Timothée de Thèbes
Timothée de Thèbes est un aulète, né en Béotie[1] autour de 380 av. J.-C. qui a vécu au moins 60 ans[2]. Il a fait partie des plus grands musiciens de l'école thébaine d'aulétique avec Caphisias de Thèbes et Diophante de Thèbes[2].
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Il a longtemps été confondu par les historiens avec un autre musicien célèbre, Timothée de Milet[3]. Ils sont tous deux correctement décrits dans la Souda, mais Timothée de Thèbes est absent de la Realencyclopädie qui contient soixante-dix-sept Timothée[4].
Douze documents décrivent sa vie, le plus ancien datant du Ier siècle av. J.-C.[5]. Aucune de ses œuvres n'est connue[6]. Pythaule (joueur d'aulos aux Jeux pythiques) et choraule (joueur d'aulos accompagné par un chœur, assimilé à un chef d'orchestre), Timothée de Thèbes aurait pu avoir Antigénidas de Thèbes comme professeur[7].
Sa carrière commence à Athènes en 360 av. J.-C. aux Grandes Dionysies[2], où il gagne brillamment un concours de dithyrambe en jouant l'Ajax furieux – morceau écrit par Timothée de Milet – avec le chœur de la tribu attique Pandionis[1].
Au printemps 354 av. J.-C., le roi Philippe II de Macédoine organise un concours musical, où s'affrontent trois grands aulètes de l'époque : Antigénidas, Chrysogonos et Timothée de Thèbes. C'est Antigénidas qui a gagné[8]. Au printemps 334 av. J.-C., Timothée a joué pour Alexandre le Grand et son armée avant la traversée de l'Hellespont qui marque le début de son expédition pour l'Asie[9]. En février 324 av. J.-C., il a participé avec de nombreux musiciens et quatre autres aulètes (Phrynichos, Caphisias de Thèbes, Diophante de Thèbes et Evios de Chalcis), aux noces d'Alexandre à Suse[2]. Timothée avait le plus haut niveau d'aulétique, lui permettant de jouer le morceau le plus difficile : le nome pythique, qui est un solo d'aulos accompagné par un chœur[10]. Il a fait partie des proches de Philippe II et d'Alexandre le Grand[11],[12].
Notes et références
- Bélis 2002, p. 111.
- Bélis 2002, p. 115.
- Bélis 2002, p. 107.
- Bélis 2002, p. 108.
- Bélis 2002, p. 109.
- Bélis 2002, p. 116.
- Bélis 2002, p. 122.
- Bélis 2002, p. 112.
- Bélis 2002, p. 114.
- Bélis 2002, p. 119.
- Lucien de Samosate, p. 951.
- Bélis 2002, p. 121.
Bibliographie
- Émile Chambry, Émeline Marquis, Alain Billault et Dominique Goust (trad. du grec ancien par Émile Chambry), Lucien de Samosate : Œuvres complètes, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1248 p. (ISBN 978-2-221-10902-1), « Harmonidès », p. 951.
- Annie Bélis, « Timothée, l'aulète thébain », Revue belge de philologie et d'histoire, vol. 80, no 1, , p. 107-123 (lire en ligne, consulté le )
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