Tourville (frégate)

Le Tourville est une frégate anti sous-marine du type F67 (le nombre 67 correspondant à l’année 1967, durant laquelle le projet de construction de ces frégates fut lancé) de la Marine nationale française. Trois bâtiments de ce type ont été construits à cette époque : le Tourville, le Duguay-Trouin (désarmé le ) et le De Grasse (désarmé le ).

Pour les autres navires du même nom, voir Tourville (navire).

Tourville

Frégate anti-sous-marine type F67 Tourville D610
Type Frégate anti sous-marine
Classe Tourville
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval arsenal de Lorient
Lancement
Statut Désarmé le
Équipage
Équipage 300 (24 officiers, 160 officiers mariniers, 115 quartiers maîtres et matelots)
Caractéristiques techniques
Longueur 152,8 mètres
Maître-bau 15,8 mètres
Tirant d'eau 6,6 mètres
Déplacement 6100 tonnes
Propulsion 2 groupes turbines à vapeur.
Puissance 58 000 ch
Vitesse 32 nœuds
Caractéristiques militaires
Rayon d'action 4500 milles à 18 nœuds, 1900 à 30 nœuds
Aéronefs 2 hélicoptères WG-13 Lynx (de la flottille 34F)
Carrière
Indicatif D610

Historique

Le Tourville est lancé en 1972 et admis au service actif le . Il en est retiré le [1] puis définitivement désarmé le , il a été amarré sur coffre au Cimetière des navires de Landévennec, près de Brest en décembre 2012. Il sert de brise-lame à Lanvéoc-Poulmic depuis en l'attente de sa déconstruction.

La frégate Tourville est parrainée par l'Ordre de Malte

Armement et équipements

Ces navires ont subi de nombreuses modifications au cours de leur carrière.

Le Tourville était équipé :

  • d'un système Crotale antiaérien courte portée (13 km) : 8 missiles sur rampe et 18 en réserve ;
  • de 6 rampes de missiles MM38 Exocet, pour la lutte anti navire (Portée 40 km) ;
  • d'une rampe de missile porte-torpille Malafon jusqu'en 1994 : 13 engins ;
  • de 2 tourelles de 100 mm modèle 1968, pièce d'artillerie la plus utilisée dans la marine française ; peut être utilisée contre des cibles aériennes, maritimes, ou terrestres (portée maxi : 17 km) ;
  • de 2 canons de 20 mm antiaériens ;
  • de 4 mitrailleuses Browning M2 de 12,7 mm (utilisées pour tir de barrage, tir de sommation...) ;
  • de 2 berceaux pour torpilles anti sous-marine L5 mod 4 (10 torpilles en réserve).
Batterie de missiles Crotale sur la frégate Tourville.

Il dispose des systèmes de détection suivants :

  • 1 radar de veille Surface
  • 1 radar de veille Air DRBV-26 A
  • 1 radar de conduite de tir
  • 2 radars de navigation
  • 1 sonar de coque
  • 1 sonar remorqué
  • 1 dispositif d'alerte torpille.

Pour la guerre électronique :

  • 1 brouilleur
  • 1 intercepteur radar
  • 2 lance-leurres Syllex.

Pour les transmissions, il dispose de liaisons HF, UHF, VHF et SHF ; Syracuse 2; Inmarsat.

Le navire produit environ une centaine de tonnes d'eau chaude par jour.

Taï

Taï est un chien qui embarqua début 1973 sur la frégate. Ce chien est né en décembre 1972 à Lorient, il embarqua sur la frégate lors de sa construction. Il fut pris en charge par le maître d'hôtel du commandant, il effectua ensuite l'armement et les essais du navire. À proximité de la pointe est de l'Afrique le chien reçut sa carte d'identité militaire, en effet les marins de la frégate avaient des difficultés à faire comprendre aux autorités des ports d'escales que le chien faisait bien partie de l'équipage. Ce document fut délivré le . Taï fut aussi baptisé par « Neptune » lors de son premier passage de « la ligne »[2].

Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0)
  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
  • Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
  • Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, éditions Palantines, , 383 p. (ISBN 978-2-35678-056-0)

Articles connexes

Liens externes

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