Timoléon Chapperon
Timoléon Chapperon (italianisé en Timoleone Chapperon), né le à Chambéry et mort dans cette même ville le , est un avocat, homme politique, président du tribunal de commerce ainsi que syndic de la ville de Chambéry.
Député de la Savoie au Parlement sarde Le Pont-de-Beauvoisin | |
---|---|
- | |
Joseph Guillot (d) | |
Syndic Chambéry | |
- | |
Député de la Savoie au Parlement sarde Rumilly | |
- | |
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 59 ans) Chambéry |
Nationalités | |
Formation | |
Activités |
Distinctions |
---|
Biographie
Origines
Timoléon Jacques Marie Chapperon naît le à Chambéry[1],[2], dans le département du Mont-Blanc. En effet, le duché de Savoie a été annexé par la France révolutionnaire, par décret du . Il est le fils de Louis-Marie Chapperon, avoué à Chambéry, et de Jacqueline Sanctus[3].
Il fait ses études au collège de Chambéry[3]. Il les poursuit à l'université de Turin[3], capitale du royaume de Sardaigne auquel appartient le duché de Savoie. Il est reçu docteur en droit à l'université de Turin le [3].
Carrières
Timoléon Chapperon revient dans sa ville natale[3]. Il effectue « un double stage chez un ancien avocat et au bureau des pauvres »[3]. Par décret du , il est admis « à postuler devant le Sénat de Savoie »[3].
En 1837, sa passion pour la littérature et l'histoire l'amènent à publier un Guide de l'étranger à Chambéry et dans les environs[3]. Le succès de l'ouvrage confirme sa « vocation archéologique »[3]. Il abandonne ses études juridiques pour se consacrer cette passion, notamment grâce à des rentes[4].
En 1848, il intègre l'administration de la ville de Chambéry[3]. Alors que le gouvernement sarde met en place un parlement du royaume de Sardaigne à Turin, avec l'élection de représentants pour les provinces au cours de cette même année, Timoléon Chapperon tente de se présenter, sans succès — sa candidature n'ayant pas été retenue —, afin de s'opposer au sénateur Costa de Beauregard, pour le collège de Chambéry[5].
L'année suivante, lors de la IVe législature, il est élu le député de la Savoie, représentant le collège de Rumilly[3],[2]. Il fait une demande pour le rétablissement de la province de Rumilly, supprimée en 1818[2]. Entre-temps, il est devenu Conseil délégué, en 1851, de la ville de Chambéry, puis syndic de cette même ville entre 1852-53[3],[2],[4].
Le , il est remplacé par le conservateur Joseph Ginet pour le collège de Rumilly mais devient le représentant du collège électoral de Pont-de-Beauvoisin, pour la Ve législature[3],[2]. Il conserve ce siège jusqu'à l'annexion de la Savoie à la France, en [2]. Favorable à cette union, lors des débats concernant l'avenir du duché, il a rédigé une Déclaration de ligne de conduite de la députation savoisienne, en [3]. En 1853,
Il est élu le à l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, avec pour titre académique Effectif[6]. Il est par ailleurs membres d'autres sociétés savantes[3].
Au lendemain du rattachement de la Savoie au Second Empire français, il devient président du tribunal et de la chambre de commerce de Chambéry[2], ainsi que censeur de la succursale de la Banque de France dans la même ville[3]. Il participe toujours à la gestion de la ville en étant Conseiller municipal[3].
Ouvrages
Il publie de nombreuses études historiques sur la Savoie, dont :
- Chambéry à la fin du XIVe siècle, Dumoulin, 1863
- Guide de l'étranger à Chambéry et dans ses environs, 1837.
Décorations
Joseph Ginet a été fait[2] :
Officier d'Académie()
Chevalier de la Légion d'honneur
Notes et références
- Archives départementales de la Savoie, commune de Chambéry, acte de décès no 563, année 1867 (consulté le 2 août 2014).
- François Miquet, « Les représentants de la Savoie au Parlement sarde », Revue savoisienne, vol. XI - série II, no 36, , p. 171-178 et 250-270 (lire en ligne), notice p. 253-254.
- A. Albrier, « Discours de réception de M. C. Blanchard ; réponse de M. Guilland, séance du 18 mars 1875 - Etude sur Timoléon Chapperon », Revue savoisienne, Académie florimontane, 1875, p. 87-88 (lire en ligne).
- Sylvain Milbach, Entre Piémont et France : la Savoie déroutée, 1848-1858, Chambéry, Université de Savoie, Volume 10 de Sociétés, Religions, Politiques, coll. « Sociétés, religions, politiques » (no 10), , 302 p. (ISBN 978-2-915797-50-3, OCLC 470725218), p. 16.
- Robert Avezou, « La Savoie depuis les Réformes de Charles-Albert jusqu'à l'Annexion à la France, 1re partie (1847-1852) », Mémoires et documents publiés par la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, no t. 69, , p. 61 (lire en ligne)
- « Etat des Membres de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Savoie depuis sa fondation (1820) jusqu'à 1909 », sur le site de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie et « Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie », sur le site du Comité des travaux historiques et scientifiques - cths.fr.
Voir aussi
Articles connexes
Fonds d'archives
- 28F 1-94 - Fonds Chapperon, Archives départementales de la Savoie, Chambéry ([PDF] lire en ligne, version 2008)
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressource relative à la recherche :
- Portail de la politique en Italie
- Portail de l'histoire de la Savoie
- Portail de Chambéry