Toussaint Bastard
Toussaint Bastard est un médecin et botaniste français, né à Chalonnes-sur-Loire le [1] et mort en cette même ville le [2].
Directeur Museum d'histoire naturelle d'Angers | |
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Joseph-Etienne Renou (d) François Richard de Tussac (en) | |
Directeur Jardin des plantes d'Angers | |
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Abréviation en botanique |
Bastard |
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Gabriel Éléonore Merlet de La Boulaye, Joseph-Etienne Renou (d) |
Biographie
Toussaint Bastard est le fils de Toussaint Bastard, maître chirurgien, et de Renée Reverier. Possédant, selon son père, « les plus heureuses dispositions », le jeune Toussaint Bastard est admis à l'École centrale d'Angers où il suivit notamment les cours de d'Étienne Renou et de Gabriel Éléonore Merlet de la Boulaye. Il en sort pour intégrer l'hôpital Saint-Jean avec le titre de chirurgien interne.
En 1802, il commande à Auguste Alexandre François Benoist-Cavay, chef d’administration et ordonnateur à Cayenne, 84 échantillons de bois. Les archives du muséum conservent la liste des 68 échantillons qui furent livrés, avec leur nom en créole et l'indication de leur usage (charpente, menuiserie…) et la collection est restée en parfait état. La manière dont, jeune étudiant de 18 ans, il a pu se procurer cette collection reste inexpliquée[3].
Désigné par son maître, Merlet de la Boulaye, à son décès en 1807, il prend la direction du Jardin des plantes d'Angers. Il ne tarde pas à ouvrir un cours public de botanique, à tout juste 23 ans. Il rédige ensuite, à l'intention de ses étudiants, un Essai sur la flore du département de Maine-et-Loire (1809) puis son supplément en 1812, deux ouvrages très appréciés, considérés par Alexandre Boreau comme la première flore locale en France.
En 1816, Bastard se mêle activement aux événements politiques, ce qui lui vaut d'être renvoyé de son poste. C'est la fin de sa carrière publique. Il se rend alors à Paris pour terminer ses études et obtient son diplôme de docteur en médecine en 1817. De retour en Anjou, il reprend la clientèle de son père ; pendant les vingt années qui suivent, il porte ses soins sur les plus démunis. Il n'abandonne pas pour autant la botanique : il se lie avec James Lloyd et Alexandre Boreau et chaque été, parcourt la France en de longues excursions. C'est au cours de l'une d'elles qu'il chute, en voulant cueillir une fougère au sommet d'un rocher ; il meurt des suites de ses blessures.
Héritage et œuvres
Herbier
Son herbier tricolore (les collectes ont été fixées sur des feuilles bleu blanc rouge), acheté par la ville d'Angers en 1861, est conservé au département botanique du Muséum d'histoire naturelle d'Angers ; il est intercalé dans l'herbier général. La collection de bois de Guyane qu'il avait acquise en 1802 est aussi conservée au muséum d'Angers.
Manuscrits
Le journal de son premier séjour à Paris, en 1808, et celui du second séjour, en 1817, au cours duquel il acheva ses études de médecine et présenta sa thèse à Paris ont été analysés et publiés intégralement[4].
Le manuscrit de son voyage dans le sud de la France en 1821, en compagnie de Oscar-Leclerc Thouin, est conservé à la bibliothèque du muséum de Toulouse[5].
Publications
- Essai sur la flore du département de Maine et Loire, Angers, 1809.
- Notice sur les végétaux les plus intéressans du Jardin des Plantes d'Angers, Angers, 1810.
- Supplément à l'Essai sur la flore du département de Maine et Loire, Angers, 1812.
- De l'influence des saisons dans les contrées de l'ouest de la France, Essai médical présenté et soutenu à la faculté de médecine de Paris, le 30 juin 1817, pour obtenir le grade de docteur en médecine. Paris, 1817.
Éponymie
Une quarantaine de plantes lui ont été dédiées, notamment le genre Bastardia (Malvacées), nommé en son honneur par Kunth.
Notes et références
- Acte de baptême de Toussaint Bastard, Registre des baptêmes, mariages, sépultures de la paroisse Saint-Maurille de Chalonnes-sur-Loire (1779-1785), cote 6E63/20, Archives départementales de Maine-et-Loire, 285 p. (lire en ligne), p. 215-216
- Acte de décès de Toussaint Bastard, Registre d'état-civil de la commune de Chalonnes-sur-Loire (1845-1847), cote 6E63/43, Archives départementales de Maine-et-Loire, 163 p. (lire en ligne), p. 72
- Thomas Rouillard, « La xylothèque de Guyane du Muséum d’Angers », Bulletin de la Société d'études scientifiques de l'Anjou, vol. 22, , p. 77-86 (lire en ligne, consulté le ).
- Théodoridès 1967.
- Nicolas Marty, « Une source inédite sur les maîtres de forges des Pyrénées : le récit de voyage du naturaliste Toussaint Bastard en 1821 », sur Histoire sociale de l'économie )- Histoire sociale de l'art, (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Jacques Amigo, « Bastard (Toussaint) », dans Nouveau Dictionnaire de biographies roussillonnaises, vol. 3 Sciences de la Vie et de la Terre, Perpignan, Publications de l'olivier, , 915 p. (ISBN 9782908866506)
- Olivier Couffon, Un Médecin botaniste au début du XIXe siècle, le Dr Docteur Bastard, de Chalonnes, 1784-1846, d'après sa correspondance et ses écrits, Angers, Germain et Grassin, , 23 p., Extrait des Archives médicales d'Angers.
- Jean Théodoridès, « Quelques documents inédits sur Toussaint Bastard (1784-1846), médecin et naturaliste », Histoire des sciences médicales, no 1, , p. 27-36 (lire en ligne, consulté le ).
Liens externes
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- Ressource relative à la santé :
Bastard est l’abréviation botanique standard de Toussaint Bastard.
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