TIROS-1

TIROS-1 (ou TIROS-A) est le premier satellite météorologique opérationnel[1],[2], son prédécesseur, le Vanguard 2, n'ayant pu se stabiliser en orbite pour prendre des photos. Son nom provient de l’acronyme de Television Infrared Observation Satellite (TIROS) qui signifie en français Satellite d'observation télévision dans l'infrarouge. La NASA veut vérifier des appareils de prise de vue télévisée de l'atmosphère et des systèmes y évoluant. TIROS-1 est toujours en orbite en 2019.

Maquette du satellite TIROS-1 au National Air and Space Museum à Washington, D.C.
Données générales
Organisation NASA
Constructeur RCA
Programme Television and InfraRed Observation Satellite
Domaine Observation météorologique
Statut Mission terminée
Autres noms TIROS-A
Base de lancement Cape Canaveral
Lancement 1er avril 1960
Lanceur Thor-Able
Fin de mission 15 juin 1960
Durée 75 jours
Identifiant COSPAR 1960-002B
Caractéristiques techniques
Masse au lancement 122,5 kg
Propulsion Chimique
Contrôle d'attitude Stabilisé par rotation
Source d'énergie Cellules solaires
Puissance électrique 17 watts (moyenne)
Orbite
Orbite Terrestre basse
Périgée 693 km
Apogée 755 km
Période 99,2 minutes
Inclinaison 48,4°
Excentricité 0,004012
Orbites 1 302
Principaux instruments
Caméra 2 caméras de télévision
Enregistreur 2 enregistreurs à rubans magnétiques

La NASA lance TIROS-1, le premier satellite météorologique. TIROS-1 ne fonctionne que pendant 78 jours, mais prouve que des scientifiques peuvent surveiller les conditions météorologiques et la couverture nuageuse de la Terre depuis l'espace. Il est lancé le depuis la base de lancement de Cap Canaveral en Floride et demeure opérationnel 75 jours. Durant ses 1 302 révolutions, il envoie 22 592 photos[3], que les météorologues utilisent pour des prévisions quotidiennes. Son remplaçant, TIROS-2, est lancé le [4] et est lui aussi toujours en orbite en 2019[5] bien que hors d'usage.

Description

L'instrumentation de TIROS-1.

Le TIROS-1 lancé par la NASA à partir de la base de lancement de Cap Canaveral sur une orbite elliptique (693 km × 755 km) avec une période de 99,2 minutes, inclinée de 48,4° par rapport au plan de l'équateur[6]. Il a une forme cylindrique à 18 côtés sur lesquels sont montés 9 200 cellules photovoltaïques en silicium. Il mesure 107 cm par 56 cm, incluant les objectifs. Il pèse 122,5 kilogrammes, incluant les accumulateurs nickel-cadmiun et le carburant solide pour des propulseurs stabilisant la rotation entre 8 et 12 rotations par minute[4].

TIROS-1 est muni de deux caméras de télévision à balayage lent prenant des photos de la Terre sous le satellite, jusqu'à une photo toutes les dix secondes. Les caméras sont de construction robuste et pèsent moins de kg, en incluant les objectifs. La première est équipée d'une objectif grand angle avec un champ de vision de 1 207 km de chaque côté du point sous le satellite et la seconde d'un zoom avec un angle de vision de 129 km[4].

La prise d'images est pré-programmée et les photos sont emmagasinées sur deux unités à bande magnétique, une pour chaque caméra, pour diffusion ultérieure lorsque le satellite est éloigné d'une antenne réceptrice. Chaque ruban mesurait 122 mètres de long, soit assez pour enregistrer 32 photos. Par contre, les images sont envoyées en direct lors du passage au-dessus d'une station de réception et le contrôle au sol peut alors commander de prendre des photos chaque 10 ou 30 secondes[4].

Réception

La première image de télévision depuis l’espace.

Deux stations terriennes reçoivent les données de TIROS-1. La première située à Belmar (New Jersey), appartient au Army Signal Corps (corps de transmission de l'Armée américaine) et la seconde, à Kaena Point (Hawaï), à la US Air Force. Une troisième station, à Hightstown (New Jersey), sert en cas de non disponibilité d'une des deux premières, appartenant à la firme Radio Corporation of America (RCA) qui a construit le satellite[4].

Les données transmises depuis le satellite sont captées par l'une ou l'autre des stations, puis enregistrées sur des films 35 mm pour reproduction ultérieure. Les techniciens en météorologie analysent les couvertures nuageuses à partir de ces photos et produisaient des cartes, à la main, afin d'être envoyés par télécopieur au centre météorologique principal du National Weather Service près de Washington, D.C. Ce n'est qu'en 1962, avec les TIROS-4 et 5 que les photos sont envoyées directement au centre principal et à certains bureaux à travers les États-Unis[4].

Notes et références

  1. (en) Bureau d'Aberdeen, Dakota Sud du National Weather Service, « This Day in Weather History: April 1st », NOAA, (consulté le ).
  2. (en) National Weather Service, « History of the National Weather Service : 1950-1969 », NOAA, (consulté le ).
  3. (en) « SP-168 Exploring space with a camera », sur www.nasa.gov.
  4. (en) Satellite Services Division, « April 1, 1960 -- TIROS I is Launched » [archive du ], National Oceanic and Atmospheric Administration, (consulté le ).
  5. (en) Ralf Vandebergh, « Tiros 2:satellite from 1960, 48 years spaceflight », sur www.cloudynights.com - Photo
  6. « T.I.R.O.S-1 », Encyclopédie Universalis (consulté le )

Bibliographie

  • (en) John H. Ashby, A PRELMINARY HISTORY OF THE EVOLUTION OF THE TIROS WEATHER SATELLITE PROGRAM, , 109 p. (lire en ligne) — Histoire des huit premiers satellites Tiros.
  • (en) Centre de vol spatial Goddard et National Weather Service, « Tiros 1 Meteorological Satellite System Final Report », NASA, , p. 253 (lire en ligne) — Evaluation technique finale de la mission TIROS-1.
  • (en) William W. Vaughan et Dale L. Johnson, « Meteorological Satellite. The Very Early Years, Prior to Launch of TIROS-1 », Bulletin of the American Meteorological Society, , p. 8 (lire en ligne) — Les études qui ont précédé le développement de TIROS-1.
  • (en) H Wexler, « Tiros experiment results », Space Science Reviews, vol. 1, , p. 7-27 (lire en ligne) — Analyse des résultats fournis par les trois premiers satellites TIROS.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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