Tombeau de Chateaubriand
Le tombeau de Chateaubriand est le tombeau où est enterré François-René de Chateaubriand, célèbre écrivain français né à Saint-Malo le et mort à Paris le . Il est situé sur l'îlot du Grand Bé (presqu’île accessible à marée basse), à Saint-Malo, sa ville natale. Le tombeau est classé au titre des monuments historiques depuis 1954[2].
Type | |
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Destination actuelle |
Tombeau |
Construction | |
Propriétaire |
Chateaubriand / Ville de Saint-Malo |
Patrimonialité |
Classé MH () |
Pays | |
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Région | |
Commune | |
Emplacement |
Coordonnées |
48° 39′ 11″ N, 2° 01′ 59″ O |
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La tombe du Grand Bé
C'est selon son vœu qu'après sa mort, le à Paris, Chateaubriand est enterré sur l'îlot du Grand Bé, près du bord de la falaise et éternellement tourné vers la mer et la tempête dont, dit-il, « le bruit berça mon premier sommeil »[3].
Chateaubriand recherche en fait une petite île afin de se faire enterrer depuis 1823, comme il a pu l'écrire à cette époque à l'un de ses amis. À la veille de ses 60 ans, en 1828, il fait passer une demande au maire de Saint-Malo afin que lui soit concédée « la pointe occidentale du Grand Bey ». Le conseil municipal lui répondra cependant par un refus, prétextant quelques raisons relatives à « la vie publique et privée de l'écrivain ». Par la suite cependant, un poète malouin admirateur de l'écrivain, Hippolyte de La Morvonnais, intervient auprès du nouveau maire Louis Hovius en 1831. Cette fois, le conseil municipal consent, sous réserve d'un accord avec le ministre de la guerre, à ériger son tombeau sur la pointe ouest du Grand Bé. Le tombeau sera finalement fin prêt dix ans avant la mort effective de l'écrivain, soit en 1838[4].
L'ouvrage était au départ entouré de rambardes en fer de style néogothique, mais en 1944 un obus brisa un angle de la pierre tombale et la rambarde, endommagée, fut remplacée par un projet plus proche du projet initial et ne comportant que trois côtés afin que l'écrivain puisse prolonger son dialogue avec la mer, selon la décision de l'architecte en chef des Monuments historiques Raymond Cornon qui respecta aussi un des vœux de l'écrivain : que sa tombe ne comporte aucune inscription.
Si sa tombe ne comporte effectivement aucune inscription, une plaque non nominative fut cependant posée sur le mur en arrière du tombeau, avec pour inscription :
"Un grand écrivain français a voulu reposer ici pour n'y entendre que le vent et la mer. Passant respecte sa dernière volonté."
- « Il dormira là-dessous, la tête tournée vers la mer ; dans ce sépulcre bâti sur un écueil, son immortalité sera comme fut sa vie, déserte des autres et entourée d'orages. » (Flaubert)[5]
Anecdote terminologique
Une anecdote quant au Grand Bé veut que le terme Be signifie tombe en Breton, mais on ne sait pas si cela a pu jouer un rôle dans le choix de l'écrivain.
Notes et références
- Louis Chauris, « Saint-Malo : la pierre et la mer », Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, t. 89, , p. 30.
- Notice no PA00090870, base Mérimée, ministère français de la Culture
- François-René De Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, livre premier
- Ville de Saint-Malo, patrimoine extra-muros
- « Saint-Malo : le Grand Bé, le Petit Bé et l’île de Cézembre », sur tentations-voyages.com (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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