Toma Feterman

Né à Paris le 30 avril 1979, issu d'une famille d'origine polonaise et roumaine aux traditions ashkénazes, il grandit dans le quartier de Ménilmontant et apprend la musique en autodidacte avec son frère, David Feterman. Le chant, la guitare, la basse ainsi que la trompette[1]. Et par la suite de nombreux instruments traditionnels ramenés de voyages et de tournées.

Dans les années 90, il écrit ses premières compositions dans des groupes de punk rock où il chante et joue de la guitare. Ses groupes s'appellent Galaads ou encore Léonard. Ils se produisent dans des cafés-concert, dans les MJC, ainsi qu'au Gibus.

Il passe une maîtrise de philosophie à la Sorbonne, et une maîtrise de sociologie à l’ISHA (Institut de Sciences Humaines Appliquées, dirigé par Raymond Boudon) où il rédige un Mémoire sur Le Crime et la Morale chez Émile Durkheim.

À la fin des années 90, il écume les bars et les marchés avec Les 4'zArts, un trio avec son frère à la contrebasse, et le futur acteur Thibault Vinçon au chant. Le groupe reprend tout le répertoire de Georges Brassens en version swing.

Au début des années 2000, il accompagne Fabien Hins, un chanteur qui interprète essentiellement du Brel, du Brassens, du Piaf et du Ferré. Ce dernier intègre des compositions de Toma Feterman à son répertoire, et le groupe commence à s'exporter dans des cadres institutionnels, notamment en Serbie, en Allemagne et en Belgique.

Pendant les années 2000, Toma Feterman crée La Caravane Passe, accompagné entre-autres d'Olivier Llugany. Au même moment, avec son frère David Feterman et Jacques Gandard, il crée Le Freylekh Trio, un trio de musique Klezmer. Les deux groupes se produisent dans les cafés-concert ainsi que dans les foyers pour SDF Emmaüs France. Puis, dans le quartier de La Goutte d'Or à Paris, où ils deviennent résidents de l’Olympic Café et du Lavoir Moderne Parisien.

Les deux groupes jouent aussi régulièrement dans le cabaret le Radeau (dirigé par Nino Montalto).

Avec le Freylekh Trio (Jacques Gandard au violon, Toma Feterman à la guitare, David Feterman à la contrebasse), il sort un premier album live en 2002, Machine à Découdre. Pius, en 2004, un album studio Yiddish et Yallah.

Ils animent aussi de nombreuses Master-Classes de musique klezmer dans des conservatoires et écoles de musique (La ferme de Magnanville, Conservatoire de Clamart, Conservatoire de Pontault-Combault...).

À partir de 2004, La Caravane Passe enregistre son premier album Go to Plèchti et commence à faire des tournées dans toute la France.

À partir de 2003, il crée avec Môh Aroussi et Yann-Yvon Pennec le Vrai-faux Mariage de La Caravane Passe, une sorte d'opéra gypsy-rock interactif. Le spectacle réunit autour des musiciens de La Caravane Passe une vingtaine d'artistes (comédiens, danseurs, acrobates, magicien...) et ce, afin de célébrer les noces de Sacha et de Mona, selon les traditions de leur village imaginaire : Plèchti.

Éric Antoine y tient le rôle du sorcier, et l'artiste Nicolas Henry conçoit les décors.

Pendant cinq ans, le spectacle se produira une fois par mois au Cabaret Sauvage et deviendra un rendez-vous incontournable des « nuits undergrounds parisiennes »[2].

En 2007, ils en feront un film mêlant images live et fiction, réalisé par Elsa Dahmani, la fille de Tony Gatlif. La même année, le groupe sort son deuxième album Velkom Plèchti, dans le label Tzig'Art (un label spécialisé dans les musiques tsiganes). Sur l'album figure leur premier succès Salade Tomate Oignon qui permet au groupe de se faire connaître à l'international.

En 2008, il produit le dernier album du Freylekh Trio, Goulash System. On y retrouve une poignée de musiciens d'origines diverses, rencontrés dans les festivals que les frères Feterman produisaient : la chanteuse tsigane Erika Serre, le clarinettiste Yom, le guitariste américain Tim Sparks, le saxophoniste camerounais Kayou[3].

En 2009, La Caravane Passe devient l'orchestre de La Grosse Émission sur la chaîne Comédie+ le temps d'une saison[4].

En parallèle à ses activités de groupe, Toma Feterman travaille en studio avec Jacques Gandard sur des musiques pour des films d’Armel Hostiou ainsi que pour les musiques des spectacles d’Éric Antoine.

Dans les années 2010, il travaille avec le réalisateur/producteur Camille Ballon (allias Tom Fire) pour les albums de La Caravane Passe. Ils réaliseront deux albums (Ahora in da Futur en 2010, et Gypsy For One Day en 2012) sur lesquels quelques guests apparaissent : Rachid Taha, Sanseverino, R.wan, Erika Serre, Marko Marković... Avec ces deux albums, La Caravane Passe fera plus de 500 concerts dans le monde entier, ainsi qu'une dizaine de clips.

Entre 2009 et 2013, sous le pseudonyme de Toma Fetermix, il produit des titres dans un style « électro-balkanique ». Le projet alterne des remix de musiques des Balkans et des compositions plus personnelles (Stani Stani, Vodka, à partir d'un enregistrement de Boban Marković, One Kolo Beyond avec Marko Marković, ou encore une version tzigane hip-hop de Besame Mucho qui donnera la musique d'un court métrage d'Armel Hostiou, Vanita)[5].

En 2013, il crée, sous le nom de John Lénine, le groupe Soviet Suprem avec R.wan (Sylvester Staline). Ils sortent un premier album chez Wagram Music, L'Internationale en 2015. Puis, Marx Attack en 2018. En 2014, le groupe est pré-nominé pour la 29^e édition des Victoires de la musique dans la catégorie « révélation live ». Le groupe donne plus de 300 concerts en cinq ans^{[réf. nécessaire]}. Ils sortent aussi une dizaine de clips, et animent les réseaux sociaux, avec des caricatures et une « Soviet TV ».

En parallèle, Toma Feterman continue de composer et de produire des musiques de spectacles (pour Éric Antoine, Calista Sinclair...), ainsi que des musiques de publicités[6].

Il poursuit aussi ses activités avec La Caravane Passe et produit un album intitulé Canis Carmina (2016).

Sur cet album court figure une nouvelle chanson avec Rachid Taha (Baba) dont ils tournent le clip en 2017.

De 2016 à 2018, Toma Feterman se rapproche de Rachid Taha. Ils composent et réalisent ensemble Je suis africain (2019), qui sera le dernier album de Rachid, disparu en septembre 2018, un mois après avoir terminé l'album[7]^,[8]^,[9].

• « reportage et interview sur Soviet Suprem à Fête de l'Humanité avec Christophe Salengro, le président de Groland », L'Humanité,‎ ?

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