Tour de Cesson

La tour de Cesson est un édifice construit en 1395 sur ordre du duc Jean IV de Bretagne. Elle domine l'estuaire du Gouët et la baie de Saint-Brieuc.

Tour de Cesson
Vu de la tour
Présentation
Destination initiale
Protection de l'embouchure du Gouët et la ville de Saint-Brieuc
Matériau
Pierre
Construction
Démolition
(partie)
Commanditaire
Hauteur
Environ 70 m
Usage
Amer (depuis ), environ prison (environ )
Patrimonialité
Localisation
Pays
Région
Département
Commune
Adresse
1, chemin de l'Écluse
Coordonnées
48° 31′ 45″ N, 2° 43′ 16″ O
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Saint-Brieuc

Histoire

Moyen Âge tardif et Renaissance

Elle fut édifiée en 1395 sur ordre du duc de Bretagne Jean IV de Montfort. Construite à près de 70 m de hauteur sur un éperon rocheux dominant la baie, la tour de Cesson est un site historique et archéologique. Cet emplacement stratégique est choisi afin de protéger l'embouchure du Gouët et la ville de Saint-Brieuc des attaques des pirates et d'éventuels agresseurs. D'ailleurs, différents vestiges, monnaies, ruines, fondations témoignent de l'occupation de ce lieu, notamment par les Romains ou encore les Vikings. La tour permet aussi au Duc de surveiller le trafic commercial maritime. La tour a été occupée par Olivier de Clisson tandis que le duc Jean IV la réclamait au connétable, à la suite du traité de 1388.

Elle fait partie du domaine ducal en 1423, lorsqu'elle sert de prison à Morice de Ploësquellec, et du domaine royal, au XVIe siècle (vers 1532), quand un édit réunit les juridictions de Cesson et de Goëlo pour les transférer à Saint-Brieuc. Dès que la guerre de la Ligue commence en Bretagne, du fait de son positionnement, la tour de Cesson prend une grande importance stratégique. Elle finit par être prise en 1598 par le comte de Brissac, qui ordonne le démantèlement de la forteresse à la demande des habitants. Une partie est conservée pour servir d'amer aux navigateurs à partir de 1625.

Époque contemporaine

Manoir de la Tour de Cesson

Avant la Révolution, la tour de Cesson, bâtie sur un terrain nommé le Tertre-au-Duc, appartient au duc de Penthièvre. Vendue en 1791, elle est rachetée en 1852 par Alexandre Olivier Glais-Bizoin qui fit construire un manoir près de la tour. Il y vécut jusqu'à sa mort, en 1877[1].

Les ruines de la tour de Cesson sont inscrites Monument historique depuis 1926[2].

Le terrain sera réquisitionnée par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale. La position Wn - Po 05 (zone nommée par les Allemands) avait été construite pour défendre l'entrée du port de la ville. Des mines seront posées et des bunkers construits au bout de la pointe.

Aujourd'hui

La tour est située sur un domaine privé mais à l'abandon. La ville de Saint-Brieuc a pour projet de la rendre accessible au public[1].

Le , le manoir adjacent à la tour est victime d'un incendie criminel[3],[4],[5]. À la suite de cet incident, la maire souhaite créer une association de sauvegarde du site[6].

Depuis novembre 2020, la ville de Saint-Brieuc possède la tour de Cesson, le manoir construit par la famille Glais-Bizon et diverses terres en contrebas de la pointe de Cesson.

Caractéristiques

À l'époque, la tour faisait une hauteur d'environ 70 m et comptait quatre étages. Ses murs avaient une épaisseur d'environ trois mètres. La plate-forme située à son sommet avait probablement des mâchicoulis[1].


Galerie

Notes et références

Notes

    Références

    1. Magazine de l'agglomération de St-Brieuc n°?, p.24
    2. « Tour de Cesson », notice no PA00089603, base Mérimée, ministère français de la Culture
    3. « À Saint-Brieuc, le manoir de la tour de Cesson ravagé par un incendie », Ouest-France.fr, (lire en ligne, consulté le )
    4. « Saint-Brieuc. Le manoir du domaine de la tour de Cesson en feu », Le Telegramme, (lire en ligne, consulté le )
    5. « Saint-Brieuc. Trois mineurs mis en examen pour le feu au manoir de Cesson », Ouest-France.fr, (lire en ligne, consulté le )
    6. « Saint-Brieuc. Feu au manoir de Cesson : un élan pour sauver le patrimoine ? », Ouest-France.fr, (lire en ligne, consulté le )

    Voir aussi

    Articles connexes

    • Portail des Côtes-d’Armor
    • Portail des monuments historiques français
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.