB" du 19e concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes, 2017[18].
  • "Finspace Awards", 2017.
  • "Prix de l'Excellence Française Innovation Spatiale", 2017[19].
  • "Femmes de l'Excellence Française", pour Ane Aanesland, 2018.
  • "I-NOV concours d’innovation", 2019.[20].
  • "Médaille de l’innovation du CNRS", pour Ane Aanesland, 2019[12].

Notes et références

  1. (en) « French startup demonstrates iodine propulsion in potential boost for space debris mitigation efforts », sur Spacenews, (consulté le )
  2. (en) « Iodine Impulse for Smallsats Demo’d On-Orbit by ThrustMe and Spacety », sur Smallsat News, (consulté le )
  3. Thomas Lestavel, « La start-up ThrustMe divise par trois les coûts d’accès à l’espace », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  4. « La disponibilité en « temps réel » et l'exploitation plus sophistiquée des images satellites, enjeux de demain », sur La Tribune, (consulté le )
  5. (en-US) « On-board propulsion set to drive the smallsat revolution - Room: The Space Journal », sur Room, The Space Journal, (consulté le )
  6. Vincent Lamigeon, « La start-up Exotrail fait décoller le New Space français », sur Challenges, (consulté le )
  7. « Un nouvel espace pour les start-up », sur La Jaune et la Rouge, (consulté le )
  8. Hassan Meddah, « ThrustMe emmène les minisatellites en orbite », L'Usine Nouvelle, (lire en ligne)
  9. (en-US) « French startup raises $1.9 million for smallsat electric propulsion », sur SpaceNews.com, (consulté le )
  10. (en-US) « Electric propulsion startup ThrustMe gets $2.8 million from European Commission », sur SpaceNews.com, (consulté le )
  11. « Ane Aanesland, de chercheuse au CNRS à CEO de ThrustMe | Bpifrance servir l'avenir », sur www.bpifrance.fr, (consulté le )
  12. Guerric Poncet, « Ane Aanesland, la mécano de l’espace », sur Le Point, (consulté le )
  13. Alexandre Couto, « ThrustMe met en orbite le premier satellite utilisant de l'iode pour se propulser », Industrie-techno, (lire en ligne, consulté le )
  14. (en) « ThrustMe’s Iodine Propulsion System Launched Aboard Spacety’s Smallsat », sur Satnews, (consulté le )
  15. (en) « Iodine thruster could slow space junk accumulation », sur esa.int, (consulté le )
  16. (en) « ThrustMe wins an ESA GSTP contract to develop + qualify an electric propulsion system », sur Satnews,
  17. « Les 70 startups internationales lauréates du french tech ticket saison 2 » [PDF], sur finances.gouv.fr, (consulté le ), p. 27
  18. « Quatre projets lauréats du Concours i-LAB 2017 (dont un Grand Prix) sont accompagnés par la SATT Paris-Saclay », SATT Paris-Saclay, (consulté le )
  19. « Palmarès Spécial Innovation Spatiale 2017 - » (consulté le )
  20. « Lauréats du concours d'innovation i-Nov », sur ademe.fr, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

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