Timothy Wind
Thimothy Wind, est un ancien officier du département de police de Los Angeles. Il est l'un des quatre policiers, responsables de la violente agression de Rodney King en 1991. Il a été déclaré non-coupable de toutes les charges qui pesaient sur lui.
Avant l'affaire Rodney King
En mai 1990, Timothy Wind a quitté son Kansas natal, où il avait travaillé pendant sept ans pour la police local afin d'intégrer l'académie de police de Los Angeles. Décrit comme une recrue prometteuse par ses supérieurs, qui le qualifièrent de "très motivé, désireux d'apprendre et extrêmement soucieux de la sécurité", Wind se vit attribuer un poste d'officier stagiaire dans la division de Foothill. Ses superviseurs rapportèrent qu'il avait fait preuve de "jugements avisés dans ses relations avec des suspects violents"[1].
Au moment de l'arrestation de King, Wind patrouillait depuis 3 jours, avec l'officier Laurence Powell.
Agression de Rodney King
Le 3 mars 1991, à Los Angeles, une poursuite à grande vitesse a été lancée par l'officier de la California Highway Patrol, Melanie Singer, après qu'un automobiliste qui se révéla être Rodney King, a été aperçu au volant d'une Hyundai Excel blanche roulant à plus de 160 km/h.
La poursuite s'est terminée sur l'accotement droit du Foothill Boulevard. Le sergent Stacey Koon, l'officier responsable ainsi que quatre autres agents du LAPD (Laurence Powell, Timothy Wind, Theodore Briseño et Rolando Solano) ont tenté d'arrêter King. Les officiers ont déclaré que King avait résisté à son arrestation et que les officiers Powell, Wind et Briseño avaient dû recourir à la force pour le maîtriser, bien que des témoins aient nié que King ait résisté. L'incident a été filmé par un voisin, George Holliday, qui l'a vendu à la chaîne de télévision locale KTLA, la bande vidéo montrant King à quatre pattes sur le sol pendant que les officiers, à tour de rôle, « tasent » et frappent King avec leurs matraques[2].
À la suite de l'incident, King a été hospitalisé avec une fracture du crâne, une jambe cassée et des marques de brûlure. La chaîne a diffusé des parties de la vidéo et CNN ainsi que de nombreux médias nationaux et internationaux ont rediffusé les images, déclenchant une enquête pour brutalité policière. Après enquête, Stacey Koon, Laurence Powell, Timothy Wind et Théodore Briseño furent poursuivis mais le procès fut déplacé de Los Angeles vers la banlieue de Simi Valley, ce qui déclencha une controverse en raison d'une population locale — donc d'un jury — à majorité blanche, pouvant faire pencher le verdict en faveur des accusés. Les policiers furent jugés pour usage excessif de la force par un tribunal d'État en 1992 et acquittés le 29 avril de la même année. Cela déclencha une vague de fureur et de violentes émeutes à Los Angeles, qui mirent la ville à feu et à sang, faisant 63 victimes.
La vidéo de George Holliday, montra clairement Wind donner des coups de pied et frapper King avec sa matraque à plusieurs reprises. Les coups de matraque répondaient aux instructions du sergent Stacey Koon mais les coups de pied furent considérés comme ne respectant pas le protocole du LAPD. La vidéo montra également Wind s'éloignant de King après avoir porté des coups, vraisemblablement pour évaluer leur impact, comme il l'avait appris à l'Académie de police[2].
En 1993, les quatre officiers furent de nouveau jugés par le tribunal fédéral de Los Angeles : Koon et Powell ont été reconnus coupables d'avoir violé les droits civils de King. Les directives fédérales américaines recommandaient que les policiers purgent jusqu'à dix ans de prison. Au lieu de cela, le juge de district, John Davies condamna les contrevenants à trente mois d'incarcération.
La condamnation fut annulée par la Cour d'appel des États-Unis en août 1994 pour non-respect de la procédure et en février 1996, le jugement fut infirmé par la Cour suprême des États-Unis, qui conclut que le raccourcissement des peines relevait du pouvoir discrétionnaire du tribunal de district.
Wind fut acquitté dans les deux procès.
Après le procès
Bien que déclaré non coupable, Wind fut licencié du LAPD, par le chef Willie Williams[Lequel ?], en 1994. Il travailla d'abord comme agent des relations communautaires du département de police de Culver City, jusqu'en 2000. Certains habitants de Culver City organisèrent des pétitions pour le pousser à démissionner. Wind fut autorisé à rester en poste jusqu'à ce qu'il soit admis à la faculté de droit d'Indianapolis en 2000, date à laquelle il déménagea dans l'Indiana, avec sa famille - sa femme, Lorna, et leur fils, Jordan- à Fishers, une petite ville à environ 30 kilomètres au nord-est d'Indianapolis[3].
Wind a obtenu son diplôme en 2003 et semblait faire de son mieux pour commencer une nouvelle vie. Il fut président de l'association de droit pénal de la faculté de droit, pendant deux années consécutives et les professeurs se souviennent de lui comme d'un bon élève doté d'excellentes compétences en rédaction. Un professeur a proposé d'aider Wind à trouver un emploi une fois qu'il aurait réussi l'examen du barreau de l'État de l'Indiana mais le procès Rodney King mit fin à ses espoirs[4].
Les archives publiques montrent qu'il vit maintenant au Kansas.
Notes et références
- « Kingkeyfigures », sur law2.umkc.edu (consulté le )
- Théo Laubry, « Il y a trente ans, Los Angeles se soulevait pour le jeune Rodney King », sur Slate.fr, (consulté le )
- « Acquitted cop `doing time' in personal jail », sur Chicago Tribune (consulté le )
- « Key Figures in the LAPD Officers' (Rodney King Beating) Trial », sur www.famous-trials.com (consulté le )
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