Tiyi (épouse de Ramsès III)
Tiyi est une reine d'Égypte de la XXe dynastie. Elle est la seconde grande épouse royale du pharaon Ramsès III. À la fin de son règne, son époux doit faire face à une grève d’ouvriers de Deir el-Médineh en l’an 29 et à deux complots. Le premier est mené par le vizir de Basse-Égypte et le deuxième, en l’an 32, une conspiration de harem menée par Tiyi, qui voulait placer sur le trône son fils Pentaour à la place de Ramsès IV, l'héritier légitime né de la première grande épouse royale, Iset.
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Tiyi | |||||||||||||
Nom en hiéroglyphe | |||||||||||||
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Famille | |||||||||||||
Conjoint | Ramsès III | ||||||||||||
Enfant(s) | Pentaour | ||||||||||||
Conspiration du harem
Comme le précise James Henry Breasted, la reine, son fils Pentaour ainsi que des hauts fonctionnaires et officiers de l'armée sont impliqués. Le complot est démasqué au dernier moment, néanmoins une étude récente semble indiquer que Ramsès III n'y a pas survécu[1].
Les complotistes sont jugés par un tribunal de douze juges, présidé par le nouveau pharaon, Ramsès IV. Le tribunal sépare les coupables en deux listes. Pour la première, les coupables sont désignés à l'aide de sobriquet pour les vouer à la déchéance éternelle ; condamnés à mort sans plus de précision (« leur peine est venue vers eux »). Pour la seconde liste, les coupables sont invités à se suicider avant qu'on ne fasse usage de violence. Pentaour fait partie de ceux-là[2],[3]. Les sources disponibles ne donnent aucune précision quant au sort de la reine Tiyi et des proches de la famille royale[4].
Descendance
Tiyi a cinq ou six fils avec Ramsès III. Les avis des spécialistes sont très partagés sur l'attribution des fils de Ramsès III à telle ou telle reine et il est bien difficile d'en tirer une majorité. On trouve :
- Khâemouaset (Ḫˁ-m-wȝs.t « Apparaît radieux [Intronisé] à Thèbes »), qui est nommé prêtre de Ptah à Memphis.
- Ramsès VIII[5] (ra-msi-sw mri-imn stX-Hr-xpS.f « Le Dieu Rê l’a créé, Aimé d'Amon, Seth est son bras puissant »), pharaon de -1128 à -1126. Cette filiation est incertaine et sujette à discussion entre les spécialistes. Pour certains égyptologues, il est le petit-fils de Ramsès III.
- Séthiherkhépeshef (Stj ḥr ḫpš.f « Seth est sur sa hache de guerre »), que quelques spécialistes donnent comme le père de Ramsès VIII. Il serait pour certains l'aîné des fils de Ramsès III.
- Pentaour (PA n TA wrt « Appartenant à Taouret (la Déesse) »), que certains spécialistes donnent aussi comme le père de Ramsès VIII. Il est accusé de conspiration contre son père et condamné à se suicider. Ce ne serait pas son nom réel, mais celui donné par le juge lors de son procès. Le nom Pentaour signifie Le premier [enfant mâle] de la Grande Première [Dame].
- Parêherounemef[6] (Pȝ Rˁ ḥr wnm.f « Rê est avec son bras droit »). Cette filiation est incertaine. Lui et son frère Khâemouaset sont cités comme Fils aîné du Roi, ce qui signifie probablement qu'ils sont les premiers-nés, mais peut-être de mères différentes.
- Ramsès-Méryamon (Rams sw Mry imn « Bien-aimé d'Amon »), dont nous ne connaissons que très peu de chose. On ne connait pas sa mère avec certitude, peut-être la reine Tiyi. Christian Leblanc, le donne comme le fils cadet de la reine Tyti.
Notes et références
- Article du British Medical Journal, décembre 2012, en anglais.
- Grandet 1993, p. 156-157
- Grandet 1993, p. 337-338
- Grandet 1993, p. 340.
- ou Ramsès Mériamon Sethherkhepshef
- ou Rêherounemef, Prehirwenemef ou Paraherwenemef
Liens externes
Bibliographie
- Aidan Mark Dodson et Dyan Hilton, The complete royal families of ancient Egypt, Thames & Hudson, Londres, et .
- Christian Leblanc, Reines du Nil au Nouvel Empire, Bibliothèque des introuvables, .
- Christian Leblanc, La véritable identité de Pentaouret, le prince « maudit », p. 153-172, RdE no 52, Paris, 2001.
- Pierre Grandet, Ramsès III, histoire d'un règne, Paris, Pygmalion, , 418 p. (ISBN 2-85704-408-9).
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